Je loue un vélo pour partir faire le tour du lac boeng yeak lom qui aurait plus de 700 000 ans et qui aurait été formé par la chute d’une météorite, c’est pourquoi il est rond.

En allant en ville je me fait suivre par un chien qui me montre les crocs et me grogne.

Au bout de 100m (les plus longs du cambodge !) il lâche l’affaire.

J’ai tellement stressé que je me suis déclenché une douleur aiguë dans le dos coté droit.

C’est pas ça qui va empêcher mon excursion.

Je pars avec mon super vélo (oui, encore un pourrit) et il fait 40°c il est 9h du mat !

J’arrive trempée de sueur et il faut payer un droit d’entrée.

Payer, payer, payer….

Sur le lonely ils disent que l’eau est si transparente qu’on peu y voir à 5m !

J’aimerai rencontrer l’imposteur qui a écrit ça !

Je fais le tour et c’est agréable de marcher dans la nature, à l’ombre, en récoltant des graines et en regardant ce qui m’entoure.

Ça fait quelques minutes (45mn) que je me balade et j’ai plus d’eau.

Je regarde le lac et je vois en face une berge pleine d’animation, je me dit qu’il ne me reste plus beaucoup à faire pour trouver de l’eau et c’est peut etre le point de départ pour les visites des minorités.

J’arrive à la berge animée.

Stupéfaction ! c’est la berge de départ ! j’ai déjà fait le tour !!!! 

Je rentre.

Je m’arrête boire un jus de cannes à sucre et prend un sandwich au « moto-resto ».

C’est une moto accrochée à un bouiboui.

Je n'ai pas le temps de prendre en photo la "moto-bistro" qui part...

Je pars faire un tour de vélo dans la ville.

J’ai ma bouteille d’eau vide que je garde pour les gens qui les récupèrent.

C’est les pauvres qui recyclent les déchets !

J’en croise un, un homme d’une vingtaine d’années, habillé de chiffons et noir de crasse.

Il accroche sa récolte à son sac de jutte.

Je m’approche et lui tend la bouteille.

Il la prend énergiquement, sans faire attention à moi, sans me voir, presque sans lever les yeux de ses bouteilles en plastique.

Il semble absent, comme déconnecté du monde.

Il a autour du coup un lance pierre. Je ne sais pas si c’est destiner à se protéger des animaux ou des humains ou si ça lui sert à récolter ou à chasser pour manger, mais ça rajoute de la tristesse au tableau.

En voyant cet homme et le combat quotidien qu’il doit mener pour survivre je me rend compte que tous les problèmes que j’essaye de résoudre son bien loin d’être vitaux.

Je ne peux pas aider cet homme qui ne parle pas et qui certainement ne voudrai pas ou ne comprendrai pas ma démarche.

Par sa présence, par cette rencontre je réalise comme ma vie est douce, comme j’ai de la chance d’être née occidentale, comme je suis privilégiée de me préoccuper de questions spirituelles quand d’autres s’occupent de besoins vitaux.

Une fois j’ai lu que l’on ne se pose des questions existentielles que quand on a le ventre plein.

Et c’est vrai, lorsqu’on lutte pour manger on n’a pas le temps de penser.

Mon questionnaire n’a pas eu un franc succès dans les pays que j’ai visité pour plusieurs raisons.

La première est la barrière de la langue, peu parlent anglais, et ceux qui comprennent l’anglais ne comprennent pas le sens des questions ni leurs utilités.

Je n’ai pas réussi à avoir de réponses.

Ceux qui sont instruits et qui comprennent le français ou l’anglais n’ont en grande partie pas répondu, seul quelques personnes (3 depuis 8 mois !) ont pris le temps de répondre.

Ce n’est pas un jugement, je comprends que prendre 1h30 pour répondre à des questions c’est chiant mais en même temps je ne comprends pas pourquoi certains préfèrent faire les tests psycho des magazines qui déterminent si ils sont ou non des bons dragueurs (y’a pas besoin de faire le test, une question suffit : t’as chopé récemment ou pas ? !).

Les personnes qui ont répondu au questionnaire m’ont toutes dit que ça les avaient fait réfléchir sur leurs conditions et leurs perceptions de la vie.

Avant tout c’était mon but que de faire réfléchir, maintenant je me pose la question si ce questionnaire n’est pas trop poussé et fait peur aux gens.

  Questionnaire en Français

Je ne dis pas ça par provocation ou par désespoir. 

Je ne dis pas ça non plus pour vous insister à y répondre car je ne veux pas que la démarche de répondre au questionnaire soit véhiculée par ces motifs mais simplement pour que vous pensiez que vous avez le temps de faire autre chose puisque vous n’êtes pas monopoliseépar le fait de trouver de quoi survivre alors je vous pose une question pour vous faire réfléchir : A QUOI EMPLOYEZ VOUS LE TEMPS QUE VOUS AVEZ ?

J’achète mon billet pour les 4000 iles au Laos où je doit rejoindre Mélanie une amie.

Je poste l’article sur la méditation et j'ai un message d'une personne que je ne connais pas! 

Trop bien !! je suis trop heureuse que quelqu’un que je ne connais s’intéresse à moi et à mes aventures !

Un nouvel adepte de « rêves voyages et deviens ! »

Départ pour le Laos.

Je monte dans le taxi à 8h au lieu de 7h30 et on part à 9h

Arrivé à stueng treng à 11h je dois attendre 4h !

Normalement c’était une heure d’attente…

Bref, je me cale au resto et attend jusqu’à 15h.

Un local que je n’aime pas ça tête vient me chercher en moto et m’emmène sur la route principale pour choper le bus !

C’était pas prévu ça.

Ce qui ne l’était pas non plus c’est qu’il m’annonce que je ne peux pas aller à Don Kong car j’arriverai trop tard et que le bateau ne vas pas jusque là !

Je lui demande pourquoi puisque j’ai payé pour cette destination !

Il me répond qu’un mini bus est partit à 13h mais que vu que je suis seule je n’avais pas le droit de prendre place dans ce van !

Que je dois prendre le bus donc que j’arriverai la nuit (18h) et que les bateaux ne font pas la traversée la nuit.

Je sens dans ses paroles tout le mépris qu'il adresse à une femme qui voyage seule de surcroit!

Et là, Caro zen se transforme en Godzilla !     Il va s’en prendre pour les autres !

Je lui dis que c’est n’importe quoi, que j’ai payé un billet 19$ pour aller à un endroit où je n’irai pas ?!

C’est un voleur, qu’il fallait me le dire quand j’ai payé, il prend l’excuse que c’est pas à lui que j’ai payé…mais je lui répond qu’il n’a pas refusé l’argent, qu’il l’a pris sans rien dire !

Je lui dis que non seulement de payer quelque chose de plus cher (don det c’était 15$) en plus je n’irai pas là où c’était prévu ?

Je crois que j’ai sorti quelques mots gentils en français.

Après m’être copieusement pris le chou avec ce voleur il me dit que si je veux il me rend les sous et me laisse là au milieu des champs sur la route.

Je lui dis que je prendrai le bus mais qu’il me rembourse le bateau.

Il ne me donnera que 2$.

Tout c’était à peu prés bien passé au Cambodge et le dernier jour j’ai l’impression d’être dans la même arnaque qu’en Inde.

Mais c’est marrant, on les reconnait vite les voleurs et les connards, y’a quelque chose dans les yeux !

Bref, je monte dans le bus qui s’arrête que pour moi, direction Laos.

Coin lecture:

"In Ténébris" de Maxime Chattam. C'est un thriller prenant que j'ai "dévoré"!

 "Etranges détours" de Dean Koontz. Recueil de nouvelles fantastiques: BOF...