On est aujourd’hui le 1 avril et en enregistrant mon journal de bord je me rends compte que le mois d’avril est le dernier mois que j’enregistrerai.
Ça fait bizarre.
Je pars chez Alan, le cousin d’une amie et je laisse des affaires chez Olivia car je reviendrai pour aller sur Ouvéa avec elle le 19 20 et 21 avril.
Alan vient me chercher et on discute ; oui je parle beaucoup et quand je rencontre des personnes bavardes et bien les soirées sont intéressantes !
Pour tous ceux qui vivent sur le Cailloux voici ce qu'il propose:
Mardi 2
Je m’organise pour Lifou car c’est les vacances dans pas longtemps et tout est plein.
Sur internet pas de places d’avions.
On va changer la batterie de la voiture puis pendant qu’il a un entretient je passe à Air Calédonie.
18 PERSONNES sont devant moi, j’attendrais 1H30.
J’ai mon billet d’avion pour demain à 12h !! YOUPI
Un mail à l’auberge (seule et unique à Nouméa) pour la nuit du 12 au 13 car je reviens le 12 au soir et repars le 13 au matin pour l’ile des pins avec « le Bético » (le bateau), si j’arrive à avoir un ticket demain matin.
Mercredi 3
Alan m’emmène au port.
MERCI !
On arrive et un jeune est là, il nous dit bonjour.
Il a bossé avec Alan, il s’appelle Loïc.
Au revoir Alan et merci de m’avoir emmené jusqu’au port.
Je fais la queue et achète mon billet de bateau.
Ca y est je pars sur l’ile des pins du 13 au 17 avril et ensuite sur Ouvéa et ensuite…la France (sniff).
Je prends le bus pour aller à l’aéroport où je dois prendre mon vol pour Lifou.
J’ai 14 kg et je n’ai droit qu’à 12kg mais le mec est sympa et il ne me fait pas payer en plus.
Sur internet les vols étaient tous plein, au bureau de la compagnie aérienne j’ai réussie à avoir une place et une fois dans l’avion le vol est à moitié vide !
Pourquoi sur internet les vols étaient pleins ?????
On atterrit sur LIFOU ma destination sur laquelle je vais passer 10 jours car c’est une ile assez grande et j’ai prévue large compte tenue que je vais la faire en Stop et que je ne sais si ça va marcher tous les jours.
Je commence à marcher en direction du premier rond-point où je ferais du Stop.
Je n’ai pas encore levé le pouce qu’un homme s’arrête et me demande où je vais : EASO dans le nord.
Il me pose au rond-point.
Etant dans la bonne direction je lève le pouce...
et 2mn plus tard une femme s’arrête.
Lucie, qui va sur Easo pour un enterrement.
Elle me pose à Lilorève, mon camping.
Si c’est comme ça tous les jours je vais faire l’ile en 5 jours au lieu de 10 !
Je cherche quelqu’un qui fait partit du personnel mais personne.
Je rentre dans une case et vois 2 femmes en train de se coiffer.
C’est tout juste si elles lèvent la tête pour m’accueillir.
D’un geste de la main elles me disent de descendre pour le camping.
Je me mets sur la mini falaise au bord de l’eau.
Il y a des cailloux mais j’ai mon matelas de plage gonflable.
oui, le dome vert et gris dans la végétation c'est "chez moi" !
Je demande où est-ce qu’il y a un centre de plongée puisque c’est soit disant un des plus beaux sites des iles Loyautés.
Je marche jusqu’à chez Benoit gite.
Fermé.
Il y a un homme avec une voiture du centre de plongée et je lui demande des renseignements.
« je ne peux pas vous renseigner, il faut téléphoner à Wé pour réserver et pour les tarifs »
Super, un centre où ils ne veulent pas vous renseigner.
Et je n’ai pas de tel donc pas d’infos.
Pour la location de vélo c’est pareil, il faut téléphoner à Wé.
C’est-à-dire que les vélos sont ici et wé à une trentaine de KM.
On téléphone, un mec vient détacher les vélos et repart avec la clé et pour rendre les vélos même cirque !
C’est tout à fait logique de ne pas donner la clé des vélos là où sont les vélos…
Je marche.
Jolie vue et jolie église.
Je monte jusqu’à Notre dame de lourdes pour aller voir la vierge !
OUI, lorsqu’on me dira : « t’as vu la vierge ! » maintenant je répondrais : OUI !!!
Je prends des photos du ciel avec un hibiscus.
Je retourne au gite et me pose sur l’avancée de roche et voit un arc en ciel, tortue et poissons long et même certains qui ne bougent pas.
Je demande un bol d’eau chaude : 200fr !!!! alors que le café à l’aéroport est de 210fr et ici le coca à 200fr !
Connard.
Mais j’ai besoin de cette eau pour mes nouilles.
Je vais me poser sous le Faret et fais la connaissance de Carole (une australienne) et de son copain Belge.
Ils me proposent de partir avec eux demain pour les falaises de Jokin.
Jeudi 4
Je pars avec Carole et son copain aux falaises avec la voiture qu’ils ont loué sur place.
Je m’attendais à quelque chose de super haut et à une rando.
Pas du tout !
On arrive avec la voiture en haut des falaises et ce n’est pas très haut.
On descend à pieds, je ne me baigne pas.
Je prends en photo une case et j’apprends qu’il faut demander l’autorisation avant de prendre les cases en photo.
On va faire des courses et on rentre au camping manger.
Carole a un problème, elle ne peut pas retirer d’argent pour payer la voiture.
Je vais à ma tente chercher mes lunettes et mon tuba car j’ai décidé d’aller à l’aquarium naturel à 30mn de marche.
Je monte vers la route et je croise une voiture dans le camping, la même que Carole.
Je fais de grands signes pour l'arréter et savoir si elle a réussie à retirer de l’argent sauf que dans la voiture c’est pas carole mais un groupe de français.
On rit de la situation et du coup ils me demandent où je vais et on se rend compte qu’on va au même endroit, je monte en voiture et direction l’aquarium.
Corinne (coco), Julien (son copain) et Anne-Sophie (dit : Brin de Soleil).
Le courant passe de suite pour moi et je constate que c’est pareil pour eux : ça fait plaisir.
On va à l’aquarium et tous à l’eau !
Je vois des bénitiers bleus ! Une 1ère !
On discute.
On va à la vierge, oui, je l’aurait vu 2 fois !
Puis chez Benoit pour nager avec les tortues.
On se met à l’eau et j’emprunte le masque et les palmes de Coco qui ne vient pas avec nous.
Faire du snorkeling avec des lunettes de natation et sans palmes puis se mettre aux palmes masque ça change la vie !
C’est un peu comme conduire une AX pendant 15 ans et acheter une Ferrari : RIEN A VOIR !
On voit les tortues.
J’en avait vu beaucoup (moi en dehors de l’eau) et j’avais nagé avec des bébés mais je n’avais encore jamais nager avec des adultes !
C’est trop bien, malheureusement je n'ai pas d'appareil photo qui va sous l'eau pour immortaliser cet instant.
Il y en a des vraiment grosses, presque aussi grosse que moi.
On voit les poissons bizarres qui font du sur-place et je me rends compte que c’est des calamars !!!!!!
C’est trop beau, je leur nage après et lorsqu’ils sont effrayés ils deviennent transparents avec une ligne qui scintille au centre de leurs corps : SURNATUREL !
Je vois une jeune tortue qui nage tranquillement tout prés de moi, je la suis et on nage cote à cote pendant un petit moment, c’est magnifique.
Avant qu’elle ne s’éloigne pour de bon je lui touche la carapace et elle part.
Merci les palmes et merci Coco !
On va voir le coucher de soleil sur les falaises de Jokin (je n’aurais pas besoin de faire une nuit ici puisque je l’aurais vu 2 fois en une journée) et ils me proposent de faire le sud de l’ile avec eux demain.
J’avais prévu autrement mais je suis heureuse de le faire avec eux.
On prend Audrey et Jérome en stop, il fait nuit alors même si on est 6 dans une petite voiture on allait pas les laisser marcher pendant des heures sur une route pas éclairée et puis c’est génial ce genre de situation !
Barbecue et partage du repas, ils sont super sympas.
Vendredi 5
Je prends le petit dèj au camping : confiture de papaye/vanille, vrai pain et vrai café !
On part tous les 4 en direction du sud, premier stop à Wé pour voir le marché.
On en a vite fait le tour et on repart pour Luengoni où soit disant c’est la plus belle plage de l’ile.
Sur la route on croise Audrey et Jérome qui font du stop, on se serre et on rentre tous dans la voiture.
On voit une maison insolite sur un rocher et une question me vient :
- d’où et pourquoi le propriétaire a eu envie de se faire chier autant ?!
On arrive sur la plage de luengoni et c’est vrai que c’est la plage carte postale mais une odeur de coquillage pas frais flotte dans l’air.
La plage est recouverte de pierres ponce en provenance de Vanuatu, chargé de passagés clandestins « les moules » qui donnent cette odeur peu agréable.
On laisse Aurélie et son copain et on part vers les falaises de Xodres.
La route est jolie et les falaises sont magnifiques.
Pas très hautes mais abruptes et sauvages, ce qui fait ressortir la sensation de vide.
On fait des pauses sur les différentes plages : Mu, Dreulu où l’on trouve de beaux coquillages et des graines dont les Woua woua du Vanuatu.
On rate la plage de Peng, malgré les informations on a pas vu d’embranchements.
On revient donc sur Wé et j’offre un coup à boire à la troupe pour les remercier de me balader.
On rentre à la GH et on fait des courses.
Je croise Benoit, celui avec qui j’ai fait le nord de grande terre, il est à pied et moi dans la voiture, je suis sure qu’on va se retrouver au camping.
Au camping, mon matelas gonflable a rendu l’âme, je suis placée moitié cailloux moitié pas cailloux et surtout je suis seule en tente à cet emplacement qui est loin de tout depuis ce matin.
Je vais prendre la douche et vérifie qu’il y a de l’eau chaude, réponse : non.
Je vais voir le gérant et lui demande pourquoi ça fait 2 jours qu’il n’y a pas d’eau chaude alors que normalement il devrait y en avoir.
Ils auraient été sympa je n’aurais même pas eu l’idée d’aller demander mais là…
Et tout naïvement il me répond qu’il a du « oublié » de la brancher !
Je lui dis que c’est pas cool car je viens de croiser une femme qui lavait son petit de 4 ans à l’eau froide et elle est vraiment froide.
Il branche l’eau chaude et je discute avec Benoit qui est effectivement dans au camping.
On (Anne-So, Coco, Julien et moi) mange sur la table qu’il y a sur leur terrasse et c’est fort sympathique.
On discute beaucoup et je passe vraiment un bon moment.
Aurélie et son copain nous rejoignent.
On est vendredi et les locaux boivent pas mal…j’entends des cris d’hommes très proche de ma tente.
Je n’ai pas envie de dormir seule proche de la falaise avec des mecs bourrés autour !
Je demande aux copains si je peux dormir avec eux dans leur maison et c’est oui !
Déménagement de mes affaires, je plierai la tente demain matin.
Gros dodo en sécurité dans du dur et sur un matelas s’il vous plait !
Samedi 6
Je suis réveillée par un bruit étrange que je n’arrive pas bien à identifier et lorsque j’y parviens je me dis que je suis en train de rêver.
C’est un mégaphone !!!
Oui oui ! et en plus du mégaphone la vue mer a changée…il y a un immeuble de plusieurs étages dessus !
Le paquebot de croisière des australiens, un monstre, celui là même que j’avais vu dans le port de Sydney, au Vanuatu et ici !
Ils l'ont même mis en photo sur le calendrier!
Ça fait drôle et le fait de savoir qu’il dévaste les fonds marins depuis plus de 20 ans c’est navrant.
Une bonne nouvelle, l’ile d’Ouvéa a refusé, après quelques passages, sa présence aux abords de l’ile pour préserver les fonds.
BONNE RESOLUTION.
On déjeune ensemble et on plie nos affaires.
A la vue de la note que m’a préparé la gérante je suis assez étonnée.
Ils n’ont pas oublié de me compter le bol d’eau chaude à 2€ et m’ont rajouté une taxe de 10% sur le total !
Je lui dit calmement que ce n’est pas correct, que s’il y a des taxes il faut le dire avant que les gens consomment et que le bol d’eau chaude est cher.
Je n’ai pas été méchante ou sèche dans mes propos mais le résultat est le même : rien à foutre.
La plupart des touristes présents ici ont la même sensation : on les fait chier !
Encore des gens qui auraient mieux fait de faire autre chose que de travailler dans le tourisme.
Lilorêve sur Lifou : à éviter !
En voiture Simone !
On part à la recherche de la plage de Peng.
Après moultes explications et moultes personnes rencontrées, arrivé à proximité on nous indique enfin la route qui mène à la plage.
C’est un chemin tout cabossé sur 2 km où ne peux passer qu’un véhicule à la fois, quelques renfoncements sur le bas-côté sont présents pour se croiser.
PENG !
Un lieu magnifique, qui a mes yeux est le plus bel endroit de Lifou.
Un panneau de bienvenue :
« Ici commence là où tu voudrais que tout s’arrête alors respecte » je suis FAN !
On se baigne, on fait du snorkeling, on ramasse des coquillages on se prend en photo
Ça tombe bien j’ai emmené mon drapeau occitan et Anne-So a emmené sa souplesse et son équilibre !
Je me régale !
On fait un petit crochet par l’artisan qui est à coté du parking : coquillage et nacres, c’est pas super mais le gars est gentil.
On passera la grande partie de la journée sur cette plage.
J’ai cramé de la tête aux pieds, ça faisait longtemps.
Ils me posent sur Wé pour que je fasse du stop jusque dans le sud à Luengoni et eux repartent ce soir en avion sur grande terre.
Peut-être que je verrai Anne-So sur l’ile des pins dans quelques jours.
J’avais prévu 10 jours et en 4 j’ai presque tout fait…alors maintenant c’est FARNIENTE sur Luengoni !
Merci Anne-Sophie, Corinne et Julien d’avoir partagé un bout de chemin avec moi et de m’avoir proposé de le faire avec vous !
Nos chemins se séparent et j’espère que Anne-So qui était notre porte bonheur météo ne va pas partir avec le soleil…
Je fais du Stop et un mec me dépose à la sortie de Wé, il me conseille la GH Hukékép de Rémy et Agathe, des amis à lui.
Vendu.
Un autre homme me dépose devant l’entrée de Hukékép, il travaille comme taxi quand le bateau des australiens arrive, y’a pas que du mauvais qu’ils soient là…
Agathe m’accueille et elle est vraiment sympathique, ça change de lilorêves.
Elle me fait visiter les lieux.
Des sanitaires propres, des cases toutes mignonnes, une cuisine pour tous avec feu à gaz, frigo, bouilloire, micro-onde… et un camping où il y a quelques tentes, le tout les pieds dans l’océan.
Je me pose à l’entrée du camping, il n’y a plus trop de place, et je vais gouter.
3 mecs sont là et 2 nanas jouent avec les chiots.
Rémy arrive, je me présente.
Je vais faire un tour sur la plage.
C’est génial, ici on a pas l’odeur des moules pourrit.
Je profite de cette magnifique plage et de son couché de soleil.
18h30 j’ai faim.
Je vais sous le faré.
Il y a Nico, Vivien, Laétitia et Margaux, ils jouent aux cartes.
On discute.
Les autres rentrent de la pêche, Jean, Jérémy et Guilhem.
Nico, Vivien, Jérémy, Guilhem et Margaux, voyagent ensemble, ils viennent tous du Vaucluse et se connaissent depuis enfant.
Jean et Laétitia se sont rencontré sur grande terre et voyagent ensemble.
On passe tous la soirée ensemble et c’est formidable.
Dimanche 7
Il pleut…
Brin de soleil tu es partie avec ton ami !
Je passe la journée avec mes nouveaux copains.
On ne fait RIEN et c’est trop bien !!!
On passe la journée à glander et à discuter.
Benoit arrive dans l’après-midi, il me suit !
L’aprèm se passe entre « chasse aux cochons » et musique.
Les garçons attrapent les cochons pour les mettre dans l’enclos de Rémy.
Ils vont à la pêche, ce soir c’est Bec de Canne, un poisson super bon : merci les pêcheurs.
Lundi 8
Nico, Vivien, Jérémy, Guilhem et Margaux partent prendre le Bético pour Maré, je suis un peu triste de les voir partir alors que je commençais à m’amuser !
Je me retrouve donc avec Laétitia, Jean et Benoit.
Journée lessive, lavage, vaisselle…
Jean reçoit un SMS, ils n’ont pas pris le bateau, j’ai peut être une chance de les revoir demain car ce soir ils dorment ailleurs sur l’ile, vers Peng.
Mardi 9
Laetitia, Jean et Benoit rejoignent les autres à la plage de Peng en stop.
C’est loin et je suis encore pleine de coups de soleil alors même si la perspective de revoir les autres m’enchante, je reste ici et passe une journée seule.
Epilation, musique et rien !
Ça fait du bien de se retrouver seule, ça faisait longtemps et j’apprécie.
17h je vois Jean rentrer seul, Benoit et Laetitia arriveront 2h après.
Ils ont bien galéré en stop mais ils se sont régalés.
Mercredi 10
Hier j’ai téléphoné à Noel Piat pour réserver la visite des joyaux de Luengoni avec Benoit.
On arrive chez Noel à 9h comme prévu, il nous demande si l’on a une voiture : non.
Il nous dit qu’il faut qu’on attende d’autres touristes, on y croit pas trop mais peut être que ça lui arrive souvent qu’il y en ai qui arrivent sans avoir réservé.
20mn plus tard.
Après avoir pris une photo de martin pécheur nous voila partit avec Noel et son scooter.
Un qui commence à marcher, Benoit, et moi à l’arrière de Noel sur le scoot.
Il me dépose 2 mn plus tard et part chercher Ben.
On marche quelques mn dans la foret et on voit une grande caverne avec des choses que je prends pour des arbres.
En y regardant de plus près c’est des stalactites et stalagmites qui se sont rejoint et qui forment des piliers naturels.
C’est joli, en plus y’a un cœur dans la roche.
L’eau, il y a des millions d’années, recouvrait tout.
On descend dans le début de la grotte où tournoie une chauve-souris.
Noel dit de faire attention car elle peut être dangereuse, elle peut mordre.
Sachant qu’il n’y a pas de rage sur l’ile, ça c’est une certitude, je ne m’inquiète pas d’un animal aussi grand qu’un cafard avec des ailes plus grandes.
On descend, c’est toujours grand et le plafond très haut.
Noel nous dit d’aller vers la droite, lui reste assis, pour voir le trou bleu.
C’est joli et à ciel ouvert, en plus le trou d’eau est vraiment d’un bleu vert magnifique.
Photo d’une feuille en décomposition.
Trop belle avec ses nervures.
Puis on revient.
Il nous dit de nous mettre en maillot de bain, de prendre la lampe qu’il nous prète et nos masques et tuba.
Maintenant il faut aller à droite.
On se plante puis on trouve.
Plus on avance et plus ça se rétrécie et on arrive dans un endroit clos et sombre.
On allume nos lampes, autour de nous des concrétions, des stalactites, des stalagmites et à nos pieds de l’eau d’une limpidité étonnante qui s’enfonce dans les ténèbres et le froid.
Je prends une photo de moi et j’aurais voulu le faire exprès j’y serais pas arrivé, une goutte d’eau s’invite sur la photo et me fait office de piercing !
Je touche l’eau et je ressors mon pied de suite…c’est glacé !
Dehors 35°c voir plus, l’eau de la grotte 17°c voir moins !
L’eau de la source se mélange à celle de la mer.
L’atmosphère est pesante.
Aller, un peu de courage.
Je mets mes lunettes, mon tuba, la dragonne de ma lampe, j’allume ma lampe et HOP je saute dans l’eau.
Le choc thermique et l’émotion (la peur) font que je bois la tasse (par la bouche et le nez, merci les lunettes) et que je suis à la limite de paniquer dans une eau qui me glace et me tétanise.
Je me ressaisie et avance pour rejoindre Benoit.
On ne voit que là où on éclaire le reste est plongé dans l’obscurité.
Avec mon petit faisceau lumineux je balaye le fond de l’eau en espérant qu’un petit malin n’est pas voulu faire une blague en y déposant un masque de déguisement car je pense que je vivrai mal la blague, même si je dois l’avouer : elle est à faire.
Bref, je suis pas rassurée malgré la beauté des lieux.
Les 2 photos qui suivent ne sont pas de moi:
Il fait froid, la personne avec qui je suis n’est pas quelqu’un sur qui je peux compter en cas d’accident et j’ai la pétoche.
C’est magnifique.
Une grotte à moitié remplie d’eau cristalline qui avec un faisceau de lumière passe du noir, au bleu clair ou foncé, au vert, au blanc…et on voit dans l’eau son fond qui est à 6 mètres de profondeur comme s’il n’était qu’à 1mètre tellement elle est claire.
Je regrette de ne pas avoir un appareil photo qui va sous l’eau.
Je m’avance vers le fond de la grotte car Noel nous a dit qu’il y avait un passage pour rejoindre une autre caverne.
Benoit, courageux comme il est me dit : va voir toi, moi je reste là !
J’y vais et c’est un éboulement, rien de plus.
J’ai beau regarder partout je ne trouve pas d’accès.
Le seul qu’il pourrait y avoir ce trouve immergé et je ne sais pas la distance à faire en apnée.
Je n’ai pas envie de m’y risquer en sachant que même si je n’ai qu’une crampe il ne viendra pas m’aider.
Je ne suis pas à l’aise dans cet environnement et je décide de sortir.
Je m’étais faite à la température de l’eau !
Je sors, non sans difficultés, c’est pas bien grand mais quand on est dans le noir pour retrouver une entrée où il n’y a pas la lumière du jour dans une grotte où rien de ressemble plus à une stalactite qu’une autre stalactite c’est pas évident à 100%.
Benoit me suit.
Je suis un peu déçu de mon comportement car parce que j’ai eu peur je n’ai pas exploré à fond ce magnifique endroit.
Je suis passé à coté de quelque chose pour une peur injustifiée.
Voilà aussi une des raisons qui font que je ne regarde plus de films de peur car pour le coup celui auquel j’ai pensé tout le long de la plongée c’était « the descent ».
Je pense que j’aurais été avec quelqu’un en qui j’aurais eu confiance ça se serait passé différemment.
Je remonte voir Noel et Benoit reste en bas.
Je vois des escargots fossilisés, photo.
Noel commence à me raconter une histoire (sans que j’y ai parlé de mon angoisse dans la grotte), il me dit qu’il ne faut jamais prendre en photo une personne qui va mourir car la photo est trouble.
C’en suit des histoires de morts et de sauvetages…
Et bien heureusement qu’il fait beau !
On rentre comme on est venu, Benoit commence à marcher et Noel me quille sur le scooter.
Je prends ce personnage en photo, c’est une légende ici !
J’arrive chez lui, il me dépose et retourne chercher Benoit.
Pendant ce temps je prends en photo des fleurs.
Avec Laetitia on veut faire des crêpes.
On va faire les courses.
On mange et on fera les crêpes cet aprèm.
Benoit s'en va, départ pour Ouvéa.
On fait les crêpes avec Laetitia et on discute, on se régale.
C’est surtout elle qui a tout fait moi j’ai juste assisté.
On mange toutes les 2 car Jean est partit pécher.
Jeudi 11
Petit dèj avec le reste de crêpes.
Journée avec Laetitia, plage habillée (je n’ai pas envie de me baigner car il ne fait pas beau), collecte de perles en corail sur la plage comme à la plage de Nénon.
On discute.
Le soir on fait la rencontre d’un couple avec 2 enfants, ils travaillent dans les mines de nickel (les parents, pas les enfants ;-)
Et aussi de 3 contrôleurs des impôts venus ici que pour 3 jours, merci la France de payer le déplacement de 3 personnes que pour 3 jours à l’autre bout de la terre !
Ils sont sympas.
Je vais me coucher et ça fait bizarre de se dire que je pars demain.
Vendredi 12
Je plis mes affaires avec, comme à chaque fois, une légère nostalgie de l’endroit que je quitte et une excitation de l’endroit que je vais découvrir.
Jean s’en va avec la famille des mines pour l’aéroport, il va sur Ouvéa en avion, on se croisera peut être à l’aéroport.
Je paye, je dis au revoir à Laétitia et pars faire du stop pour rejoindre l’aéroport qui est à 44 km.
Il est 12h, j’ai mon avion dans 4h.
Ça fait presque 5 jours qu’il pleut et aujourd’hui il fait beau, et oui, faire du stop sous 40°c au lieu de la pluie, finalement je ne sais pas ce que je préfère…
Je commence à marcher et la chienne du camping me suit durant 4 km.
Je n’arrive pas à la faire partir.
Personne ne s’arrête, ils passent avec des voitures vides mais aucun ne me prend.
Après 1 heure de marche avec tout mon barda, enfin un local s’arrête.
Il me pose à Wé, milieu de parcours.
De Wé, un autre local avec un mini bus me prend.
C’est un instit avec des enfants qui préparent la fête des fougères.
OUI, les fougères se mangent !!! Ils vont en faire des quiches.
Il m’avait vu faire du stop mais devait collecter les enfants d’abord et ensuite s’il me recroisait il me déposerait.
Cool il me pose devant l’aéroport.
Finalement j’ai galéré au début mais tout s’enchaine bien.
Je vois Jean à l’aéroport.
Je vais boire un coup à la « buvette ».
Je m’enregistre et j’attends dehors sous le faré.
Un cours vol et j’atterris à Nouméa Magenta l’aéroport domestique.
Je prends le bus pour aller à l’auberge.
Je pars faire les courses pour l’ile des pins (demain bateau à 7h donc pas possible de faire les courses demain matin) et pour le repas de ce soir.
Je monte à l’auberge en haut de la colline chargée de mon gros sac remplis de denrées alimentaires pour 4jours !
C’est du sport, je coule !
Je m’enregistre, prends 2h d’internet et vais poser mon sac dans la chambre.
Je vais manger mes sushis et fais la rencontre de français.
Une douche et internet.
Olivia a essayé de me contacter mais n’ayant pas eu internet de 10 jours elle a galéré à téléphoner à tous les hôtels de Lifou sans pouvoir me joindre car je n'ai pas de portable.
J’ai peur qu’elle n’ait pas réservé pour Ouvéa à cause de moi.
Je demande à ceux que j’ai rencontré en mangeant si je peux passer un coup de fil ; oui !
Mais Olivia ne réponds pas.
On verra demain, je la rappellerai.
Anne-Sophie est sur L’ile des pins !!!!
Elle me donne RDV demain, Youpi je vais revoir ma copine.
A suivre...