Bonjour,
Cela fait 11 ans que je suis rentrée de la plus belle expérience de ma vie et j'ai envie d'aider en partageant mon état d'esprit, les déclencheurs, les freins, les peurs que j'ai ressenti lorsque je pensais à mon plus grand rêve "partir à l'aventure et voyager à travers le monde"
Que se soit ce qui m'a empêché de le réaliser, ce qui m'a fait prendre la décision de le réaliser et comment je me suis senti en le réalisant.
Au travers de ce témoignage j'ai envie d'aider celles et ceux qui n'osent pas franchir le pas à se poser des questions et peut être trouver des réponses pour pouvoir avancer.
Ce n'est pas obligé d'être un rêve comme le mien, ce peut être quelque chose de grandiose, ce peut être passer un permis, changer de travail ou aller voir une expo!
Quelque chose dont vous rêvez , qui vous fera du bien mais que vous repoussez ou qui vous semble inaccessible.
Certains facteurs sont limitants et je n'en parle pas dans cette conférence: l'argent, le temps, la santé... mais il y a certainement des alternatives à trouver.
Je vous invite à vous demander « quels sont vos rêves et quelles sont les peurs qui vous empêchent de les réaliser ? »
Voici mon témoignage que vous pouvez retrouver en audio sur ma page FB conférence audio
Elle dure un peu moins de 14 minutes
Avec tout mon amour je vous souhaite de vous aimez et de croire en vous et en vos rêves.
❤🧡💛💚💙💜
Conférence du 30 mars 2024 à Aurillac
« L’important ce n’est pas la destination, c’est le voyage » c’est une citation de Robert Louis Stevenson
Je m’appelle Caroline Dulon et je vais vous raconter un chapitre de ma vie où j’ai réalisé mon plus grand rêve en espérant que cela vous inspire à réaliser les vôtres !
Enfant je rêvais d’aventures et de voyages, je voulais être : « Indiana Jones » mais on m’a dit : « c’est pas un vrai métier »
Alors j’ai jamais su quoi répondre à la question : Qu’est-ce que tu voudras faire plus grande ?
Parce qu’en + j’ai jamais réussi à me projeter dans le futur
Je me suis laisser porter et j’ai donc fait un parcours scolaire classique avec des hauts et des bas, conditionnée à mettre mes rêves de côté.
Je suis restée 12 ans dans les métiers de la sécurité dans la fonction publique parce que je pensais ne pas pouvoir faire autre chose, que j’en étais incapable.
On m’avait bien conditionné à croire en la sécurité que l’argent apporte, plutôt qu’en l’importance de mes rêves et mon épanouissement personnel.
J’ai toujours eu ce sentiment de ne pas être à ma place, de ne pas être vraiment là où je devais être, de ne pas vivre ma vie, de passer à côté de quelque chose de plus grand, de plus beau, de plus fort et qui me ressemblerait d’avantage, qui serait entièrement moi, où j’accorderai mes actes et mes pensées.
Mais j’ai fait avec !
Et tout comme la grande majorité des gens Je travaillais la semaine et j’attendais les vacances ou le prochain W.E. pour aimer et profiter de la vie.
Puis je me suis poser une question
« Est ce que tu as envie d’arriver à la fin de ta vie, pleine de regrets, en te demandant ce qu’elle aurait pu être si tu avais essayé, si tu avais osé, si tu avais donné plus d’importance à tes besoins plutôt qu’à tes peurs ? »
Et en janvier 2011, un voyage aux Etats Unis rempli de belles rencontres, d’1 tempête de neige, de moments magiques et la lecture du livre de Laurent Gounelle « l’homme qui voulait être heureux » m’ont fait prendre la plus belle décision de ma vie : « Tout plaquer pour partir à la découverte du monde et de moi-même et faire du monde ma maison »
A ce moment-là je me suis sentis pleinement vivante et exactement là où je devais être.
Le besoin était plus fort que la peur et je me suis mise en croire en mes rêves. Et ça fait du bien !
Ma peur, mon frein à ce moment-là c’était de ne plus avoir la sécurité de l’emploi et que ça impacte ma retraite
Et en discutant avec un ami j’ai compris que la sécurité est éphémère et illusoire car même sans réaliser mes rêves je peux être licenciée et il est fort probable que la retraite n’existera plus quand j’aurais l’âge de la prendre !
Consciente que ma peur n’avait aucun fondement
J’ai démissionné, quitté mon appart, vendu et donné le peu que j’avais et 6 mois plus tard j’étais à l’aéroport de Marseille avec un aller simple.
A moi l’aventure et les voyages
Je partais, non pour fuir quoi que ce soit mais pour vivre, découvrir, apprendre, réaliser mes rêves pour ne jamais regretter ce qu’aurait pu être ma vie.
Même si je savais que c’était exactement ce que je devais faire ça a été douloureux.
Je quittai ma famille sans savoir quand j’allais les revoir, ni même si je reviendrai un jour en France.
Je quittais tout ce que je connaissais pour une durée indéterminée et j’embrassais l’inconnu.
J’avais pensé à tout ça mais entre l’intellectualiser et le vivre, il y a un monde.
J’étais figée /pétrifiée, j’avais peur et je ne savais même pas de quoi !
Victor Hugo a écrit « Voyager c’est naitre et mourir à chaque instants »
Et dans cet aéroport de Marseille, dans le couloir qui me menait à l’embarquement je me suis effondrée, écroulée en larmes.
Beaucoup de peurs et de doutes mais la certitude d’être dans le juste.
Dans cet avion qui quittait mon sol natal je suis née une 2ème fois.
Malgré tout………La perte de mes repères m’a déboussolée et j’ai compris ce qui me pétrifiait, ce dont j’avais peur
Je me suis rendu compte que tous mes repères étaient à l’extérieur :
Mon boulot, mes amis, ma famille… et lorsque je perds tout ça
qu’est-ce qu’il reste ? MOI
Mais moi j’me connais pas, je sais pas qui j’suis !
De quoi j’suis capable, quelles sont mes limites, mes forces, mes capacités, mes envies, mes compétences?
Et c’est dans cet état d’esprit que je suis arrivée seule en Inde qui représente pour moi l’enfer sur terre.
J’ai entendu dire que le voyage est le reflet de ce que l’on est intérieurement
A ce moment là et bien je ne pouvais pas choisir plus grand bordel que l’inde !
Tout m’agressait dans cet « incrédible india » les odeurs puissantes et constantes, le vacarme incessant, les véhicules, les ordures, les hommes…
J’étais en souffrance, totalement perdue dans un pays hostile qui m’a poussé dans mes retranchements et a déclenché le mode survie.
Je devais avancer sans me faire harceler, en évitant les ordures, bouses animales ou humaines, vaches, les chiens errants agressifs et galeux, arnaqueurs, cadavres d’animaux ou humains mendiants en train de dormir à même le sol et j’ai enjambé des personnes je ne savais pas s’ils étaient mort ou vivant et j’en avait RIEN A FOUTRE
Je pouvais pas porter toute cette misère.
J’ai découvert en moi un côté obscur et ça m’a fait peur même si c’est ce qui m’a donné la force d’avancer en sortant de ma position de victime.
Laisser mourir la personne que l’on est pour faire place à celle que l’on devient et répéter cette opération, encore et encore, et à chaque apprentissage, l’inde m’a déconstruite, à vider mon verre pour que je puisse à nouveau le remplir
C’est le cadeau que m’a fait cet enfer.
Dans ce chaos intense j’ai accouchée d’une étoile, j’ai redécouvert ma lumière intérieure, cette flamme qui ne s’éteint jamais
J’en appris que la vie nous apporte rarement ce que l’on demande mais elle nous apportera toujours ce dont on a besoin.
Par ex : j’étais coincée sur une ile du Vanuatu depuis plus d’une semaine à cause des intempéries
J’avais trouvé refuge dans une école où j’étais logée nourrie
J’en avais ras le bol, les élèves étaient trop timides pour me parler et quand c’était moi qui faisais le 1er pas elles fuyaient.
Je voulais partir mais ça m’était impossible et comme à chaque fois que je m’ennuie je pense à la bouffe et je peux vous dire qu’après des mois à voyager le fromage français vous manque comme si vous étiez un accro à la coke dans un centre de désintox.
Bref j’ai souhaité manger une raclette avec Brad Pitt, oui après tout pourquoi pas !
A la cantine ce jour là on a eu du taro et des pdt cuisinées avec une sauce si onctueuse qu’on aurait dit du fromage fondu et en partant une jeune (Mollie) a discuté avec moi, on a rit, elle m’a appris a ouvrir une noix de coco avec le plat d’une machette et m’a offert un collier de graines appelées PIT PIT !!!
Hormis le fait que je doive être plus précise dans la formulation de mes souhaits, j’ai eu exactement ce dont j’avais besoin : 1 plat réconfortant et une chouette interaction humaine !
Et puis j’ai continué mon voyage.
J’ai vu ce que l’humain peut faire de pire - la dictature/ l’asservissement/ la destruction de la nature et de ses semblables/ et je vu ce qu’il est capable de faire de meilleur – l’entraide / le partage/ le respect/ l’Amour
Voyager en solo c’est des hauts et des bas, ça a des avantages mais aussi des inconvénients surtout quand on est une femme.
Ça demande beaucoup de vigilance et d’énergie pour veiller à sa sécurité mais j’oublierai jamais que le monde est réellement bon, que j’ai été une étrangère et que j’ai été accueillie à bras ouverts et aidé par des humains bienveillants.
Et que si j’étais un chat il me resterai que 2 vies !
J’ai mis du sens à ma vie et je l’ai vécue intensément
La seule chose qui change pas… c’est le changement et ça, ça fout le vertige quand on y pense trop
Je suis fière de ce que j’ai accomplis et d’être aujourd’hui celle que je suis
J’ai appris, j’ai expérimenté, j’ai compris, parfois j’ai échoué et j’ai reeeeeecommencé tout ça.
J’étais partie pour trouver des réponses et je suis rentrée avec encore plus de questions qu’en partant
MAIS sereine et confiante en la vie.
Certaines choses ont été confirmées notamment lors de mon apprentissage du massage Thaï dans la plus ancienne école de Chaing Maï en Thaïland
J’ai vécu 24h/24 dans mon école de massage qui s’appelle (tenez vous bien) Shivagakomarpaj, j’ai mis 2 jours rien que pour retenir correctement ce nom !
Pendant des semaines je dormais, mangeais, travaillais, apprenais MASSAGE tous les jours
Travailler avec mes mains, faire confiance à mon ressentit et apprendre : ça m’a comblé de bonheur
Un peu comme quand on est enfant, qu’on se découvre une nouvelle passion qui nous transporte sur une vague de bonheur.
J’ai su que c’était le début de quelque chose qui me suivrait pendant longtemps
Puis au bout de 2 ans, est venu le temps d’écrire un nouveau chapitre.
Le RETOUR en FRANCE a été un véritable CHOC.
Je n’appartenais plus au voyage mais je n’appartenais plus non plus à la France qui m’a bien fait comprendre via l’administration que je n’avais aucune valeur puisque je ne rentrais plus dans ses putains de cases où il faut être bon uniquement dans 1 seule chose.
J’ai extrêmement mal vécu mon retour, ça a été une souffrance intense accompagnée d’une petite dépression.
A l’époque, le massage c’était pour les kinés et esthéticiennes et je ne voulais être ni l’une ni l’autre
Créer mon entreprise ne m’est même pas venu à l’idée
Puis au fil du temps je me suis re-fais confiance et accordé de nouveau de l’importance à mon intuition, je me suis rapprochée de cette lumière intérieure, de cette étoile qui danse, celle que j’ai nourrit en voyage.
Alors tout comme au moment de voyager, je me suis poser la question
« Est ce que tu as envie d’arriver à la fin de ta vie, pleine de regrets, en te demandant ce qu’elle aurait pu être si tu avais essayé ? »
J’ai de nouveau fait des projets, eu envie de réaliser d’autres rêves et mis toute mon énergie à les concrétiser et c’est comme ça que j’ai emménagé dans le Cantal il y a 2 ans
Et me voici !
J’ai créé ma case à moi dans laquelle je rentre avec toutes mes compétences, où je peux exprimer ma créativité et apporter du bonheur au travers des massages.
Parfois, malgré tout ce que j’ai vécu et appris, je fais pas les bons choix : par confort ou par peur.
Donc rien est acquis mais c’est pas grave.
Et c’est pas parce qu’on sait marcher qu’on se pète pas la gueule!
Je ne sais pas ce que je serai dans quelques années car j’arrive toujours pas à me projeter dans le futur mais je garde en tête une phrase de Grace Hopper, mathématicienne, informaticienne et gradée dans US navy (unique pour une femme née en 1906 donc ça vaut le coup d’être souligné!)
Bref elle à dit « Le bateau est en sécurité au port. Mais ce n'est pas pour cela que les bateaux ont été construits. »
Alors pour conclure je vous pose cette question
« Au bout du compte, de quoi voulez-vous vous souvenir ? »