Bonjour tout le monde !
Je reprends la route pour une petite semaine direction: Marrakech.
La joie est immense et le bonheur total lorsque je nourris de mes affaires mon plus fidèle compagnon : MON SAC A DOS !
Ma famille, d’un soutien sans faille, m’accompagne à Marignane.
Ce même aéroport qui 2 ans et 5 jours auparavant m’avait ouvert la porte vers ce qui allait être l’aventure de ma vie.
Pourquoi cette escapade à Marrakech ?
Pour 3 raisons :
- L’invitation d’un ami
- Je n’ai toujours pas « réellement » posé le pied en Afrique
- Mais surtout l’éventuelle perspective de travailler ici !!!
Me voici au MP2 le terminal discount de l’aéroport.
Le contraste entre les 2 terminaux est flagrant, c’est un peu comme si on comparait le Ritz et un Formule 1…
Heureusement que mon choix est volontaire sinon par surprise j’aurais demandé où se trouvait le bureau d’Esméralda dans cette cours des miracles.
C’est sale, ça sent pas bon, y’a des gens chelou et malgré l’effort de décoration en couleurs : c’est froid à mourir.
Les formalités passées (enregistrement, douanes…) voici la salle d’embarquement qui me donne l’affreuse sensation de partir à l’abattoir.
On est trié et parqué dans des files comme du bétail.
J’ai soudain une pensée affectueuse pour tous les animaux de la ferme.
On attend presque 1h serrés, debout et sous tension.
Oui, les touristes, qu’ils partent ou qu’ils rentrent sont une espèce étrange ; ils s’impatient, ils veulent être les 1er comme s’ils avaient peur que l’avion parte sans eux.
Inutile de dire que l’ambiance est électrique !
Les portes s’ouvrent, on se croirait le 1er jour des soldes aux galeries Lafayette.
Attention, de cette course dépend leur vie.
Ils jouent des coudes et de la valise, se poussent, se jaugent du regard.
3 concurrents se disputent la 1ere place, le tarmac est devenue un champ de course et la porte de l'avion la ligne d'arrivée.
Plus que quelques mètres…un dernier obstacle dont la plus petite erreur pourrait être fatale : les marches qui mènent vers le saint Graal !
Les distancés (ceux qui n’en ont rien à cirer et dont je fais partie) observent ahuri la scène.
Dans un dernier élan le vainqueur tend sa carte d’embarquement tel un relais aux J.O.
OUIIIIIIIIIIII !!!!!
Bravooooooooooooooo !!!!
Il a gagné le droit d’ATTENDRE que les 200 passagers rangent leurs multiples affaires et s’assoient dans une indiscipline qui frôle l’irréel.
Après 30mn nous sommes tous assis, plus un seul millimètre carré de libre dans les compartiments et 1h15 de retard sur le départ initial quand le commandant fait son annonce.
Il nous explique que notre retard est dû au malaise d’une personne prise en compte par une ambulance…mais que ce n’est pas fini.
Les autorités allemandes étant sur le tarmac, pour des raisons de protocole nous devons attendre 45 mn supplémentaires.
AUCUNE REACTION !?!?!
Je suis agréablement stupéfaite.
Je me dis que durant mon voyage les français ont bien changé.
La contestation et les critiques qui les caractérisent si bien ne sont plus d’actualité :
YOUPI
Il enchaine sur la MEME annonce en FRANÇAIS cette fois.
A la seconde près qui suit la prise de conscience de l’attente de 45 mn TOUT l’avion se met à râler !
DOUCE France, ce n’était pas de la compréhension que j’ai constaté il y a 5mn mais l’invariable incompréhension des français face à la langue de Shakespeare !
Finalement il y a des choses qui ne changent pas…c’est un brin rassurant
2h30 de vol et les portes de l’afrique s’ouvrent sur 1 nouvelle culture à découvrir et Lionel qui m’attend dans le hall.
Que c’est agréable d’être accueillie dans un pays que l’on ne connait pas et de ne pas avoir à subir l’assaut des taxis au saut de l’avion !
MERCI Lionel !
Je suis emballée par la découverte nocturne de cette ville, tout me plait : le contraste avec notre façon de vivre occidentale, l’animation dans les rues, les contrastes, les odeurs, les couleurs, la nourriture, l’architecture, le mélange, les sons…l’ORIENT.
On traverse les derbs (petites rues) dans la médina (vieille ville) et on arrive au riad (maison ou hotel).
C’est magnifique.
Je goute mon 1er VRAI thé à la menthe, on discute et je vais plonger dans les bras de Morphée au pays des 1001 nuits !
Vous n’en avez pas conscience à ce moment précis de votre lecture mais, entre la précédente phrase et celle-ci, ça fait 40mn que je me torture l’esprit à savoir comment je vais vous présenter mes quelques jours ici.
Je viens d’opter pour la formule inversée de la dissertation (si elles se formulent toujours comme ça car ça fait 15 ans et les techniques ont peut-être évolué, bref, les vieux de mon âge comprendront et les jeunes se moqueront !).
A savoir : antithèse, thèse et synthèse.
Je vais vous présenter ce que je n’ai pas aimé, ce que j’ai aimé et ce que j’ai appris avec tout ça.
Je suis ici (Marrakech !) en tant que touriste et mon statut n’échappe à PERSONNE.
Je suis donc perçue comme :
- Un distributeur de billets de banque
- Une potentielle fabrique de démoulage de nourrissons
- Et enfin, un sésame de naturalisation.
Je fais l’erreur de rester moi-même : souriante, aimable, bavarde, polie…ce qui est considéré ici comme une « invitation ».
On me tend la main, je la serre ; mais je n’avais pas envisagé que pour la récupérer il fallait la couper au sabre !
Ils ne me lâchent pas.
1 fois, 2 fois, 3fois et la Caroline polie disparait.
Je souri et regarde les commerçants ce qui me vaut ½ h de négociations juste pour continuer mon chemin.
La Caroline souriante, aimable, bavarde disparait pour laisser place à un automate qui scrute le sol et ne lève la tête que pour s’orienter.
Je HAIS cet état dans lequel ils me mettent et que j’adopte, ce retranchement nécessaire pour garder son énergie et « survivre » à la rue.
Je l’ai trop souvent fait en voyage pour savoir que je ne veux pas être dans cette situation.
Ce n’est pas ce que j’ai envie d’être et je constate avec amertume que je ne pourrais pas vivre ici.
Malgré les conditions de travail et l’équipe formidable je renonce aujourd’hui à cette aventure.
Lors de mon retour en France il y a 4 mois je rejetais tout en bloc mais aujourd’hui les contraintes de mon pays me paraissent plus acceptables car chez moi je peux être qui je suis vraiment.
Je ne pensais pas dire ça un jour mais j’opte ouvertement pour la solution de facilité (pour l’instant) qui est de résider dans un endroit où je connais les codes et où je me sens libre.
Passons au coté POSITIF !
le contraste avec notre façon de vivre occidentale,
l’animation dans les rues,
les contrastes,
les odeurs, les couleurs, la nourriture,
l’architecture (ne le dites pas: je suis tombée amoureuse des portes là-bas!),
le mélange,
l’artisanat (ça c'est la caverne d'Alibaba mais shuttttt c'est un secret!),
l’ambiance…l’ORIENT.
Je n’ai pas pris beaucoup de photos, je m’en suis rendu compte en partant, j’étais occupée à savoir si je pourrais vivre ici, donc désolé pour le manque d’illustration.
Une illustration aurait valu le coup lors de ma découverte du hammam.
Un peu violent mais tellement relaxant !
Je tiens à remercier Lionel et Salima qui m’ont accueilli comme une reine.
Ils se sont lancés dans une aventure qu’ils gèrent avec brio et une super équipe.
Ils peuvent vous accueillir dans 3 riads à l’ambiance, au style, à la situation géographique et aux tarifs différents.
Y’en a pour tous les goûts.
Le riad Amiris
Le Dar Aïda
Le riad 34
Si vous souhaitez réserver, contacter Lionel :
- 06 44 33 13 01
La conclusion :
- J'ai aimé Marrakech et je retournerai visiter le Maroc; dés que j'ai un boulot qui me donne "plein" de SOUS!
- Cette petite escapade m’aura ouvert les yeux sur ma situation.
- Je ne suis plus dans la mélancolie de la fin de mon grand voyage.
- Je ne suis plus déprimée.
- Je ne suis plus dans l’éventualité de m’expatrier (pour le moment).
- Je ne suis plus dans le doute ; je reste en France.
JE SUIS HEUREUSE !
Je vous embrasse tous bien fort et A BIENTOT !
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