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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 06:57

« Le bouleversement »

ou comment j’ai commencé à accepter ma condition d’être humain.

 

   

Auto psychanalyse de moi-même par moi-même avec l’aide des humains.

 

Kandy/le centre de méditation ; 30 KM en bus : 1H30 !!! 40°c debout et quichée.

 J’arrive enfin à la jonction où je dois descendre pour me rendre au centre.

A la jonction : un bouiboui et 3 tuktuk.

 

Forcément, une blanche qui descend sur une route qui mène nulle part, n’est venue que pour le centre de méditation, elle n'est pas là pour dire bonjour.

 

Donc ils me demandent si je veux de leurs services pour aller tout en haut de la colline.

 

Je leur dis oui mais d’abord je souhaite avoir un moment pour soigner mon futur cancer et mon futur diabète.

Je m’assoie et je savoure une ultime cigarette accompagnée d’un Fanta.

 Les derniers, car les 10 prochains jours se feront sans biscuits, sans clopes et sans soda.

 

On grimpe sur 3km à travers la foret et les plantations de thé. Il n’y a rien à part la nature et le centre.

 

Bienvenu à Nilambé méditation center.

 

A la place du panneau de bienvenue il y a une pancarte « silence ».

Heureusement que je suis motivée car j’ai connu mieux comme accueil.

 

Je me dirige vers le bureau d’accueil où se trouve déjà un touriste.

    centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (38)

Je suis accueilli par un moine qui ne parle pas anglais et qui me tend des fiches où les règles et instructions sont écrites en anglais.

Je ne comprends pas tout mais j’ai saisi le sens général et il y a de la place, je peux rester 10 jours.

 

Il me donne quelques bougies (ah, oui, il n’y a pas d’électricité : je vous l’avais pas dit ?) m’accompagne jusqu’à ma cellule, heu je veux dire ma chambre qui s’appelle un « Kutti » et retourne à ces activités.

 

La chambre qui normalement accueille 2 personnes (j’ai du bol je suis seule) :

environs 9 m2, deux lits en béton avec matelas, deux tables de chevets et une étagère sur laquelle trône une statue recouverte d’un linge (ce qui me fou un peu la pétoche alors je retire le linge et apparait un joli Bouddha).

  centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (23)

Sur les murs sont affichées les règles et le programme journalier.

 

PROGRAMME :

 

- 4h45 levé au son du gong

- 5h00 méditation

- 6h00 thé

- 6h30 Yoga

- 7h30 petit dèj

- 8h00 méditation en travaillant (jardinage…)

- 9h30 méditation (assise, debout, en marchant)

- 11h00 méditation individuelle et en extérieur

- 12h00 repas

- Jusqu’à 14h00 temps libre (douche, lessive, lecture, bibliothèque…)

- 14h00 méditation en marchant

- 14h30 méditation

- 15h30 thé

- 16h00 yoga

- 17h00 méditation en extérieur

- 18h15 snack

- 18h45 chants et méditation jusqu’à 20h00

- 20h00 enseignement et réflexions animées par le maitre de méditation (ou s’il n’y a rien : dodo)

 centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (3) regles    centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (2) regles    centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (4) emploi

Je ne comprends pas tout mais ce que je comprends c’est que tous les jours c’est: -levé à 4h45,

- silence toute la journée sauf ½ heure par jour

- et que 2 repas par jour.

 

Le dernier repas est à 12h00, au fait, je viens d’arriver il est 14h00…pas de bol !

 

Je viens de rater les seuls repas mais heureusement il y a un « snack » à 18h15 : OUF !

 

Avertissement pour les femmes : interdit de sortir du centre seule.

Ils ont eu pas mal d’emmerdements et la police a décider qu’a la prochaine intervention ils interdiraient l’accès au centre pour les femmes.

 

Je n’ai pas bien connaissance des faits mais je trouve ça étrange que des femmes se fassent importuner par des locaux et qu’en plus ce soient elles qui soient « punies ».

 

Le centre est agréable malgré qu’il soit entouré de barbelés (mesures nécessaire suite aux locaux qui venaient importuner les femmes).

 

Il est divisé en plusieurs parties :

- Le jardin d’environs 800m2 avec des arbres magnifiques et plein de fleurs.

centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (16)   

- La maison du maitre de méditation (derriere la verdure!)

centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (3)   

- Le quartier femme/le quartier homme (pas de photos car pas le droit d'y aller)

    centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (41)

- Le réfectoire : avec le gong à coté

    centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (37) refec

- Cuisine, accueil  

- Salle de méditation

- Salle de yoga

- Bibliothèque

 centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (35) bibli

Il règne ici un calme et une sérénité contagieuse.

 

Malgré les règles et l’hébergement à la rude je me sens terriblement bien ici.

 

Il n’y a pas d’électricité, de l'eau filtrée que l'on peut boire et on stocke le PQ usagé pour le faire bruler dans un gros four, sinon ça bouche les canalisations (working méditation).

 centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (42) compo

    A fait, je ne vous ai pas encore montré ceci:

centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (20)

Un rouleau de papier toilette comme beaucoup d'autres à une exception prés: la date de péremption!!!!!!

Je ne sais pas ce qu'il se passe aprés cette date mais ça doit pas être beau à voir...

 

 

Je prends le thé et super, c’est le moment où on a le droit de parler.

 

Je fais la connaissance d’un homme, québécois, sympas mais je le sens pas.

 

Je lui demande si l’on entend bien le gong du réveil parce que 4h30 ça fait quand même « tôt ». Il me répond qu’on l’entend trop bien.

 

On arrive vite à 18h, « snack » qui est constitué de tranche de pain de mie avec beurre et confiture (quand on a de la chance, sinon c’est juste beurre alors je rajoute du sucre dessus).

 

C’en suit une séance de chants et de méditation aux bougies.

 centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (12)

C’est sympa,la journée est finie on part au dodo (21H00).

 

Dimanche:

Ratage du réveil, j’avais ouvert les yeux à 3h15 mais je les ai refermés aussitôt.

 

Ma montre n’a pas sonné et je n’ai pas entendu le gong, qui, pour que je l’entende devrait être sonné dans ma chambre.

 centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) GONG

Je me lève rapido et cours à la salle de méditation.

J’arrive à 5h10 au lieu de 5h00 : ça va !

 

C’est aux bougies comme hier soir.

Ça donne une ambiance chaleureuse et mystique.

 

La salle de méditation est une grande pièce lumineuse et rectangulaire, aux murs blancs et aux coussins bleus, avec une porte à chacune des extrémités.

Sur les deux cotés les plus long, des coussins sont disposés sur un large rebord qui fait office de siège.

D’un coté des fenêtres qui donnent sur des arbres et de l’autre un mur plein.

Au centre le sol est recouvert d’un immense tapis de jute et le toit est constitué de poutres et tuiles apparentes avec certaines transparentes (les tuiles pas les poutres !).

 centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (51)salle

A l’une des extrémités de la pièce : l’hôtel.

 

Un bouquet de fleur, la photo du fondateur du centre, des bougeoirs, un bol chantant (bol tibétain), le coussin de méditation de Upul (maitre de méditation absent pour quelques jours) et bien sûr Bouddha qui est sur élevé sur une étagère.

 centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (44)salle           centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (46)salle

Lorsque les bougies sont allumées elles n’éclairent qu’une partie de la pièce et laisse le reste dans une semi-pénombre.

Les personnes qui méditent en position tailleur sont couvertes d’un châle (car le matin ou le soir il fait froid) et ressemblent à la statue de ma chambre.

L’ensemble est un mélange très spécial qui apaise et fou la trouille en même temps.

 

Je suis le programme avec plaisir et plein de curiosité.

 

Pour l’instant je ne sais pas comment on fait pour méditer alors je dois avouer que je me fais un peu chier pendant la méditation qui compte quand même entre 5h et 7h par jour.

Je me mets donc face aux fenêtres pour observer la vie dehors.

Je flâne et réfléchie assise en tailleur, d’ailleurs la position est très agréable mais pour la tenir durant plusieurs heures ça devient très vite désagréable voire douloureux.

 

Le cours de yoga du matin est dispensé par Véronica, une hispanique qui parle bien l'anglais, cette femme rayonne.

 

Et enfin nous y voilà, le PETIT DEJEUNER !!! Sonné par le gong.

Ça fait quelques heures qu’on est debout et je crève la dalle (pas de repas hier).

Riz et dal (légumes et féculents) et des bananes.

 

Je prends une banane en plus pour plus tard…

 centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (53)

Ca c'est pour que vous aillez la banane!   

 

Les repas et certaines méditations sont annoncés par le son du gong.

Barrière infime entre le conditionnement et le rituel…

 

Je fais la connaissance de ma voisine de chambre pendant le jardinage.

Suisse allemande : Margaret.

Je lui demande si elle veut bien me réveiller le matin : oui.

 

Je suis le programme et me rends à toutes les méditations même si je ne sais pas comment on fait.

 

1èr jour sans cigarette !!

 

C’est moins dur que ce que je pensais mais j’ai super envie de fumer et j’AI FAIM !!!!!!!!!!!!!!!

 

Je n’arrive pas à dormir, je dormirai juste quelques heures.

 

Lundi:

4h45 ma voisine Magaret frappe à la porte pour me réveiller : sympas la voisine.

Je la remercie car encore une fois je n’ai pas entendu ce foutu gong.

 

4h45  DU MATIN ça pique un peu !!

Je m’ennui en méditation.

 

Il pleut.

 

J’aime la salle de Yoga, elle est presque tout en bois et elle surplombe tout le centre, le bouddha est sur un tronc d’arbre qui part dans plusieurs directions.

centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (25)salle     centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (26)salle

Il y a aussi un dessin sous verre qui représente les différentes étapes de la mort, un peu glauque mais réaliste.

 centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (29)salle

Nous partons en fin de journée faire une petite marche en dehors du centre. Nous sommes quelques femmes (5 ou 6) et nous sommes accompagnées de l’ancienne : une vieille dame environs 70 ans qui vit ici a l’année.

 

Elle nous « encadre » pour qu’on aille pas trop loin car on ne peut pas aller très loin « c’est interdit » pour les femmes.

On longe le centre et on arrive en haut de la colline où s’offre à nous un paysage splendide.

Les couleurs sont sublimes.

Il a plu aujourd’hui mais la pluie a cessée et le ciel est parsemé de nuages qui filtrent et concentrent les rayons de soleil ce qui donne un aspect de nature sauvage comme au commencement du monde quand l’homme n’était encore qu’un animal parmi les autres.

 centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (90)    centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (98)

Les animaux y’en a des tas ici et aujourd’hui les plus présents sont les sangsues.

 

Mardi:

Je me lève il est 4h30.

J’ai entendu le gong, le réveil de ma voisine (un joli carillon), mon réveil…et je me suis levée avant tout ça !!!

 

Aujourd’hui c’est POYA (pleine lune) une journée spéciale pour les Sri Lankais.

Quantité de locaux viennent prier et méditer au centre, ils sont tous en blanc.

 

Les touristes dont je fais partie sont relégués à la salle de yoga, la salle de méditation est réservée aux locaux : on ne mélange pas les énergies ici !

Je ne comprends pas cette différence.

 

Le repas est amélioré et on a même droit aux friandises !!!

 

Après le petit dèj (pendant le « working méditation ») je discute avec Robert, un prof de méditation suisse allemand, qui m’explique les rudiments de la méditation.

 

Il m’explique que ça prend du temps la méditation et apprendre à méditer demande beaucoup de patience.

C’est comme une plante qui pousse, on ne peut pas tirer dessus pour qu’elle pousse plus vite, il faut l’entretenir et lui donner du temps.

 

La méditation c’est comme un jeu, on se concentre et on ne pense qu’au moment présent.

A chaque fois que l’on a une pensée il faut revenir au moment présent mais sans lutter, sans contraintes, sans efforts. Comme un élastique qui se tend et revient.

 

La méditation c’est « ICI ET MAINTENANT».

Ça laisse du temps et de la place pour autre chose quand on ne réfléchit pas.

 

Il me dit qu’à mon âge il a fait la même chose que moi ; il était architecte et il a tout plaqué pour trouver qui il était et a fait le même parcours que moi.

 

Il a fait de la méditation et la première fois il était comme moi, ça lui a plu et maintenant il est prof de méditation.

 

Ça me fait du bien de parler à quelqu’un qui a vécu la même chose, qui a eu les mêmes doutes, les mêmes souffrances, les mêmes questions et qui cherchait des réponses.

 

Il est à l’écoute et connait ma quête.

 

Ça fait 40 mn qu’on parle et on n’est pas autorisé à parler normalement alors quand UPUL passe devant nous on lui dit « encore 2mn » et on retourne à nos activités.

 

Daniela, une pensionnaire, me montre un livre qu’elle a pris à l’accueil :

 

« your mind is bigger than all the supermarkets in the world” some guidance for a lost westerner

Conversation with Upul Nishantagamage by Cécilia Néant Falk

 

Le maître de méditation interviewé par une européenne.

 livre 9 (2)    livre 9 (1)

Rien que le titre est génial. Je tente et surprise je comprends ce qu’il y a d’écrit !!!

Je vais à l’accueil et lui demande si je peux en avoir un exemplaire.

Mon premier livre en anglais !!!!

 

Ils parlent du temps : « Qu’est-ce que le temps ? Le temps est un concept. Nous créons un concept dont nous devenons prisonniers ».

 

Le temps n’existe pas.

Le passé est comme un rêve, il n’existe pas dans le présent mais il influence la perception que l’on en a.

 

(ça c’est de moi) :

« Le passé n’existe plus, le futur n’existe pas encore. Le présent est un mélange des deux sans en être aucun d’eux. »

 

Les souvenirs sont des émotions qui varient selon le temps. (ex : l’Inde, c’était affreux mais maintenant le souvenir que j’en ai est moins intense).

 

« The unexpected can happen », l’inattendu peut arriver, il faut laisser de la place à l’inattendu, ne pas tout programmer.

 

Nous sommes seul, nous naissons seul, nous mangeons, dormons, allons aux wc pour nous et pas pour quelqu’un d’autre, nous mourons seul. Nous ne pouvons pas respirer pour quelqu’un d’autre.

Ce bouquin est génial.

 centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (49)salle

Mercredi:

Levé avant le réveil !

 

Aujourd’hui Véronica n’est pas là pour nous faire le cours de Yoga alors je le fait seule en essayant de me souvenir des mouvements de la veille.

 yoga Merci Anna pour la photo!

   

Au petit déjeuner je vais m’assoir devant la bibliothèque où se trouve des feuilles plastifiées sur des sujets divers et variés.

 

J’en prends une au hasard : le présent.

 

Il est écrit que c’est très dur de vivre le présent car nous le vivons à travers notre passé.

Tous nos actes et nos réactions sont conditionnés par nos expériences passées et c’est pour ça que c’est très dur de le vivre « neutre ».

Nous sommes chargés d’émotions qui influencent nos actions et nos pensées.

Elles n’ont plus leurs places ici et maintenant, ce sont des émotions anciennes qui sont survenus lors de faits anciens et pourtant elles nous conditionnent tous les jours.

 centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (48)salle

J’en prends conscience et analyse les miennes.

 

Je pleure comme j’ai rarement pleuré. Je pleure du plus profond de mon être.

 

Je pleure de détresse, de souffrance, de peur (je suis totalement effrayée), je me sens complètement PERDUE et je me dis que mes pleurs et mes souffrances passés n’étaient rien comparés à aujourd’hui.

J’ai l’impression d’avoir pris conscience de l’immensité de l’univers mais d’y être perdue sans carte routière.

 

Je réalise que j’ai peut être entrepris une quête trop difficile pour moi, que je me suis surestimée.

Je ne suis pas assez forte pour réussir ce à quoi je prétends. Je me déteste et je suis déçue.

Un sentiment de rage mêlé de désespoir apparait et me dévaste.

 

Je sèche mes larmes pour ne pas paraitre minable en traversant le jardin peuplé de gens qui paraissent si accomplis et sereins.

 

Je rentre dans ma chambre et je n’en sortirai plus jusqu’à midi pour le repas.

Je ne vais pas à la méditation du matin, je ne fais que pleurer et je n’arrive pas à m’arrêter.

 

A midi je prends mon assiette et retourne manger devant la bibliothèque, bien à l’écart du groupe pour éviter tout contact qui pourrait altérer mon état fragile mais temporairement stable et me faire pleurer à nouveau.

 

Je retourne dans ma chambre et les larmes reviennent.

Je ne contrôle rien, ça me submerge comme un tsunami.

 

Je n’irais pas non plus a la méditation de l’après-midi.

 

Je vais prendre le thé à 15h30 et évite le contact car en plus c’est le moment où l’on a le droit de parler.

Je m’éloigne mais le canadien, le seul avec qui je ne veux pas parler et auquel je veux échapper, vient me coller.

C’est comme les animaux, moins vous les aimez et plus ils viennent vers vous.

 

Je suis irritée dès la première parole mais après je me radoucie et me dis qu’il n’y est pour rien, il veut juste parler.

Il me parle de livres et du lonely planet, aucun interet.

 

Je retourne à ma chambre et je zappe le Yoga de l’après midi.

J’ai envie de fumer et j’ai envie d’aller courrir pour me vider de ces émotions..

Mais je ne peux faire ni l’un ni l’autre. Je n’ai pas de clopes et je n’ai pas le droit de sortir du centre toute seule.

Je sens que je vais éclater.

 

Malgré qu'il n'y ai pas d'électricité je me souviens qu'il reste de la batterie à mon MP3.

De la musique à fond les ballons dans le MP3 et c’est parti pour une heure intensive de sport dans ma chambre comme les détenus dans leurs cellules (décidemment je leur ressemble beaucoup…).

 

Un mélange de danse, de sport en salle, et de boxe (j’y connais rien mais foutre des coups de poings dans l’air ça fait du bien).

Tout y passe, des pompes aux abdos, des fessiers aux cuissots, je me donne à fond et même au-delà.

Je suis en transe.

Transportée, anesthésiée par toute cette énergie émotionnelle qui déborde.

J’ai déconnecté le cerveau et évacue par le corps.

 

Je fini liquide et complètement vidée.

Je crois que j’’ai trouvé le moyen d’arrêter les pleurs et de canaliser toute cette peine et cette rage que j’ai envers moi-même ; mais je fais erreur.

En allant à la douche, je croise ma voisine qui me demande comment ça va car elle a vu que je n’allais pas bien.

Et là je m’écroule en sanglots.

 

Je lui explique que je suis complètement perdue et que je m’en veux de ne pas être assez forte pour m’en sortir ; que je pleure non-stop depuis ce matin et que malgré la séance de sport la plus intensive que je me suis jamais imposée je n’y vois pas plus clair et je ne suis pas plus apaisée.

 

Cette femme d’une cinquantaine d’années qui parait tellement sereine et calme et posée et etc me dit qu’il y a 30 ans lors de sa première venue au centre elle a pleuré pendant 3 jours. Elle était dans un état pire que le mien.

Elle me dit que je ne m’en rends pas compte mais que tous les gens ici pleurent à un moment ou a un autre, c’est un processus normal.

Le corps et l’esprit évacuent.

 

La durée et l’intensité est différente celons chacun, on est tous différents, mais le processus est le même.

 

Elle me conseille de ne pas ruminer tout ça et d’aller voir Upul « le sage » (maitre de méditation) pour lui demander conseil.

 

J’irai le voir demain mais d’abord : une douche !!!!

 

Jeudi:

Levée avant le gong.

J’ai beau être matinale, j’ai mal, j’ai mal.

Oui, à 4h30 je peux vous dire que ça pique un peu même quand on commence à s’habituer.

 

Trop de sport tue le sport : j’ai des courbatures terribles de ma séance d’hier.

Je crois que ma tête n’a pas écouté les limites de mon corps et maintenant il lui fait savoir.

 

Après le thé je vais à l’accueil (Margaret m’a dit que Upul y était).

Je le vois et lui demande un RDV.

 

Il me dit de m’assoir et de me dire ce qui ne va pas.

Je pleure rien qu’à l’idée d’y penser.

Je lui explique grosso-modo ma situation et lui dis que je recherche la paix et la sérénité pour pouvoir vivre correctement et me consacrer à d’autres choses.

Il hoche la tête et me dit de le rejoindre après le repas devant son bâtiment.

 

Pour le petit dèj (les repas sont très attendus) on a un mélange de :

- Porridge ou Gruau chaud (je sais pas bien j’ai jamais mangé ni l’un ni l’autre)

- Cacahuètes grillées

- Dattes

- Bananes

 

Je fais une réserve de cacahuètes et de bananes.

 

Je rappelle que j’ai arrêté de fumer, que je suis dans un endroit où je ne peux pas manger quand j’ai faim, où je ne peux pas aller acheter de nourriture, et où je n’ai que 2 repas par jour alors OUI je fais des réserves car je crève la dalle !!!!

 

Je mange une quantité impressionnante de sucre : dans le thé (qu’on a 2 fois par jours et à chaque repas) et sur les tartines de 18h00.

Alors je vous rassure, je ne suis pas en train de dépérir au contraire, mais j’ai juste la sensation d’avoir toujours faim.

 

Je vais a la méditation et c’est la méditation en mouvement.

Jusqu’à présent j’avais vu les gens marcher mais je ne savais pas comment faire pour méditer en marchant.

 

Upul guide la séance.

Il nous dit de prendre conscience lorsque l’on pose le pied au sol, de ressentir tout le mécanisme du corps et de ne pas le faire par automatisme mais d’en prendre conscience…

 

Ça peut paraitre crétin mais c’est la première fois que j’ai pleinement conscience de marcher : pas mal à 34 ans !

 

Je pleure et je m’étouffe : j’ai avalé de travers. Je sors.

 

Pour le repas je me dis que je mangerais bien une bonne raclette et un yaourt !

Vœux exaucé (en partie et adapté) : curd (yaourt de bufflonne) et patates tellement onctueuse qu’on dirait qu’il y a du fromage !!!!

 

Je passe à la bibliothèque et j’emprunte un livre « entrer en amitié avec soi-même » dire oui à la vie, se réconcilier avec soi-même et le monde. de Pema Chödrön.

 livre (7)   livre (8)

Ce sujet a été abordé en méditation « dirigée » (Upul parle quelques instant) et je souhaite en savoir plus car je pense qu’une partie du problème vient de là.

 

Je vais à mon RDV avec Upul.

Nous sommes sous la pergola fleurie assis sur des pierres.

Cet endroit est magnifique, on est entouré de nature.

centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (13)    centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (4)

Il est habillé en blanc et a un visage qui respire la bonté et la sérénité.

 

Il me demande quand est-ce que j’ai commencé mon voyage et si je suis contente d’être ici, comment ça se passe… que des questions qui pour moi ne sont pas en rapport avec les questions que je me pose et les réponses que j’en attends.

 

Je lui dis que j’ai tout lâcher pour me trouver et que maintenant je suis perdue.

Je ne sais pas quel métier je vais faire mais qu’à la limite c’est pas le plus important.

 

Le plus important c’est que je me suis retrouvée face à la partie noire de moi-même et que j’aimerais la faire disparaitre.

Que je me déçois et que je ne suis pas aussi forte que j’aimerai l’être pour changer, pour évoluer mais qu’en même temps je ne sais pas comment faire.

    centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (50)salle

En gros j’aime une moitié et je haie l’autre moitié de ce que je suis.

 

- Je pensais me connaitre mais c’est faux,

- Je pensais savoir comment fonctionne le monde mais c’est faux car en lisant les enseignements et les réflexions bouddhistes je me rends compte que je ne sais rien et que j’ai tout à apprendre,

- Je pensais être rigoureuse, appliquée et ultra-motivée mais c’est faux,

- Je pensais être ouverte d’esprit et ne pas juger les autres mais c’est faux,

- Je pensais pouvoir comprendre et appliquer les enseignements que je recevrai pour devenir quelqu’un proche de la perfection mais c’est faux,

- Je pensais gérer ma vie mais c’est faux.

 

Je me déteste de ne pas être capable d’y arriver.

 

J’attendais des réponses à toutes ces impasses mais à la place de ça il y eu un long silence.

Il m’a regardé et m’a dit : « tu n’as pas un gros problème, il est même tout petit ton problème. »

 

Je me suis dit sur le moment que mon anglais était pourrit et qu’il n’avait pas compris le quart de ce que je lui avais raconté en pleurant.

 

Mais c’en est suivi une phrase qui sur le moment ne m’a pas satisfaite et que j’ai trouvé un peu légère et simpliste mais qui par la suite des heures et des jours a raisonné comme une révélation, une réponse qui a toujours été là, d’une logique implacable et d’une sagesse immense :

 

« Il faut que tu commences à t’aimer, à être amie avec toi-même et tout ira mieux. »

 

Ça a été confus puis très clair, en un instant j’ai rassemblé tous les bouts de réflexion et de lecture qui n’avait pas trop de sens et qui étaient resté dans un coin de ma tête.

 

 

    Avec l'aide du livre et ma reflexion personnelle j’explique ceci comme suit :

 

« Ne cherche pas à tuer une partie de toi mais accepte les toutes autant qu’elles sont. Comprends les, utilise les et devient ta meilleure amie.

 

On ne lutte pas contre sa nature, on en prend conscience, on la comprend et on l’accepte.

Nous ne sommes pas parfaits mais ce n’est pas pour autant qu’on en est détestable.

On porte un jugement sur tout et surtout sur soi-même mais on est humain et on a le droit à l’erreur.

Il faut juste en être conscient pour s’améliorer.

 

La lutte intérieure et extérieure pour tendre vers l’aboutissement de notre condition humaine n’est pas la violence mais l’amour ; et cet amour on doit s’en accorder un peu. »

 

L’idée est excellente, c’est dans la pratique que ça pèche !!!

 

20 mn de ma vie à parler avec quelqu’un que je ne connais pas et dont je ne comprends pas tout ce qu’il raconte, avec son anglais fortement teinté d’accent Cingalais ; une phrase et j’ai le début d’une réponse qui m’emmène sur un chemin où se trouve plus de questions que de réponses mais qui me procure une paix et une sérénité que je n’avais plus depuis longtemps.

 

Ça a l’air si simple !!!

J’en arrive à la conclusion que je ne serais jamais Bouddha.

Il faut juste que j’essaye d’être meilleure et d’être plus CONSCIENTE de ce que je suis.

Je ne suis pas parfaite et je ne suis pas aussi forte que j’aimerai, je n’ai pas la volonté de déplacer des montagnes et j’ai mon « dark passenger » (Dexter) comme tout le monde.

A moi de faire ami/ami avec tout ça car je suis aussi quelqu’un de gentil, aimante et généreuse.

Je ne peux pas tout changer mais je suis sur la bonne voix et comme disait Martin :

« Personne ne te demande d’être forte à part toi même ».

 

C’est comme avoir toutes les pièces d’un puzzle sans savoir ce qu’on a comme image finale.

Et sur celui-là il y a une image des deux cotés !

 

J’apprends à jouer, j’apprends les règles petit à petit (au fur et à mesure que j’avance) et il ne reste plus qu’à jouer… !

 

5 jours sans clope !

Là j’ai super envie, je fumerais même la vieille feuille fanée du géranium qu’il y a en face de ma fenêtre !

Ben quoi, je suis sure qu’avec d’autres herbes locales ça doit pas être dégueulasse…

 

Le soir après la séance de chants/méditation Upul prend la parole et nous parle de beaucoup de choses.

La méditation, le présent, l’acceptation, s’aimer soi-même…et parsème son discourt d’exemples et de légendes à morale.

 

« Un moine demande à son maitre comment faire pour ne plus penser pendant la méditation.

Son maitre lui répond : « il ne faut pas que tu penses aux singes »

Le jeune moine lui répond qu’il ne comprend pas puisque il pense à tout sauf aux singes.

La méditation suivante le jeune moine se dit « il ne faut pas que je pense aux singes » et là il ne fait que de penser à eux. Jours après jours ça devient une obsession et ils sont de plus en plus nombreux.

Et il se met en colère, et plus il se met en colère et plus les singes sont en colère et nombreux.

Un jour il décide de faire copain copain avec les singes, d’accepter leurs présence et ils disparurent puis il cessa de penser à eux ».

Moralité : on ne lutte pas avec de la colère ou de la violence et quand on se dit de ne pas penser à quelque chose on est sûr que ça devient une obsession.

 

En parlant de singes, il y en a beaucoup qui courent dans le centre à la recherche de nourriture.

Les poubelles sont lestées de gros cailloux pour éviter qu'ils ne fouillent dedans.

centre-de-meditation-Nilambe--proche-de-Kandy---52--histo.JPG

Je regarde l'une d'entre elles et me dit que c'est une bonne solution car aucun singe n'a la force de SOULEVER le couvercle.

Un singe s'avance et bascule la poubelle qui avec le poid du cailloux tombe et répand tout son contenu.

Voici la première leçon qu'un singe m'a donné: rien n'est impossible, il suffit de penser différemment!

 

Deuxième histoire d'Upul

« Une femme est dans son jardin en train de chercher son aiguille à coudre.

Son fils rentre à la maison et la voit chercher dans le jardin.

Il lui demande ce qu’elle y cherche et elle lui répond son aiguille.

Il l’aide et après un moment à chercher sans succès à trouver cette aiguille à travers tout le jardin il demande à sa mère où précisément elle a fait tomber l’aiguille.

 

Ça mère lui répond : « dans la salle à manger »

Le fils lui demande alors pourquoi elle la cherche dans le jardin.

Elle lui répond qu’à l’intérieur il fait trop sombre et qu’elle n’y voit rien alors elle est sortie car dehors il y a de la lumière et que c’est plus facile pour chercher. »

 

Souvent quand on cherche quelque chose on ne regarde pas au bon endroit on prend la solution de facilité mais on ne trouve pas ce que l’on cherche.

 

Il nous dit aussi que nous sommes tous différents et que ce qui est bon pour un ne l’est pas forcément pour l’autre. Par exemple : quelqu’un peut boire beaucoup de café et ne pas être énervé, un autre va en boire juste une tasse et sauter au plafond.

A nous de nous connaitre.

 

Ce monologue en anglais d’Upul était instructif bien que trop long à mon goût.

 

Vendredi:

Réveil avant le gong : je m’impressionne.

 

La méditation commence à me plaire, je ne tiens pas l’heure entière mais comme a dit Robert c’est pas le rendement qui compte c’est la pratique et on est tous différents il est donc normal qu’on n’est pas les mêmes facultés et besoins.

 

Le jeu est amusant.

Je ne pense à rien je me concentre sur ma respiration ou je visualise un symbole (ça aide à la concentration : ying et yang, om…) et mon esprit s’échappe et pense.

Je réalise que je suis en train de penser, j’en prends conscience et je lui colle l’étiquette « pensée » pour arrêter le processus puis je reviens au moment présent.

 

J’aime l’ambiance, le jeu d’essayer de ne penser à rien et les pauses que je m’accorde en regardant la vie par la fenêtre face à laquelle je m’assois souvent.

 

C’est rare que je ne pense à rien, d’ailleurs je pense souvent à ce qu’on va manger ou boire (ça, ça ne change pas c’est TCHAÏ) et j’ai l’impression d’apprécier d’avantage ce que je mange, ça a plus de gout.

 

Véronica ( la prof de yoga) est de retour après 3 jours d’absence.

Même si je ne parle pas avec elle je suis heureuse qu’elle soit là et en plus elle nous fait les cours de yoga.

 

En ce moment je pense beaucoup à Caux et à ceux que j’aime.

 

C’est étrange mais quand je pense à « chez moi » c’est Caux que je visualise et pas Nîmes.

Parce qu’à Caux je me sentais chez moi, j’ai ressentis ça le premier jour où j'y suis entrée (13 juin 2009) pour l’entretien d’embauche, ça ne m’étais plus arrivé depuis le village de mon enfance.    

 

Ici, au centre de méditation je suis bien, PERDUE mais BIEN.

 

Je ne sais pas si mon évolution ira dans le sens que je souhaite ni même s’il y aura une évolution.

 

J’ai commencé à parler à mon esprit et à mon corps (ça fait un peu schizophrène pour le coup mais c’est rigolo) comme m’a conseillé Upul pour faire ami/ami avec moi-même et commencer à m’apprécier.

En gros on se parle à soi même en s'expliquant se qu'on fait et pourquoi on le fait, en quoi ça nous est bénéfique ou l'inverse.

On dirait une mère qui parle à ses enfants pour les éduquer: avec tendresse et plein d’amour mais fermeté et compréhension.

 

J’éduque mon nouveau moi.

 

La séance de sport d’avant-hier me fait souffrir, il faut que je sois plus gentille avec mon corps.

Il faut que je sois plus attentive et que je commence à l’accepter entièrement avec tous ses défauts, ses poils, ses rondeurs, ses bourrelets et tous les détails disgracieux mais qui font que je suis MOI.

Encore une fois l’idée est géniale mais c’est dans la pratique que ça merde !

 

Quand je vois toutes ces femmes aux corps parfaits et que je suis à coté d’elles je ne peux pas m’empêcher de me détester.

Du coup c’est bien moins évident de mettre sa théorie en application.

Et je deviens envieuse et jalouse.

 

Alors pour penser à autre chose je réfléchie à autre chose comme LA REALITE dont ma perception a changé depuis mon arrivée :

 

C’est comme si vous sortiez d’un rêve, comme si votre vie ne vous appartenait plus, comme si vous sortiez de la MATRICE.

 

C’est effrayant de réaliser que « sa réalité » n’est pas « la réalité », qu’elle n’est que l’interprétation que l’on en fait avec SES sentiments, avec SES émotions et avec SON passé.

 

Ex :

 

LA Réalité : une journée pluvieuse

 

SA réalité :

- une journée de merde :

 

Si l’on a prévu une activité en plein air qui nécessite du soleil et qu’on doit l’annuler parce qu’il pleut on est déçu et on se dit que c’est une journée pourrie et perdue et on la vivra telle quelle puisqu’elle ne correspond pas à nos espérances, à nos attentes et qu’on s’en est convaincu.

 

- une belle journée :

sa culture de maïs, blé, fleurs…a besoin d’eau et nous de repos.

Il pleut toute la journée ce qui irrigue la plantation et nous permet de prendre du repos.

C’est une belle journée car nos espérances sont comblées.

 

La réalité c’est juste qu’il pleut.

Ce n’est ni triste ni gaie, c’est un fait, il est présent c’est tout.

 

La bonne ou la mauvaise journée c’est l’interprétation qu’on en fait et la façon dont on veut la vivre.

 

Tout n’est que concept et l’on s’enferme dans les concepts que nous créons.

 

ICI ET MAINTENANT :

 

Le passé et le futur n’existent que dans nos esprits, c’est une création (elle aussi évolutive, voyez comment vos souvenirs peuvent changer et vos projets pareillement), le temps est un concept.

 

Je ne peux pas prendre conscience de tout cela en même temps.

Je ne suis pas Bouddha.

Mais rien que le fait d’en avoir connaissance ça fou la trouille.

Je suis un humain en devenir et comme tout humain je commets des erreurs la différence maintenant c’est que j’ai conscience d’être dans la matrice mais je sais comment en sortir ; le plus dur c’est d’emprunter le chemin pour en sortir.

 

Ce sera long (mais les graines que l’on plante ne donnent pas instantanément un arbre centenaire) et peut-être que je n’aurais pas le courage d’aller jusqu’au bout, peut-être même que tout s’arrêtera dès que je sortirai du centre mais une chose est sûre : je suis consciente.

 

On est responsable de nos sentiments et c’est à nous à faire en sorte qu’ils tendent vers le positif.

Nous nous créons heureux : nous sommes responsables de notre bonheur comme de notre malheur.

En prendre conscience, le réaliser, l’intégrer et l’accepter.

 

J’ai toujours voulu être extraordinaire dans un monde ordinaire, maintenant je vais  apprendre à devenir ordinaire dans un monde EXTRAORDINAIRE.

(Inspiré du guerrier pacifique: "Tu as toujours essayé de devenir supérieur dans un royaume ordinaire. Maintenant tu vas devenir ordinaire dans un royaume supérieur").

 

J’aimerais vous dire que le centre m’a donné « LA » réponse mais ce n’est pas le cas.

Ça m’a créé encore plus de questions et donné quelques chemins à suivre mais aucun miracle, je n’ai pas eu l’illumination malgré que je sois un peu illuminée... !

 

LE SILENCE :

 

Lorsqu’on ne peut parler qu’1/2 heure par jour on se dit qu’on va  bien choisir et sélectionner ce qu’on va dire mais les premier jours : QUE DALLE !!!

 

On parle autant qu’une boulimique a besoin de nourriture pour combler son mal.

C’est comme un automatisme, un manque.

Les jours qui suivent lorsqu’on est plus reposé, plus détendu et concentré on en arrive à ne plus avoir envie du tout de parler, on en a plus besoin.

 

Je n'ai plus envie de parler

 

Je suis passée d’un extrême à l’autre (comme d’habitude) !

Maintenant j’essaye de trouver le juste milieu mais je crois que je n’ai jamais autant apprécié le silence.

 

Il est apaisant et constructeur.

Il enseigne à sélectionner ce qui sort de notre bouche chaque fois qu’on l’ouvre et nous fait prendre conscience qu’on l’ouvre souvent pour ne rien dire.

 

Donc j’essaye de sélectionner mes paroles mais quel travail !!!!

Et sortie de cet environnement serai-je aussi disciplinée ?

Je ne crois pas.

 

INCONSTANCE :

Tout est inconstant, éphémère : ça n’a rien de rassurant.

Alors pour se rassurer on accorde la pérennité à certains objets (ma voiture est neuve elle ne me lâchera pas de sitôt) ou certaines personnes (j’ai trouvé l’âme sœur on ne se séparera jamais) ce qui nous donne un sentiment de « sécurité » mais ce n’est qu’illusion/chimère.

On y croit dur comme fer et lorsque ses choses ou ses personnes meurent ou disparaissent le sentiment de sécurité s’en va avec.

Alors on a peur, on est triste et on trouve un substitut, autre chose qui nous sécurise car c’est dur de vivre ici et maintenant, dans l’incertitude du devenir.

Mais c’est normal que ce devenir soit incertain puisqu’il n’existe pas encore/ ici et maintenant.

 

Vous pensiez avoir tout vu et entendu avec Jean-Claude Van-Damme et bien non !!!!

Voilà Caro-Line Van-Dulon !!!

 

Je suis AWARE !!!

D’ailleurs je n’avais pas été curieuse de savoir ce que voulait dire ce mot quand je l’avais entendu de la bouche de JC van Damme, il m’avait juste fait rire.

 

Aware signifie conscient !

Et ici je l’entends tout le temps.

Il faudrait que je re-visionne le monologue de Van-Damme, finalement peut-être qu’il ne manque pas autant de bon sens que ça ?!?!

  centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (30)salle

C’est étrange, je souhaite sortir de cette grande illusion qu’est la vie telle que je peux la percevoir mais en même temps je souhaite garder un peu de cette illusion et de ces petits plaisirs tel que boire et fumer : je ne suis pas prête à vivre comme ascète.

 

Le nirvana c’est pas pour demain !

C’est comme une démangeaison, on la gratte et ça soulage mais c’est mieux de ne pas avoir de démangeaison du tout.

 

« C’est si simple d’être un humain mais par confort on choisit la voie la plus compliquée et par la suite c’est si dur d’en sortir. »

 

C’est aussi par confort que je reste un temps dans cette vie.

 

Ah, je voulais de la logique : j’ai été servie !!!

Maintenant il ne reste qu’à l’appliquer.

 

Samedi:

Ratage de levé (4H45 et 5H00).

 

Après le yoga, l’espagnole (une femme qui m’a l’air bien triste, elle ne sourit presque pas et a l’air sévère) est restée allongée dans la salle.

 

Je ne sais pas si elle s’est endormie ou si elle n’est pas bien et veux rester seule.

Je pense qu’elle dort mais je l'ai vu pleurer.

 

Petit dèj : cacahuètes et bananes…je fais le plein.

Je ne vois pas l’espagnole et il est 8h00 ils vont retirer le petit dèj.

 

Je prépare une assiette (avec gruau, cacahuètes, dattes) que je recouvre d’une autre assiette et sur laquelle je dépose une banane (je ne sais pas si elle les mélanges au reste) et je monte pour lui déposer ça à coté d’elle comme ça quand elle se réveillera elle n’aura pas sauté un repas (que 2 par jour) mais ne saura pas qui lui a apporté.

 

Dans les escaliers qui mènent à la salle de yoga je la vois descendre en pleurant.

Elle me regarde et je lui tends l’assiette.

Elle me regarde, surprise, et me dit merci.

 

Elle me remerciera une autre fois dans la journée, en coup de vent, et je lui dirais qu’on a que 2 repas par jour et que j’ai fait ce que j’aurais aimé qu’on fasse pour moi (ça m’aurais fait mal d’en sauter un !!!!!!).

 

Balade en forêt pour le coucher de soleil (seule, c’est interdit mais je m’en fou).

En rentrant je fais la connaissance d’Anna une finlandaise.

 

Après la méditation du soir je pars m’assoir sur les marches de la salle de yoga pour regarder les étoiles.

Des lucioles et des étoiles : superbe.

 

Upul monte les marches et j’allume ma torche pour qu’il me voit : il est surprit.

Il va vérifier la salle de yoga et les alentours proches avec sa lampe.

 

C’est étrange…

Puis il revient vers moi et me demande si ma méditation va mieux…et il me dit de ne pas tarder, que je peux rester quelques mn mais qu’après il faut que je retourne dans ma chambre et il parait pas tranquille.

 

Je lui dis que je rentre.

QU’EST-CE QU’IL Y A VRAIMENT DANS CES BOIS ?????

 

J’ai vraiment l’impression qu’on nous cache quelque chose, qu’on ne nous dit pas la vérité mais je ne lui pose pas de questions et je vais me coucher.

 

Peut-être que je pars le 13 au lieu du 14.

J’ai envie de fumer et de lire mes mails.

 

Dimanche:

J’ai pris ma décision : je pars demain.

Un jour avant ce qui était prévu mais je commence à en avoir marre et je n’ai pas envie de saturer pour après être écœurée.

 

Et puis ADAM’S PEAK le jour de la saint valentin : normal !

Ça me changera de ma saint valentin habituelle : film de fille, pizza et gros pot d’häagen-dazs devant la télé.

 

L’espagnole me remercie chaleureusement pour le petit dèj d’hier, elle me dit même qu’elle ne m’oubliera jamais ! Elle sourit...

 

Waouuuu, j’ai créé de l’amour et j’ai peut-être évité un drame: on ne sait jamais quel sera l’effet papillon.

 

2 nouveaux arrivants : Jean-Roch et Jade !

 

Je les avais rencontré à Arungan bay et avais sympathisé en attendant de trouver le scooter, et ils nous avaient dit où voir les crocodiles.

 

Trop contente de les voir.

Ils restent 3 jours.

 

Jean-Roch CHEREAU vient de publier un livre "D'un Monde à l'Autre, à vélo..." il est parti 2 ans et a fait le tour du monde sur son VTT : tout simplement ENORME !!!!

 jean roch

 

Il y a quelques jours j’ai fait la connaissance d’une vieille dame et aujourd’hui elle part.

Elle m’a dit qu’elle faisait tous les ans une retraite au centre bouddhiste de Lodève (celui que j’ai visité quand j’ai fait mon escapade dans le Larzac et j’ai vu que Sandrine et Martin y étaient allé aussi ;-).

 

Elle m’offre une aquarelle grande comme un timbre-poste.

C’est elle qui l’a faite et derrière elle m’a écrit « luck for Caroline, Hanne, Nilambé 2012 » avec un cœur qui sourit et qui lève les bras parce qu’il est heureux.

 centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (2)   centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (1)

Ça me touche.

 

Je fais également la rencontre d’un Phasme dans les WC !!

Y’a plus glamour pour une première rencontre.

 

Je le mets sur un bâton pour prendre la photo (c’est mieux).

 centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) PHASME (4)

On part avec Jade et Jean-Rock faire une balade dans la foret, et là on peut parler fort !

 

Lundi:

Lever pour la dernière fois à 4h45 (je commence à être fatiguée.)

 

Méditation et thé mais pas de yoga, je fais mon sac et nettoie mon Kutti comme c’est marqué sur les fiches…

Et je lave mes draps et mes couvertures.

 

Je vais payer ce que je dois (45 euros pour 10 jours logé/nourrie/méditation…).

Upul me dis merci.

Il m’apprend que ANNA part sur Kandy en tuktuk et que je peux éventuellement partager le trajet car aujourd’hui c’est grève des bus !

Je suis arrivée avec la grève des trains et repart avec la grève des bus (essence trop chère).

 

Je partagerai le tuktuk avec elle.

 

Cette expérience m’a ouvert les yeux sur ma condition d’être humain et surtout me donne beaucoup de sujet à analyser.

 

Durant les jours qui ont suivis j’ai écrit ceci :

 

La vie est précieuse, j’ai le sentiment d’être là où je dois être.

 

Les autres ont le droit d’être ce que je ne suis pas. Ce n’est pas parce qu’ils sont différents, bon ou mauvais, que leurs vies a moins d’importance ou de valeur que la mienne. Et je n'ai pas à les juger.

 

Il y a du bon et du mauvais en chacun de nous, on l’utilise d’une manière différente c’est tout. Le symbole du yin et du yang prend toute sa valeur quand on pense à ça.

 yinYang.gif

Nous avons tous notre importance dans ce monde sans en avoir réellement une.

La force de la vie et du néant nous dépasse.

Nous sommes des êtres conscients.

Je pense que le plus important est d’être conscient que nous ne maitrisons rien.

 

Nous pensons le faire mais c’est faux.

Si nous maitrisions tout, nous serions à l’avance ce qui va se produire, comment serait notre vie dans les moindres détails et ce jusqu’à notre mort mais ce n’est pas le cas.

 

Le monde est instable et chaotique. Chaotique ne signifie pas qu’il est voué au néant, simplement qu’il est changeant et qu’il laisse place à l’inconnu au changement.

 

Le changement crée la vie. Si la première cellule qui est née du chaos que l’on nomme big-bang n’avait pas mutée, n’avait subi aucun changement nous ne serions pas là pour en parler.

 

Nous voulons contrôler nos vies, maitriser nos actions et celles des autres pour ne pas à avoir peur de ce que l’on ne peut pas maitriser : L’INCONNU.

 

Nous faisons tout pour ne pas laisser de place à l’inconnu, pour limiter ce que l’on ne peut pas prévoir. Ça nous donne une sensation de pouvoir mais le pouvoir n’est qu’illusion, la vie est plus forte.

 

L’inconnu se présente chaque jour sous des formes différentes : les rencontres, les événements qui se présentent, ou plutôt que nous accueillons sous formes amicales ou ennemies.

On lutte de toutes ces forces pour maitriser ce qu’on ne peut en aucune façon maitriser et c’est ce qui nous rend malheureux.

L’espérance qu’un évènement se déroule selon nos désirs mais la vie ne s’adapte pas à nos convictions c’est l’inverse qui se produit. C’est nous qui devons accepter la vie comme elle se présente.

 

Je ne dis pas de rester planter comme un fruit en attendant qu’on vienne nous cueillir mais d’accepter le soleil et la pluie qui font pousser les fruits.

 

Vous ne lutter pas contre la pluie ou le soleil, vous ne maitriser pas la pluie ou le soleil alors pourquoi voulez-vous maitriser ou lutter contre la vie ?

 

Parfois il arrive que certains fruits poussent dans un jardin luxuriant à l’abri d’un soleil brulant ou d’une pluie de grêle et parfois c’est l’inverse.

Mais n’avez-vous jamais vu un fruit changer de place parce qu’il n’aimait pas l’endroit où sa graine a germée ?

 

Non, il ne peut pas alors il s’adapte.

Certains ont une peau plus épaisse et d’autres plus fine selon le soleil qu’ils reçoivent. Certains dans les régions arides ont la faculté de retenir le peu d’eau qui leur est donnée.

Certains meurent sous la grêle, ça arrive, mais le pourrissement de ces fruits engendre de la vie.

 

C’est pareil pour nous.

Nous ne pouvons pas maitriser la nuit et le jour, la pluie et le soleil,…, il faut simplement qu’on les accepte et qu’on vive avec.

Tout est nécessaire à notre vie, le changement surtout.

 

J’ai lu, je ne sais plus dans quel bouquin (je crois que c’est le Guerrier Pacifique) :

 

« si tu es a l’ombre et que tu as froid, tu te réchauffes en te mettant au soleil mais si tu restes trop longtemps au soleil alors tu brules et tu retournes à l’ombre. »

 

Nous avons besoin de tout et son contraire, nous avons juste besoin de les accepter, d’accepter qu’ils forment un TOUT non dissociable qui nous permet de vivre en faisant l’expérience du présent.

Ce présent que nous oublions trop souvent au détriment d’un passé ou d’un futur qui n’existe plus ou pas encore.

 

« Le présent est un cadeau, c’est pour ça qu’on l’appelle le PRESENT ».

Ça c’est dans « kung fu panda » mais peu importe, ça n’en reste pas moins vrai.

 

Je ne prétends pas appliquer cette philosophie tous les jours à chaque instant mais je m’y emploi pour ne plus subir ma vie mais réussir à l’accepter.

 

Je n’ai pas la sagesse de Bouddha, ni la connaissance des textes bouddhistes.

Je ne pourrai donc pas répondre à vos questions, je souhaite simplement vous faire partager ce que j’en ai compris et interprété en essayant de vous le retranscrire le plus clairement que je peux car je vous l’avoue : ce n’est pas encore très clair pour moi.

 

Mais c’est comme une graine que l’on sème, on la regarde pousser, on l’entretien et son entretien évolue selon ses besoins et les connaissances que l’on acquiert en l’observant ou en s’instruisant.

Je crois que je suis devenue le jardinier de ma vie. On est tous le jardinier de sa vie.

 

J'ai participé au jardin METTA qui consiste à faire tenir en équilibre des pierres. Devinez lequel est le mien:

 centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (14)  

c'est le minuscule entre les deux feuilles au centre, en bas, de la photo; je vous ai dit que je commencais tout juste à être AWARE!

centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (15)

Tout ce que j’ai écrit ne vous parle peut-être pas et vous me prenez pour une illuminée.

 

Si tel est le cas c’est que je n’ai pas retranscrit correctement ce que j’ai compris alors je vous dirige vers des livres mieux construits sur l’enseignement bouddhiste.

 

Dans le cas contraire si j’ai pu vous transmettre un peu de ma réflexion, que vous vous l’appropriez et qu’elle commence à devenir la vôtre et à vous faire réfléchir sur votre condition humaine alors j’ai réussie à faire ce que je voulais.  

 

Toute vérité est évolutive. Il n’y a rien d’absolu dans un monde en évolution.

 

A suivre…

 

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Published by carodi - dans Sri Lanka
9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 07:40
Petit dèj avec la famille d'allemands et on part à notre arrêt de bus respectif.
 
De gros câlins et de gros bisous.
 
Heureuse d’avoir fait leur connaissance.
 
Et c’est parti pour 8h de train direction « le pays de Kandy » !.  
Kandy le train de badula (2)   
Le trajet est superbe, un peu long mais magnifique.
  Haputalé le train vers Ella avec Leila Rolland et Ilias (8 Kandy le train de badula (11)
Les enfants regardent passer le train et nous font de grands signes.
C’est marrant de voir à quel point le train les fascine, même les bébés sont au RDV dans les bras des ainées.
 
Des paysages fabuleux et une plantation de thé qui est coupée par un sentier d’escaliers en terre, le contraste est sublime. (pas sur la photo mais en vrai c'était trop beau!)
 Kandy le train de badula (13)
A un croisement entre la route et les rails, un bus attend que le train passe.
Je suis avachie sur la fenêtre et regarde le paysage ; je tourne la tête et je vois un touriste dans le bus (le seul comme souvent) avachi a la fenêtre.
Je me dis « tient c’est marrant, c’est rare de croiser des touristes dans les bus locaux. »
Le temps que je me dise ça, que je me rende compte que je connais ce touriste aux piercings et tatouages et que je me rappelle son nom : le train est loin et Morgan aussi !!!
 
 
Nous voilà arrivé à la jonction où je dois changer de train mais le problème est qu’il n’y a pas de train. Le monsieur du comptoir me dit qu’il a été annulé et que je dois prendre un bus.
 
J’arrive, je prends une douche et pars manger en ville.
Je me fais aborder par un local qui parle français.
Il me demande d’où je viens. Quand je lui dis que je suis arrivée par le train il me dit que j’ai beaucoup de chance car ils font grève depuis 16h et qu’ils ont stoppé tous les trains !
Je comprends pourquoi il n’y avait pas de correspondance.
 
Un Kotthu (repas local) et retour à l’hôtel pour un gros dodo.
  Hikkaduwa kottu (3)
Je vais pour éteindre la faible lumière de ma chambre, je mets un pied par terre et juste à coté je distingue une forme qui ressemble fortement à un Marcel (Marcel: gros cafard VOLANT d'environs 5cm de long sans les antennes, à force de les côtoyer je leurs ai donné un nom)…
 P1000330.JPG
Je lui cale la poubelle sur la gueule.
Il fait du bruit mais n’ira pas plus loin, je le libèrerai demain matin.
 
Levé 14h !!! Fatiguée ?
 
Je libère Marcel en trainant la poubelle au sol jusque dehors mais il n’a pas tenu la nuit. Il est mort.
 
Tour du lac de Kandy.
C’est joli, ça ressemble un peu à Annecy.
Kandy le temple de la dent de bouddha (12)
Je visite le temple de la dent sacrée (canine gauche de bouddha).
C’est la relique la plus sacré du pays, on ne peut pas la voir car elle est dans une boite mais on peut voir la boite une fois par jour à 18h30 quand ils ouvrent les portes du local où elle se trouve.
 Kandy le temple de la dent de bouddha (4) Kandy le temple de la dent de bouddha (8)
Pas au courant de cette information, j’ai visité le temple en plein après midi…
 
Retour à la GuestHouse où je fais la rencontre de Pavla une tchèque très sympas et on a le même âge.
On discute et je pars me coucher à 22H30 !!
 
Une journée de 8h et je dors quand même ! C’est dur les voyages…
 
 
Jardins botaniques de Kandy.
 Kandy jardin botanique (2) Kandy jardin botanique (6) Kandy jardin botanique (38) Kandy jardin botanique (61)
C’est très beau et les arbres sont étiquetés et il y a même un plan.
On arrive à un endroit où on entend des bruits stridents et où il se dégage une odeur particulière : les ROUSETTES !!!
C’est plein de roussettes (Flyfox : renard volants en anglais) dans les arbres.
  Kandy jardin botanique (9) Kandy jardin botanique (20)    
Elles volent, elles ventilent car certaines sont en plein soleil, elles piaillent…
Il y a un homme avec l’une d’entre elles suspendue à un bâton.
Il me dit photo/monnaie.
Je prends la photo mais ne lui donne pas d’argent, il devient insistent et limite agressif : je lâche 10R (même pas 5ct d’euros).
L’animal n’est pas attaché au bâton et peut partir, c’est un moindre mal.
 Kandy jardin botanique (18)
C’est impressionnant de voir autant de chauves-souris aussi grandes que des chats.
 
On marche et le sol est jonché de petit morceau de quelque chose.
C’est le reste d’un fruit, la graine entourée d’une membrane, coupé en tranche fine presque parfaite et quand on la secoue ça fait un bruit comme les maracas.
Une graine musicale.
On en prend quelques-unes avec lesquelles on joue.
Et un petit moment après on se rend compte que ça pue les pieds !!! C’est la membrane qui entoure les graines !
 On est le week-end et c'est le RDV des amoureux, derriere chaque arbre se cache un couple! trop mignon, mais ça me fou le bourdon...alors pour consolation j'ai trouvé une plante qui porte mon nom, c'est toujours mieux que rien!
 Kandy jardin botanique (35) Kandy jardin botanique (22) Kandy jardin botanique (5)
On flâne un long moment avant prendre le bus du retour.
Le pare-brise fêlé, bougez pas on va appelez Car-Glass !
Ils ont pas dû avoir le RDV !
 Kandy bus
hier, j’ai pris les numéros de téléphone de Nilambé méditation center au centre bouddhiste.
Je tél pour savoir s’il reste de la place : numéro non valable et occupé.
On tentera l’aventure demain et on verra s’il y a de la place. Je laisse place au hasard.
 
Finalement les garçons m’ont fait réfléchir sur le fait d’aller dans un Ashram (ça c’est le nom Indien) centre de méditation alors ma décision est prise : je tente !
 
Aujourd’hui c’est fête nationale au Sri Lanka : 4 février.
Tout est comme d’hab sauf qu’en plus il y a des parades dans les rues mais la circulation n’est pas arrêtée, ils font juste attention.
Et dire que nous pour qu’on soit discipliné il nous faut une horde de flics !
 Kandy jour de fete nationale 4 fevrier (2) Kandy jour de fete nationale 4 fevrier (5) Kandy jour de fete nationale 4 fevrier (7)
Le trajet jusqu’au centre de méditation :
30 KM : 1H30 !!! 40°c debout et quichée.
 
Il y a tant à dire sur le centre et sur la réflexion que ça a induit que je ferai un article spécial là-dessus.
 
Donc nous voilà rendu à ma sortie du centre de méditation le 13 février.
Je pars dans les montagnes pour gravir « Adam’sPeak » : le Mont d’Adam
 
Sur la route pour Hatton je vois une immense plantation de thé avec super structure : école, habitation, hôpital…CAROLINA ESTATE !
Trop fort ! (pas facile de prendre des photos dans un bus bondé! alors je précise que le panneau "carolina" c'est le truc blanc acroché au mur!)
 Hatton carolina (2)
Je suis assise sur une caisse en bois, le dos collé à la vitre le sac rose sur les genoux, et plein de gens qui me collent.
 Adam's peak (sur la route d') (5)
Le peu du paysage que je peux voir est magnifique, des plantations de thé vertes émeraudes sillonnées de chemin de terre qui tranchent avec leur couleur marron beige.
 
Avant d’arriver à Adam’speak nous longeons un lac avec des ilots.
L’eau est d’un bleu presque translucide avec des reflets vert menthe.
Il est entouré de ses plantations et surplombé de collines bordées d’arbres majestueux.
Tout n’est que rondeurs et couleurs, c’est très harmonieux.
 Adam's peak (sur la route d') (3) Adam's peak (sur la route d') (8)
Et au loin il est là, dominant la plaine, le pic d’Adam.
 Adam's Peak (127)
La légende raconte qu’Adam chassé du jardin d’Eden posa le pied sur terre à cet endroit précis et emporta avec lui un bout de paradis.
C’est vrai, ce pays est merveilleux, c’est un petit bout de paradis cette île.
 
J’essaye de prendre des photos mais en étant dos à la vitre et compressée par la population du bus qui doit être au moins 5 fois supérieure à sa contenance initiale je dois avouer que ce n’est pas évident.
 
J’arrive et je suis accueillie directement à la sortie du bus par un homme qui me propose une chambre.
 
Je le suis.
Il m’emmène de plus en plus bas dans la maison qui est construite à flanc de colline.
Je me demande s’il ne va pas me faire visiter la cave !!!
 
Non, c’est une chambre correcte mais sans eau chaude avec la salle de bain/WC la plus spartiate que j'ai jamais eu.
 Adam's peak chambre
Je fais la connaissance de Mathilde et Carlos. Elle est française et il est italien, ils se sont rencontrés dans le bus et on fait la rando ce matin.
 
Carlos est dans la même situation que moi mais lui il écrit un livre et fait le tour du monde sans avion.
Son blog a déjà 6000 visiteurs en 4 mois !
J’en suis loin.
C’est en italien mais vous pouvez appuyer sur traduction.
« karl-girovagando.blogspot.com »
 
Il commence à pleuvoir, je dois randonner demain matin…
 
On arrive à distinguer les lumières de la montagne.
D’octobre à mars le sentier est éclairé pour les pèlerins. C’est une montagne sacrée où se trouve l’empreinte de bouddha et D’Adam.
Des centaines de locaux la gravissent.
Ce sera mon tour demain.
Adam's Peak (3) 
Levé 1h40 !!! Ça pique un peu…
Et dire que je pensais ne plus me réveiller à des heures indécentes !!!
 
Je commence à marcher à 2h00, il ne pleut plus !!!!
Je prends mon temps, je vais à mon rythme voir moins.
Je prends conscience de chaque pas que je fais ; je fais presque de la méditation en marchent.
Je fais deux poses thé dont une pour manger les rottis végétariens que j’ai acheté pour le petit dèj.
J’en mange un.
C’est les rottis les plus épicés de ma vie !
Je pleure et n’arrive pas à calmer le feu ce qui fait bien rire les trois locales qui se trouvent en face de moi.
Je vais acheter des biscuits et bois mon Tchaï.
J’offre les 2 rottis qu’il reste aux femmes mais je garde l’emballage.
 
Ici (au Sri Lanka) les emballages c’est des papiers journaux et sur celui-là il y a une histoire que j’aimerai lire : « fruits of love » :
 
« C’est l’histoire d’un petit garçon qui n’a pas d’animaux de compagnie et dont les parents veulent couper le manguier du jardin qui ne fait plus de mangues depuis longtemps.
Le petit garçon aime cet arbre et ne veut pas qu’on le coupe alors il demande un sursis à ses parents et l’obtient.
Tous les jours après l’école il se rend au manguier et le prend dans ses bras en lui donnant tout l’amour qu’il a.
L’arbre revit et redonne des fruits. »
 
Je monte les marches dans la nuit, guidée par ces lumières (en vrai c’est des lampadaires mais c’est moins poétique !) sur le chemin qui est parsemé de petits magasins qui proposent nourriture et boisson (assez surprenant de trouver ça sur une rando de montagne) je traverse aussi 2 temples où les moines vous interpellent pour vous donner bénédiction et bracelets.
Je ne m’arrête pas, je trouve cela trop commercial, surtout que c’est essentiellement pour les touristes.
 Adam's Peak (138)
Je monte doucement et croise quantité de gens qui montent ou qui descendent.
La plupart des locaux font l’ascension de nuit, ils sont donc en train de redescendre quand moi je monte.
Il y a tous les âges et c’est assez motivant ou découragent, ça dépend la façon dont on voit la chose, de croiser des mamies et papis d’environs 70 ans voir plus qui font ça plus aisément que moi.
 
Il y a aussi toutes ses femmes joliment habillées avec jupe, sac à main et petites chaussures ; qui font la rando comme nous on va faire les boutiques.
Elles ne transpirent pas et ne donnent pas la sensation de peiner!
 
Je suis équipée comme pour faire l’Everest, je souffre et je transpire comme une vache ! comme la plupart des touristes.
Le contraste n’est qu’à leur avantage !
 
Ils s’entraident, portent les plus faibles et chantent !
J’adore cette ambiance.
Pratiquement tous disent bonjour et sourient : ça donne un sentiment d’unité, d’appartenir en ce moment précis à la même entité sans différences et ça me donne une énergie nouvelle pour continuer.
 
J’ai même eu droit à un « happy valentine » de la part d’un jeune dont je pourrais être la mère !!! la nuit je dois paraitre plus jeune…
 
Et oui, c’est la saint Valentin alors quoi de plus normal que de gravir le mont du premier homme qui a existé.
En plus ça me change de mon programme habituel de saint Valentin :
-      Un film pour fille
-      Une pizza
-      Et un énorme pot de glace pécan/caramel…
 
L’ascension est longue et éprouvante.
Je n’en vois pas la fin mais je m’accroche.
J’arrive au sommet il est 5h.
 
Il fait super froid là-haut !!! Comme les 12 travaux d’Astérix quand ils montent voir le sage.
J’ai beau mettre le pull et le k-way je me pèle grave !
Il fait froid et c’est brumeux. Il fait encore nuit.
 
Je m’assois avec les autres en attendant le lever de soleil, un peu comme dans « la cité des anges ».
J’ai très froid et je ne sens plus mes doigts.
 Adam's Peak (6)
Au sommet il y a un temple avec deux grands bâtiments, c’est des chambres pour les moines et les pèlerins.
Plusieurs personnes dorment au sol avec des couvertures.
 Adam's Peak (8)
Je me pose la question de quel coté va être le lever de soleil pour ne pas être prise au dépourvue quand ça arrivera et avoir une « bonne » place.
 
Merci maman pour le sens de l’orientation…et la lueur du jour pointe le bout de son nez pour m’aider un peu plus.
Je me « poste » sur les marches dans le coin pour ne pas gêner le passage.
 Adam's Peak (10)
Le spectacle est magique.
On commence à distinguer devant nous les montagnes qui sont des formes sombres, presque noires, sur un arrière-plan brumeux et plus clair qui se teinte au fur et à mesure de tons chatoyants.
 Adam's Peak (28)
Légèrement sur la gauche, le lac est comme un miroir qui reflète la lueur du jourentre ses ilots.
Adam's Peak (68)
La lumière et les couleurs changent, elles deviennent de plus en plus intenses et plus clairs.
Les tons rosés s’estompent et laissent place à une douce clarté.
 
J’ai la sensation d’assister à la naissance au monde debout sur les marches de son sommet.
J’y participe à ma manière.
C’est bien ici le commencement du Monde. C’est si beau que j’en ai les larmes aux yeux.
 Adam's Peak (7)
Je mitraille de photos. Même si au début on ne voit pas grand-chose je photographie en observant ce ciel qui évolue au fur et à mesure.
Nous ne verrons pas un beau soleil tout rouge et tout rond, il y a de gros nuages et il s’y cache derrière, mais c’est superbe.
 Adam's Peak (65)
Nous ne verrons pas non plus l'ombre de l'Adam's peak  en forme de pyramide réduire avec le lever du soleil (je peux quand même vous mettre une photo que j'ai prise à Mathilde qui a fait l'ascention la veille pour vous donner une idée de la chose):
 Adam's Peak (17)
Je reste jusqu’à ce qu’il fasse totalement jour.
Je veux voir le paysage en plein jour et je laisse partir le gros de la masse de randonneurs.
 
D’un coup de la musique dans les hauts parleurs et une procession.
C’est la puja, sorte de messe bouddhiste.
Adam's Peak (47) Adam's Peak (4)
Je prends encore des photos de ce paysage que je n’arrive pas à quitter des yeux.
De temps en temps un gros nuage de brume nous arrive dessus puis s’en va.
 
    Adam's Peak (104) Adam's Peak (106)
 
Puis je demande à un des rares touristes qui reste de me prendre en photo.
 
Il est 7h00 et il est temps de descendre car après il fera trop chaud.
Les nuages sont partis et on a un soleil magnifique.
 
J’appréhendais la descente avec mes genoux en carton mais étrangement je ne souffre pas, peut-être parce que j’ai fait la montée sans trop forcer dessus.
 Adam's Peak (116) Adam's Peak (5)
Adam's Peak (78) Adam's Peak (112)
durant la descente je rencontre des pélerins qui déroulent des fils (prières) se qui forme une immense toile.
Adam's Peak (111)
Je croise aussi des livreurs des guérittes qui montent avec des bouteilles de gaz, des boissons et autres paquets pesant plus de 30kg!!!!!! Et ils font ça avec une facilité qui défie toutes les lois de la nature!
 Adam's Peak (123)   Adam's Peak (126)
La descente se fera sans pose thé et en 2h30.
J’arrive à l’hôtel vers 9h30 et déjeune !!!
J’AI FAIM !!!
 
Je descends sur la terrasse de l’étage de ma chambre et regarde les photos de mon exploit sportif.
 
Je suis stupéfaite, excitée et terrifiée en même temps.
Sur 3 de mes photos on peut distinguer clairement dans les nuages une inscription, qui je peux le certifier n’y était pas au moment de la prise des photos : « .oship. »
 
Je n’arrive pas bien à distinguer la lettre avant et après mais c’est tout simplement ETRANGE.
Les lettres sont concentrées en un seul endroit.
 Adam's Peak (15)
 Adam's Peak (16)   Adam's Peak (19)
Je montre ça aux autres qui sont sur la terrasse et demande à voir leurs photos mais la douche, le paquetage des sacs…feront que je partirai d’Adam’sPeak sans savoir si j’ai été la seule à prendre en photo cette inscription.
 
De plus je n’arrive pas à la lire en entier et n’ai absolument aucune idée de ce que ça veut dire.
 
Je décide de partir aujourd’hui car je ne me vois pas rester un jour entier de plus ici alors qu’il n’y a rien a faire.
J’ai lu qu’en partance de NuwaraEliya il y a un bus direct pour le sud.
Donc direction NuwaraEliya via Hatton (4h de bus).
 
Arriver à Hatton, il pleut la mer et les poissons.
Je prends un bus pour NuwaraEliya où je suis quichée avec les pieds sur mon gros sac. 2H45 de bus !
 
Arrivée dans cette ville c’est comme arriver en Angleterre : même maisons et même climat : froid et pluvieux !
 
Je suis épuisée je vais me coucher.
 
Le lendemain sera une journée à ne rien faire excepté la lessive qui ne sèchera pas puisqu’il pleut !
 
Je me réveille mais n’arrive pas à sortir du lit comme d’habitude…
Je suis toute courbaturée des mollets.
Heureusement que je suis partie hier et pas aujourd’hui car je n’aurais pas pu marcher avec mon sac !!!
 
    Hier j’ai grimpé et descendu 5200 marches (environs), 1000 mètres de dénivelé sur 7 km : avec ça je pensais me réveiller avec le fessier de Jennifer Lopez mais je me retrouve avec la démarche de Jeanne Calmant !!!
 
C’est pas juste !
 
Je pars quand même explorer les alentours et fait le tour du Lac Grégory.
 Nuwara Eliya (20)  Nuwara Eliya (22)  Nuwara Eliya (9)
C’est joli mais demain je retourne dans le sud pour : LA PLAGE.
 
Je pars tôt le matin et je prends le bus direct pour Mirissa (le sud) 9h30 de bus aprés les 40h en Inde, là c'est du gâteau!!!
 
Je galère pour trouver une chambre a prix raisonnable mais ma bonne étoile m’entraine dans un resto où la cousine de la gérante loue une chambre chez elle : VENDU !!!
 
Une famille trés sympas:
  Mirissa famille (4)
Je pose tout et pars voir la plage.
Je rencontre Carlos et Mathilde (que j’avais croisé à Adam’sPeak) ils viennent d’arriver !!!
 
On mange ensemble et on voit un attroupement.
Curieuse je me lève et vais voir…c’est une tortue qui est en train de creuser un trou dans le sable pour pondre !!!!
 
Elle met super longtemps et il est 23h, on ne restera pas jusqu’à ce qu’elle ponde.
Pas de photo avec le flash, ça les perturbe, alors une photo toute floue c’est tout ce que j’aurais.
Mais j’aurais vu une tortue !
 Mirissa (11) Tortue
Petit dèj avec Carlos et Mathilde qui me rejoingnent.
 
Je vois des hommes d'une soixantaine d'années bien tassées grimper aux cocotiers, pieds nu et avec une agilité et une souplesse que je n’aurais jamais.
 Hikkaduwa 2eme partie (5)  Mirissa (13) pépé cocotier
Ca n'a pas l'air comme ça mais c'est haut! On en prend plus conscience sur cette photo:
hikkaduwa pépé coco
 
Aujourd’hui, 19 février, ça fait un an que j’ai officiellement pris ma décision de tout quitter !
 
    Carlos s’en va, Mathilde vient « emménager » avec moi dans la chambre.
 
On part à la plage et on voit un attroupement.
Pareil, je me lève et vais voir.
C’est des Bébés tortues.
Je ne sais pas s’ils sont sortis du sable ou si c’est un local qui les a relâchés après l’éclosion.
Je penche pour la deuxième solution.
 
Plein de gens sont là et des enfants aussi.
Ils jouent avec les bébés.
Ce ne sont que des enfants mais je suis un peu en colère de les voir tourner et retourner les bébés qui cherchent à rejoindre la mer.
Qu’ils en prennent un et le mette à l’eau : ok, mais là c’est abusé, c’est pas des peluches.
Les tortues seront-elles désorientées plus tard pour revenir sur la plage ? Est-ce que ça a des conséquences sur leurs comportements ?
 
Bref, je regarde sans toucher.
Ils sont tout noirs et ne mesurent pas plus de 10 cm ! Les tortues, pas les mômes...
Ils galèrent quelque chose de bien pour aller à l’eau et se font balloter par les vagues qui les emportent et parfois les ramènent.
 
Une fois dans l’eau, ils ont remontent respirer.
Je me dis que là je peux aller les voir de plus près et les toucher, ils ne seront plus désorienter puisqu’ils ont regagner la mer.
 
Je nage et je suis toute seule : à croire qu’ils ne sont plus intéressant une fois dans l’eau…
 
C’est dur de les repérer dans l’eau : ça nage vite ces petites bêtes, de vrais bolides !
Ils sont deux à remonter respirer et je pose ma main sous l’un d’entre eux.
Il est posé comme sur un rocher et je l’ai dans le creux de ma main.
Moment magique : MERCI Dame Nature !!!!
 
Je le laisse partir avec la vague.
C’est touchant de les voir et de nager avec eux !
 
Depuis 6 mois que je voyage je crois que c’est la seule fois où je n’ai pas mon appareil photo !!!! Alors vous n’aurais pas ce moment en visuel mais comme je suis sympa je vous mets une photo de bébés que j'ai vu plus tard:
 Kosgoda Tortues (36)
Je suis heureuse.
 
Sur cette cote il y a une particularité : des bâtons sur lesquels sont perchés des pécheurs.
Pour les voir il faut se lever tôt.
On se lève donc à 6h pour aller voir les pécheurs sur les bâtons à Midigama.
Aucun bus ne s’arrête pour nous prendre et on ne comprend pas pourquoi.
 
On est dimanche mais un bus d’écoliers accompagné de leurs parents et de moines nous proposent de nous déposer gratuitement : ok.
 
Ah y’a de l’ambiance dans le bus ! on discute et je me fais prendre en photos parmis les écoliers.
 P1080852.JPG
Ils font une pause pour déjeuner.
On descend du bus et on se rend compte qu’ils ont oublié de nous laisser descendre et qu’on est loin de notre destination.
On prend un bus pour revenir sur nos pas.
 
Il n’y a pas de pêcheurs aujourd’hui on est dimanche !!!
Ne jamais oublier le jour de la semaine.
 
Pour voir donner une idée de ce que j’ai pas vu, voici à quoi ils ressemblent :
 
 pecheurs
 
On rentre prendre le petit dèj et direction Hikkaduwa.
 
Le jeune qui m’avait aidé quand j’étais arrivée ici la première fois nous dit qu’il a une chambre !
Il se souvient de moi !
 
Il nous loue carrément son appart !
Il s’appelle POUL (paul), et dans l'appart de Poul y'a la cuisine!! On va pouvoir se faire à manger.
Là c'est Caro en pleine action: mission vaisselle !
 Hikkaduwa appart
On se met en mode : MAILLOT DE BAIN et direction la plage.
 
Je vais me baigner et fais du surf sur une vague, c’est trop bien !
Enfin jusqu’à ce que la vague se casse et que je me retrouve au fond de l’eau la tête dans le sable et tournée dans tous les sens comme dans une machine à laver !
 
Décidément j’en aurais bouffé du sable à Hikkaduwa.
 
Sur la plage un local arrive avec un panier, il l’ouvre et SURPRISE : un cobra !
C’est trop beau.
J’aime les serpents mais je ne sais pas pourquoi,celui-là, je le regarde de loin…
 Bentota (7)
 Et pendant que les surfeurs attendent la vague,
Hikkaduwa surf (1)
 nous on assisterai ce jour-là à l’un des plus coucher de soleil.
Jugez-en par vous-même :
 
 Hikkaduwa 29 fevrier (11)
 
Ambalangoda : la ville où l’on fabrique les masques.
 
Sympa et c’est une toute petite fabrique artisanale où un seul homme travaille.
Il nous explique que chaque masque éloigne un esprit, on les accroche à l’entrée des maisons ou on fait des danses avec.
 Ambalangoda mask (1) Ambalangoda mask (3) Ambalangoda mask (6) Ambalangoda mask (7)
 
 
 
On part ensuite à  quelques kilomètres d’ambalangodaau temple Sailatalarama, le deuxième plus grand Bouddha couché d’Asie (après Bangkok).
ambalangoda temple Sailatalarama (2) ambalangoda temple Sailatalarama (7)
C’est perdu et on est que toutes les deux.
Un jeune vient nous faire visiter.
J’ouvre la porte avec une clé énorme d’environ 1 kg !
 ambalangoda temple Sailatalarama (11)
Il nous explique les différentes réincarnations de Bouddha (28) et que durant ses vies il n’a pas toujours été bon et qu’il a été réincarné en djinn et en lion mais le lion était gentil alors il a pu se réincarner en homme jusqu’à son illumination pour atteindre le nirvana.
 ambalangoda temple Sailatalarama (3)       ambalangoda temple Sailatalarama (10)
On rentre, Poul le propriétaire de l’appart où l’on est n’a pas payé l’électricité, on se retrouve à faire la cuisine dans le noir !
C’est pas grave, demain on s’en va.
Là c'est Mathilde en mission: je fais la cuisine avec une frontale!!!
On est au top du top de la débrouille toutes les 2!
 Hikkaduwa appart (4)
Mais parfois on a pas que des bonnes idées: Bentota
Je n’aime pas.
On est logé dans une famille à « cuje les oies » !
Heureusement qu’on a des vélos de l’an 40 qui nous permettent d’aller à la plage.
 
On part faire un tour et j’aime encore moins.
C’est que des gigantesques resorts et rien pour les touristes « normaux ».
 Bentota 2 (2)
Ce soir se sera une méga salade qu’on se fera en rentrant : heureusement que la famille a une cuisine !
 
Koskoda : on visite un dispensaire/nursery pour les tortues.
On est que toutes les 2 avec le guide alors malgré le panneau il nous autorise à prendre les bébés dans les mains !
Kosgoda Tortues (15)  Kosgoda Tortues (51)
Je l’aurai eufinalement ma photo avec les bébés tortue !
Mathilde elle, elle a carrément envie de tous les adopter!!!! 
    Kosgoda Tortues (48)
 
 
 Et une grande histoire d'AMOUR est née!!!! Ca sent le BISOU tout ça...... Kosgoda Tortues (50)
Attention quand même:
Kosgoda Tortues (53)
Oui, les grosses elles tranchent! il y a des tortues albinos !
 Kosgoda Tortues (19) Kosgoda Tortues (2)
    Ces grosses mémères ont un cycle de vie interressant avec une durée moyenne de vie de 100 ans et certaines peuvent vivrent jusqu'a 200 ans!
Kosgoda Tortues (33)
Le début c'est l'oeuf mais tous n'arriverons pas à therme.
Kosgoda Tortues (5)
Le petit exposé sur les tortues est terminé, retour à nos aventures... 
Mathilde s’en va dans 3 jours et se dirige vers la ville de Négombo proche de l’aéroport. Je me dis que c’est une bonne idée de la suivre comme ça je pourrais me caler sur internet pour acheter mon billet d’avion et visa pour le Vietnam.
 
Dans quelques jours c’est la fin du Sri Lanka et le début de la découverte d’un autre pays.
 
Dans les blogs que j’ai eu l’occasion de lire sur ceux qui partent au long court, ils racontent qu’ils ont beaucoup maigris.
Je dois faire exception ou alors je suis trop amoureuse de la nourriture.
Arugam bay, rice and curry (2)
Je ne vous ai pas encore parlé de la nourriture alors je vous fais un bref topo.
 
Tout d’abord je dois vous dire que c’est très TRES épicé et pimenté.
Il faut demander à ce que l’on vous serve les plats version touriste ou pour les plus courageux tentez la version locale.
 
J’ai gouté les « rice and curry »: riz, papadam (grosses chips) et variété de plats en sauces (légumes, poisson,...)
 Arugam bay, rice and curry (1)
Hopper (crèpe salées a base de farine de riz) , Kotthu (roti coupé en lamelles avec des légumes) , Rotti (galettes salées ou sucrées) et coconut sambol (noix de coco rapée avec piment et oignons) , String hopper (fines pâtes a base de riz) et dal (lentilles ou haricats sec avec sauce).  
 
Sucreries en tout genre à base de noix de coco et sirop sucré (arbre à miel)
 
kiribath , samossa, gallette de dal, et toutes sortes de fruits.wood apple (2) Galle vendeur de mangoustins (2) Mangoustan ouvert
C’est super bon !
 
Pour les apéros c’était bière (LION BEER) ou arrac.
Un jour j’ai voulu changer et j’ai demandé une gingerbeer. Comme son nom l’indique je pensais que c’était une bière au gimgembre mais oh, surprise : c’est un soda au gimgembre !
 
    Ma boisson préférée: MILO!!! un chocolat au lait froid: trop bon!!!!
negombo milo
Alors avec toutes ces bonnes choses je peux vous dire que je n’utilise pas la ceinture que j’avais emportée en prévision d’un éventuel dégraissage !
 
J’allais oublier la rubrique livre :
 
-      « Dans les bois » d’Harlan Coben.
Un thriller sympa par l’auteur de « ne le dis à personne »
 livre (3)    livre (4)
-      « Scream test » d’Hervier Grégoire.
Une bonne critique sous forme de thriller, de notre vie à travers la télé-réalité.
 livre (5)    livre (6)
-      « Clara Militch » d’Ivan Tourgueniev.
Un roman à l’eau de rose : ennuyeux à mourir, pour moi ça ne vaut même pas 2euros.
 livre livre (2)
-      « Your mind is bigger than all the supermarkets in the world” by CéciliaNéant Falk.
Mon premier livre en Anglais et j’ai tout compris!
 livre 9 (2)  livre 9 (1)
-      « Entrer en amitié avec soi-même » de PemaChödrön.
Comment commencer à changer.
 livre (7)  livre (8)
Je décrirai d'avantage les deux derniers dans l’article sur la méditation.
 
J’arrive à la fin de mon article sur le Sri Lanka.
 
Tout m’a plu (excepté les grands reesorts mais il en faut pour tout le monde), les habitants sont adorables ( faut pas se voiler la face, y’a des cons partout, je vis pas au pays de Mickey !) et la nature est EXTRAORDINAIRE !
J’ai adoré ce pays et c’est avec un peu de tristesse que je le quitte.
 
J’ai donc pris les renseignements sur le Vietnam.
Il me faut un visa, le problème qui n’en ai pas réellement un est que je ne peux pas acheter ce visa car j’ai toujours le fameux SMS de confirmation de ma banque qui m’ai demandé lorsque je fais un achat sur un site étranger.
 
Je pourrais faire l’achat sur un site français mais on passe de 20 dollars (16 euros) à 120 euros !
Et une autre chose, au Vietnam c’est un peu pareil qu’en chine : tout va vite, tout est question d’argent et je n’ai pas envie de refaire la même expérience qu’en Inde.
Alors direction le Cambodge où je peux arriver sans visa (à faire à l’arrivée dans l’aéroport) et où la vie est plus cool.
 
Je décolle le 9 mars à 18h30 pour Phnom penh.
 
    Plusieurs personnes m’ont dit : « tu pourrais faire un livre de tes aventures »
Je n’en ai pas la prétention.
Je fais des récits que je partage avec vous et j’espère vous divertir, vous intéresser, et pourquoi pas vous apporter certaines réponses…un peu comme dans un livre !
 
Un petit conseil d'économie d'énergie: le dernier éteint la lumière !
 Kosgoda Tortues (3)
Pour ceux qui ne sont pas trés observateurs: il y a un interupteur en bas du lampadaire...
Attention quand même des fois ça peu être dangereux!Badula SDB
A suivre…
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Published by carodi - dans Sri Lanka
9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 07:36
Le paysage est magnifique, on arrive à Arugambay.
Le tuktuk nous emmène à l’endroit où je voulais aller : des cabanes dans les arbres !
 Arugam bay, beach hut (10) Arugam bay, beach hut (4) Arugam bay, beach hut (1)
Enfin c’est plus des cabanes sur pilotis mais c’est beau quand même.
 
On part diner puis dodo (5h de bus ça fatigue !).
Je suis trop contente d’avoir ma cabane dans les arbres.
 
Balade en scooter ou plutôt : SAFARI SCOOTER !!!!
On loue un scooter chacun et nous voilà parti vers l’aventure.
On s’éclate, on rigole, c’est la JOE BAR TEAM…version « tête de champignon sur scooter ».
 
 Arugam bay safari scooter panama okanda (7) Arugam bay safari scooter panama okanda (6)
Direction le parc national de YALA East. On passe par un village qui s’appelle PANAMA, j’aurais juré que c’était sur un autre continent…
 Arugam bay safari scooter panama okanda (2)
Le paysage est sublime, des marais et des animaux de partout, surtout des oiseaux.
Arugam bay safari scooter panama okanda (22) Arugam bay safari scooter panama okanda (16) Arugam bay safari scooter panama okanda (45) Arugam bay safari scooter panama okanda (59) Arugam bay safari scooter panama okanda (61)
Je me débrouille plutôt pas mal en scooter, je suis fière de moi.
 
Ce dont je suis moins fière c’est que je n’ai mis de la crème solaire que sur mon nez et que je rentrerais les bras complètement cramés.
 
On est sur des sentiers en terre et plus sur du goudron mais je gère les trous et le sable.
Arugam bay safari scooter panama okanda (3) Arugam bay safari scooter panama okanda (60)
Les garçons m’attendent quand même un peu, mais pour quelqu’un qui n’a fait du scooter que 5 jours dans sa vie : « j’assure le steak ».
 
On voit des oiseaux de partout et de tout genre.
Arugam bay safari scooter panama okanda (42) Arugam bay safari scooter panama okanda (15)
Des paons à ne plus savoir qu’en faire, et des buffles qui nous encerclent pour pouvoir passer mais aucun crocodile ou éléphant sauvage (que des énormes bouses).
 Arugam bay safari scooter panama okanda (1) Arugam bay safari scooter panama okanda (48) Arugam bay safari scooter panama okanda (62) Arugam bay safari scooter panama okanda (54)
C’est génial de se sentir libre comme ça alors on fait des pauses pour prendre les animaux en photos:
de vrai paparazzi!!!
Arugam bay safari scooter panama okanda (9)
 
On visite un dagoba  « Kudumbigalamonastery » qui est tout en haut d’une colline (au centre de la premiere photo).
 Arugam bay safari scooter panama okanda (39) Arugam bay safari scooter panama okanda (40)
Pour y arriver on a dû passer devant un nid de frelon qui faisait la moitié de mon corps ENORME !!!!
Arugam bay safari scooter frelon kudumbigala monastery (2)
J’ai eu peur mais les garçons m’ont dit que si l’on passer tranquillement il ne nous arriverait rien.
Ne pas taper des pieds et réguler son rythme cardiaque : ok !
 
Effectivement il ne nous est rien arrivé.
 
Il y a des cavités dans lesquelles sont construits des temples bouddhistes.
 
On gravi la colline sous une chaleur écrasante.
Le paysage est magnifique mais la forte lumière du milieu de journée crée comme une brume et les photos ne rendent pas bien.
 Arugam bay safari scooter panama okanda (29) Arugam bay safari scooter panama okanda (36) Arugam bay safari scooter panama okanda (31)
On fait plusieurs poses, on flâne, chacun montre aux autres ce qu’il voit et on arpente plein de chemins. Je me sens libre.
 
On part chercher le crocodile rock.
On arrive sur la plage et 3 jeunes garçons nous collent et discutent avec nous.
 
On voit le crocodile rock, c’est un énorme bloc rocheux qui se jette dans la mer.
  Arugam-bay-safari-scooter-crocodile-rock--3-.JPG
Dans plusieurs endroits de la cote il y a des panneaux de prévention de TSUNAMI, c’est triste.
 Arugam bay safari scooter panama okanda (13)
On est épuisé mais on rentre heureux et tout plein de belles images dans la tête.
On aura tout de même fait 75 KM !!!
 
Repas et gros dodo.
 
Durant la nuit j’ai entendu un écureuil fouiner dans mon sac mais je ne l’ai pas chassé car je me suis dit qu'il n'y avais rien à manger.
Grosse erreur, j’avais oublié les biscuits aux épices.
 
Et me voilà avec un trou dans la poche qui sépare les deux parties de mon sac à dos rose, il s’est enfilé la moitié du paquet de gâteaux le goinfre !
En plus il m’a fait un trou pour rien car la poche était ouverte…
Si je croise un écureuil obèse : je le course !
 
Location de scooter et c’est repartit pour un tour.
Je maitrise, je gère…
 
Aujourd’hui on part dans la direction opposée : le parc de Lahugala.
 
Mais avant on repart vers Yala car un couple (Jean-Roch et Jade : coucou les amoureux ! je vous fais de gros bisous) nous a dit qu’ils avaient vu des crocodiles et nous indique précisément l’endroit.
 
Jean-Roch Chéreau a publié un livre :"d'un Monde à l'Autre, à vélo" éditions: THELES
  jean roch
On les trouve enfin !!! DES CROCODILES dans leur milieu naturel.
 Arugam bay safari scooter crocodiles panama et é-copie-1 Arugam bay safari scooter crocodiles panama et éléphants
Ou plutôt les garçons les trouvent, car moi depuis un moment je n’ai plus le sens de l’observation et ne voit plus rien même si c’est sous mon nez.
 
Ils font environs 2m et se prélacent au soleil à une vingtaine de mètres de nous.
 
On part vers le parc de Lahugala.
On arrive au parc et personne à l’entrée. On pause les scooters devant le bureau et on passe la clôture électrifiée qui s’ouvre comme une clôture à chevaux.
 
Aucun panneau, rien.
 
Les garçons espèrent voir des éléphants, moi j’espère qu’on n’en verra pas car on est à pieds et que je ne sais pas si je sais toujours monter aux arbres.
 
On ne voit rien, pas un seul animal sauf quelques varans.
Une demi-heure plus tard on fait demi-tour et sur le retour on entend une moto.
C’est un des gardiens du parc qui vient nous chercher, il est armé d’un fusil.
 
Il a notre âge et nous explique que c’est interdit de rentrer dans le parc à pied car c’est trop dangereux : il y a des ours, des léopards…ça ne se fait qu’en véhicule.
Il semble inquiet mais il a le sourire et ça le fait plutôt marrer de nous voir galérer à chercher des animaux.
 
On arrive a la clôture où un mec d’une cinquantaine d’années nous engueule en nous disant que c’est interdit, que c’est super dangereux et surtout qu’on doit acheter un billet d’entrée.
 
Il nous dit que si on achète un billet après c’est bon : comme si les animaux allaient regarder notre ticket pour savoir s’ils ont le droit de nous bouffer ou pas !
« Vous avez un ticket vous pouvez passer, vous n’avez pas de ticket : attention courez car on va vous bouffer ».
 
Bref, on s’excuse mais on lui fait remarquer qu’on l’a cherché mais qu’il n’était pas dans sa guérite et qu’il n’y a aucun panneau « interdit » sur le portail.
 
On prend les scooters et on roule : panneau « attention traversée d’éléphants » (une mère et un bébé éléphant sur fond jaune) mais on ne verra que des grosses bouses…
 Arugam bay safari scooter crocodiles panama et é-copie-3
 
 
On part chercher le lagon de Potuvil.
Conduite dans le sable…c’est plutôt sportif mais j’y arrive.
 Arugam bay safari scooter panama okanda (12)
Achat du gouter et retour à la GuestHouse pour un thé, fruits, gâteaux.
 
 On rentre et je me prends la moitié des insectes de la création dans la tronche car mon casque qui me fait une si belle tête de champignon n’a pas de visière.
 
Magnifique couché de soleil.
 Arugam bay safari scooter crocodiles panama et é-copie-1
Puis on part boire une bière tous les 3.
 
On parle de l’Inde et de ses Ashrams que je défini comme une prison.
Les garçons me disent qu’au contraire c’est bénéfique d’avoir des règles aussi dures et que peut être je devrais m’y plier.
J’aurais reçu un 38 tonnes dans la gueule, ça m’aurais fait moins d’effet que d'entendre de leur part cette affirmation.
 
Ils me disent qu’on a besoin d’être dans une structure rigide avec des règles strictes pour trouver qui l’on est.
JE SUIS TOTALLEMENT CONTRE CETTE IDEE.
 
Mais après tout ils sont tous les 2 de cet avis alors c’est peut être eux qui ont raison et moi: tort ?
Beaucoup de questions surgissent soudain en moi et c’est pas celles que j’aurais aimé.
 
Je me dis que si je me trompe là-dessus peut-être que je me trompe aussi sur le reste.
 
Peut-être que je ne suis pas assez forte pour changer, peut être que je n’y arriverai pas seule, peut être que je ne suis pas sur le bon chemin, peut être que je me trompe, peut être que je me mens ou que je n’en ai pas si envie que ça.
 
Peut-être qu’ils ont raison et que je devrais me plier à des règles que je hais pour pouvoir évoluer.
C’est vraiment dur de se trouver quand on ne sait pas où chercher.
 
Ce qui est encore plus dur c’est le regard et le jugement des autres, finalement je ne suis pas si différente de ceux que je critique.
 
La nuit porte conseil on verra demain.
 
Départ pour «monoragala ».
Morgan nous quitte, il va à Colombo faire son extension de visa.
 
Le patron de la guest house nous donne une adresse « Kanda land villa » super, c’est une famille qui a une grande maison avec jardin.
 
A l’arrivé c’est les mêmes questions partout : « d’où vous venez, vous êtes marier ? »
 
 
On répond Allemagne et France ce qui entraine une autre question : Vous vous parlez en quoi ? en anglais.
Vous êtes marié ?
Allez expliquer à des personnes qui se marient à 20 ans que vous voyagez ensemble en tant qu’ami, que lui a une copine mais qu’elle n’est pas venue et que vous voulez partager une chambre pour économiser un peu de sous mais que vous ne couchez pas ensemble !
 
On est passé pour des extraterrestres alors après on n’expliquait plus rien et c’est pour éviter toutes ces questions que je suis devenu pendant quelques jours de nationalité Allemande !
Bizarrement quand on est plus de 2 la question ne se pose pas !
 
On part explorer les alentours.
 
On part en direction de la plantation d’hévéa (caoutchouc).
Monaragala foret évéa et rando montagne (2) Monaragala foret évéa et rando montagne (12) Monaragala foret évéa et rando montagne (3)
2h30 de rando dans la brousse et sans eau !
De vrais cabris.
C’était pas prévu mais c’est génial.
 On voit une rivière trop jolie.
Monaragala foret évéa et rando montagne (5) Monaragala foret évéa et rando montagne (6)
Je suis assoiffée et un peu fatiguée mais surtout ASSOIFFEE !!!!!
 
Sur le chemin du retour une jeep vient vers nous sur le chemin, je me dis que ça serait sympas si le mec pouvait nous transporter jusqu’à la ville.
VŒUX exaucé ! Il s’arrête et nous demande où on va puis nous dit de monter : youpi.
 
« Quand on arrive en ville »…notre première obsession : de l’eau.
Je me cale un litre et demi d’un trait. 
 
En rentrant, il est 17h et il fait presque nuit, le propriétaire de la Guest House nous demande si l’on veut venir à la pêche avec lui ?
Ouiiiiiiiiiiii.
 
Je ne pensais pas qu’on y passerait une partie de la nuit mais j’ai quand même prévu ma petite laine.
 
Nous voilà partit à 5 dans un tuktuk (chauffeur compris), petit arrêt alcool (arrac) et accessoires (cacahuètes…), puis petit arrêt pour prendre quelqu’un d’autre (6 dans le tuktuk) et on traverse des plantations de cannes à sucre.
 
Nous arrivons à la rivière « Kumbuk » qui doit son nom à un arbre qui pousse sur ses rives.
Il y a : le chauffeur de tuktuk, son copain qu’on est passé chercher, le proprio de la Guest House « vas » et son pote « kévin », Martin et moi.
 
On marche un peu et on arrive à la rivière.
Monaragala peche riviere Kumbuk (1) Monaragala peche riviere Kumbuk (2)
Le chauffeur de tuktuk, son copain et kévin installent le filet pour la pêche.
Pendant qu’ils se caillent les miches dans l’eau, Vas, Martin et moi on boit un verre d’Arrac assis sur des feuilles de bananiers.
 Monaragala peche riviere Kumbuk (8)
Ils laissent « poser » le filet et on discute en buvant et en faisant un feu.
 
La pêche est maigre mais ça fera l’affaire (5 petits poissons et un gros).
Monaragala peche sur la rivière Kumbuk (6)
La marmite pleine d’huile est en train de chauffer pendant que « tuktuk-man » vide et écaille les poissons encore vivants : spectacle assez violent mais si on veut manger…
 Monaragala peche riviere Kumbuk (14)
Je pensais qu’on ferait des poissons grillés au feu de bois mais non, on fera des poissons frits dans l’huile chauffée au feu de bois.
 Monaragala peche sur la rivière Kumbuk (14) Monaragala peche sur la rivière Kumbuk (11)
Je suis super heureuse d’être là et je pense que je ne l’aurais pas vécu de la même manière si Martin n’avait pas était avec moi : 1 femme et 4 hommes locaux au milieu de la nature en pleine nuit… J’aurais un peu balisé.
Monaragala peche riviere Kumbuk (12) Monaragala peche riviere Kumbuk (3)
Voilà la différence entre voyager seule et voyager avec un mec.
 
Seule je n’aurais jamais accepté de partir à la pêche qu’avec des hommes et je serai passée à coté de quelque chose de superbe.
Mais avec un touriste à mes cotés je me sens en sécurité.
Il ne me serait sans doute rien arrivé mais l’impact des hommes en Inde est encore bien ancré en moi et je ne suis pas à l’aise avec les locaux masculins.
 
Il fait nuit, on est au bord de la rivière avec un feu de bois où cuisent de malchanceux poissons sous un ciel étoilé.
Et devant moi dansent des dizaines de lucioles.
 
C’est superbe, je n’en avais plus vu autant depuis mon enfance. Elles nous entourent puis s’envolent vers un arbre énorme qui du coup ressemble à un arbre de noël avec toutes ces petites lumières qui scintillent.
 
La magie est belle et bien présente.
 
On discute et ils nous posent un tas de questions diverses et variées : ils sont curieux de savoir comment on vit.
Ça fait plaisir d’échanger en toute sincérité sans se poser de questions.
 
Il est presque 22h30 quand on se décide à partir.
On n’éteint pas le feu, on pose juste des feuilles verte de bananier dessus et ça suffit.
 
Une belle soirée faite de belles rencontres.
 
Aujourd’hui c’est l’anniversaire de mon frère et ma soeur : 30 ans !!!!!!!!!!
Ça me fait bizarre que mon petit frère et ma petite sœur soit « adultes ».
 Maligawila (5)
Dans la famille où l’on est, c’est aussi l’anniversaire de leur fille : 16 ans. On est convié au barbecue de ce soir.
 
Après un petit déjeuné de roi (œufs, sambol, rotis, toasts…) on prend la direction de la gare routière pour Maligawila.
Arugam bay, petit dej (2)
Le proprio nous dit que le tour en tuktuk nous reviendrait à 1500R.
On choisit l’option bus qui est plus économique : 110 R.
 
Petit détour par un magasin pour un cadeau d’anniversaire pour notre hôte.
 
Nous attendons le bus qui n’arrivera qu’une heure plus tard.
30 km : 1h30 !!! On en a raz le bol et on regrette déjà de ne pas avoir choisi l’option tuktuk.
 
A l’arrivée c’est désert, juste quelques gargotes de thé.
Un touriste nous accoste, il est comme sortit d’une boite magique, je ne l’ai pas vu en arrivant, ni arriver d’ailleurs.
Bref il c’est perdu et il vient voir les Bouddhas avec nous.
 Maligawila (6)
On retourne vers les bus et les stands de boissons.
Une femme me dit qu’elle fait du jus de citron, « why not ? »
 
Je la suis et regarde comment elle fait son jus de citron.
 
La préparation est faite avec amour et grand soin mais voici la recette :
 
-      3 citrons,
-      du sel,
-      du sucre,
-      et……..de l’eau et de la glace qui proviennent de je ne sais où.
 
Je ne peux pas refuser de boire ce jus, elle était si heureuse que je lui ai dit oui et elle y a mis tout son cœur, mais je me demande comment je vais m’en sortir pour ne pas le boire.
 
J’ai juste le temps de tremper mes lèvres que les garçons m’appellent car le bus part : OUF, je n’ai pas à boire la potion magique, j’y trempe juste les lèvres (c’est trop salé à mon gout), lui laisse l’argent et cours à grande enjambées vers le bus.
 
Je saute dans le bus et il fait le tour de la place en s’arrétant devant la dame aux citrons qui me tend le verre en me criant « lemonjuice » elle est trop gentille et comment refuser : j’en boirai une autre lampée mais pas la totalité.
 
Merci madame aux citrons.Je ne serais pas malade, peut-être  parceque c’était fait avec le cœur…
 
Arrivé à la maison j’offre le cadeau à la petite qui fête son anniversaire mais elle ne le déballe pas et je ne peux pas voir si ça lui fait plaisir ou pas.
Ici c’est d’usage : on n’ouvre pas les cadeaux devant les invités.
 anniversaire 26 janvier (2)
On est à l’heure pour le barbecue et le gâteau : MIAM.
Barbecue de cochon sauvage avec épis de maïs ! ca fait bizarre apres plusieurs mois sana viande...C'est TROP BON !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
 chicken club (1)
Le proprio nous invite au « chicken club ». C’est son ancien poulailler reconvertit en club pour mecs : on boit, on mange et on fume.
chicken club (3)
2 nouveaux membres : Martin et moi !
 chicken club (4)
Il nous dit que demain le président du Sri Lanka sera là et donc qu’il emmène toute la Police avec lui mais que ces hommes ne sont pas logés par le gouvernement.
le président
Ils sont tout simplement répartis dans les différents hôtels de la ville et logés GRACIEUSEMENT.
Les proprios, s’ils ne veulent pas avoir de problèmes ont plutôt intérêt à ne pas refuser l’hébergement.
DEMOCRATIE ?
 
On passe la soirée entre le salon (où sont les femmes et enfants) et le « chicken club » (où sont les mecs).
 
La petite nous pose une devinette :
 
-      Celui qui le fabrique ne s’en sert pas
-      Celui qui l’achète ne veut pas l’utiliser
-      Celui qui l’utilise ne le sait pas
 
Qu’est-ce que c’est ?
 
(Je vous mets la réponse à la fin de l’article histoire que vous réfléchissiez un peu…)
 
 
On prend un petit dèj en écoutant la musique et le discourt du président auquel on ne comprend strictement rien !
 
On part à la gare routière.
Nos chemins se séparent, Martin part pour Colombo et moi pour Haputalé vers d’autres aventures.
 
Happutalé c’est le « little world’s end »
A peine arrivée je pose mon sac et marche jusqu’a la falaise pour voir la vue grandiose que l'on apelle "la petite fin du Monde".
C'est un peu bouchée à cause du brouillard mais sublime quand même.
Une vue sur toute la vallée avec des lacs et les montagnes.
Un moment paisible.
 
« La petite fin du monde » est magnifique,  et c’est aussi ici qu’il y a la fabrique de Lipton.
C’est ici que l’on cueille le thé de votre petit déjeuné.
 Haputalé Lipton
Je n’ai pas mon appareil photo, je me dis que demain je viendrai voir le lever de soleil sans le brouillard.
 
 
Le diner se fera dans le salon de la « grande » famille : une dizaine de personnes et le patriarche est fort sympathique.
Je mange avec un Estonien, peu causant, timide, étrange mais gentil.
Demain on part faire les cascades ensemble.
 
Réveil 5H30 et ratage du levé…trop fatiguée et pas franchement motivée.
Pas grave, la vue est bouchée par le brouillard, je retenterai le lever du soleil demain.
 
On part en ville pour prendre un bus jusqu’au cascades de Bambarakanda, les plus hautes du pays.
On fait la connaissance d’un couple de français : des bretons.
 Haputalé chutes de Bambarakanda 240m (2) Haputalé chutes de Bambarakanda 240m (4)
L’ascension jusqu’aux cascades est de 5km.
Donc petite rando improvisée.
 
On revient sur Haputalé et on mange.
Puis on part au monastère d’Adisham, une bâtisse anglaise d’un riche planteur de thé reconvertie en monastère.
10 km aller/retour dans la forêt et dans les plantations de thé.
 Haputalé monastere d'Adisham (18) Haputalé monastere d'Adisham (17) Haputalé monastere d'Adisham (16)
Rien de bien intéressant hormis le fait que ça fait bizarre de voir une telle bâtisse en plein Sri Lanka.
A la sortie on voit un camion de marque TATA et j’en profite pour prendre une photo pour ma nièce.
 Haputalé (2)
Je rentre, demain je pars pour Bandarawella, il y a un centre pour la méditation.
 
Le soir au repas le proprio m’apprend que le centre a fermer : le curé est partie avec les sous.
Changement de programme, je pars pour : ELLA
 
Gros dodo car mine de rien on s’est tapé 20km aujourd’hui.
 
Je me lève et c’est de la purée de pois devant moi !
Pour les photos du « world’s end » tu repasseras !!!!
 
J’en fais quand même quelques-unes car avec le brouillard on pourrait vraiment croire qu’il n’y a plus rien derrière les nuages et que c’est vraiment « la fin du monde ».
 Haputalé World's end (1) Haputalé World's end (3)
 
J’arrive à la gare des trains et le train pour ELLA est dans plus d’1H30.
J’attends et prends des photos de cette gare trop belle à l’ancienne avec une cabine téléphonique anglaise.
 Haputalé gare (6) Haputalé gare (7)
Je tchatche avec le chef de gare qui est fort sympathique.
 
Je fais aussi la connaissance de Leila, Rolland et leur fils Elias ; un couple avec leur fils. 
 Haputalé le train vers Ella avec Leila Rolland et Ilias (2
On sympathise : des allemands ! Depuis que je suis ici je rencontre une quantité impressionnante d’allemands, je suis sûre qu’il n’y a plus personne en Allemagne, ils sont tous au Sri Lanka !
 Haputalé le train vers Ella avec Leila Rolland et Ilias (4
Le trajet en train est super beau.
Haputalé le train vers Ella avec Leila Rolland et Ilias (9 Haputalé monastere d'Adisham (3) Ella (1)
Arrivé à Ella la surprise c’est le prix des chambres.
 
Je pars avec Rolland faire le tour des GuestHouses et un vieux bourré nous propose de venir voir la sienne en tuktuk.
On utilisera le tuktuk pour toutes les GuestHouses !!
 
On a fait tout le tour d’Ella et on connait la moitié du village !
 
1H30 plus tard on rejoint Leila et Elias et on s’installe dans notre nouveau chez nous !
Deux chambres mais un étage pour nous seuls.
 
On commande une biere mais ils n'ont pas de licence alors on pense que c'est foutu mais NON!  il n'y a pas de probleme, c'est juste le contenant qui change, faudrait pas avoir des ennuis avec la police...
nous buvons donc notre biere dans un joli service en porcelaine!
Ella bière dans un pot a thé (1) Ella bière dans un pot a thé (2)
c'est pas du thé de fillette celui-la!
 
Je pars aux cascades à pieds et seule (je me suis levée un peu tard et ils sont déjà partis).
 
En chemin je visite un temple (Ramayana) dans une « cave » c’est-à-dire sous un rocher.
Un enfant m’accompagne et on échange quelques mots ; de quel pays tu viens…et je lui pose la même question ce qui le fait bien rire (merci à l’oncle d’Andy, sur la route de Udaipur à Bombay pour cette blague).
Le jeune interpelle un vieux monsieur qui vient m’ouvrir le temple !
 
VIP la caro !
 
Le temple est tout petit oùgisent 2 bouddhas, un couché et un assis.
 Ella temple rawana (1) Ella temple rawana (2) Ella temple rawana (3)
Puis je me dirige vers les chutes de « Rawana ».
 Ella chutes Rawana (2)
Je prends des photos et trempe mes pieds.
Je reviens en bus, je suis vanée.
 
    Demain je pars pour Kandy .
 
***Réponse à l’énigme de la petite qui fêtait son anniversaire : un cercueil.
 
A suivre...
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Published by carodi - dans Sri Lanka
8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 10:58

Voilà encore une longue période où je vous ai laissé sans nouvelles…

Je n’arrive pas à écrire tous les jours, trop de choses à faire (voir le début de l’article n°1 sur l’inde) et trop de rencontres avec qui je passe du temps, et ce temps je ne le consacre pas à l’écriture.

 

J’accumule et ensuite je mets une semaine à trier et renommer les photos, retranscrire mon journal de bord du cahier à l’ordi puis j’écris un article que je dois ensuite poster sur le net, télécharger les photos sur le blog et les incorporer au texte, ce qui avec une connexion bas débit prend un temps infini.

 

Bref, tout ça vous en avez rien à cirer et c’est normal mais pensez-y quand vous languissez de me lire (ce qui me fait très plaisir et me rend très fière ! c’est bon pour mon égo…).

 

Mais le mal ai réparé je vous ai concocté un article en 3 parties (pour l'instant il n'y a que la 1ere partie car je n'arrive pas a publier les 2 autres...encore un peu de patience) qui je l’espère va vous donner envie de passer vos prochaines vacances au Sri Lanka ou à défaut vous faire voyager en restant sur votre fauteuil, un peu comme sur un tapis volant !

Dans les deux cas j’espère que vous allez aimer autant que moi ce pays merveilleux.

 

Lien pour les infos sur le pays:     http://fr.wikipedia.org/wiki/Sri_Lanka

 

Je suis arrivée au Sri Lanka un 28 décembre 2011.

 

Je foule le sol Sri lankais avec joie.

Maintenant, il faut passer la douane.

 

Les européens n’ont pas besoin de Visa à l’avance, on peut le faire sur place.

J’ai prévu 2 photos d’identité.

Le douanier prend mon passeport me regarde, me sourit et me le tamponne !

 

Je n’ai pas besoin de payer, je n’ai pas besoin de photos, je n’ai pas un interrogatoire et en plus j’ai un douanier souriant !!!!

Quel bonheur !!!! Ça se voit que je ne suis plus en Inde.

 

(Ça a changé depuis le 1 janvier 2012, pas le douanier sympa mais les formalités de visa : se renseigner sur le net si vous voulez y aller).

 

Je vais directement au bureau de change pour changer mes roupies indiennes en roupies Sri lankaises.

 

Et Oh, surprise…ils n’acceptent pas les devises indiennes !

Je lui dis que le douanier indien m’a certifié par 2 fois que je pouvais le faire et le monsieur me dit que le douanier est un menteur, car nulle part dans le pays ils ne changent les roupies indiennes !

 

Même en ayant quitté l’Inde ils continuent à me faire CHIER !!!!!

 

Je n’ai pas trouvé de lonely planet sur le Sri Lanka alors je regarde une carte du pays et un nom me saute aux yeux "Hikkaduwa".

C’est là que j’ai envie d’aller faire le jour de l’an.

 

Je prends la navette puis un bus pour Hikkaduwa via Colombo.

 

Ils vous aident, vous répondent, vous emmènent…

La population est adorable, c’est un contraste saisissant avec l’Inde.

 

A la gare il y a un panneau avec le numéro du quai, le nom et le numéro des bus et le tout en alphabet anglais !!

c'est pas celui là, c'est celui des trains mais c'est pareil!

P1080054

Je ne suis plus habituée à ce genre d’informations à l’occidentale. Quand on a eu des panneaux écrit qu’en vermicelle (j’aurais dit Spaghetti mais vermicelle c’est plus joli : merci Mathilde !) ça fait bizarre de voir des panneaux écrits dans notre alphabet.

 

Je m’assois et pause mon gros sac à coté du chauffeur (pas de coffre à bagage). C’est courant dans le pays, on pose les sacs où on peut (en même temps y’a pas énormément de touristes en sacs à dos et beaucoup de bus : ce qui évite les encombrements facilite les correspondances).

  sac en bus

Tout le monde me regarde bizarre.

Je me dis que c’est parce que je suis une touriste.

Je ne comprendrai que plus tard quand je lèverai ma tête et que je verrai un panneau, juste au-dessus de moi où il est écrit : « for clergy only » réservé aux moines !!!!

 

C’est un peu comme chez nous, il y a des places réservées.

La différence ?

Non, ce n’est pas que des places soient réservées aux moines, c’est qu’ici on respecte les places réservées.

 

Derrière le chauffeur c’est pour les moines, cette place ne change jamais.

Ensuite il y en a pour les personnes âgées et les femmes enceintes et je peux vous dire que lorsqu’un moine, une personne âgée ou une femme enceinte monte dans le bus il y a automatiquement quelqu’un qui se lève pour laisser sa place, même si son siège n’est pas réservé : ça vous en bouche un coin !

 

Chez nous les personnes âgées peuvent mourir et ressusciter avant qu’il y ai quelqu’un qui se lève.

Ici même si on vous connait pas on vous aide à monter, on prend votre sac ou votre enfant pour vous faciliter la tâche.

Au début ça fait tout drôle et puis après quand vous êtes assis et que quelqu’un arrive charger de commissions, vous lui proposez de garder ses légumes sur vos genoux pendant qu’il essaye de trouver un point fixe pour se tenir ou plutôt se cramponner.

 

Et oui, Sur la route, Inde / Sri Lanka : même combat !!!

Ils sont pas voisins pour rien ces deux-là. Ils roulent comme des barjos.

Je crois même qu’ici c’est pire mais avec le bruit des klaxons en moins.

 

J’aime et en plus c’est superbe.

 

J’arrive de nuit : 19h00

 

Pas de places dans la moins chère des guest house, qui est quand même le double de ce que je payais en Inde!

Je marche et dans une des rues perpendiculaires qui s’éloigne de la mer je vois de la lumière et entends de la musique.

Ça ne sera pas une Guest House tranquille mais s’il y a une chambre…

 

Un homme est au balcon d’où provient la musique, il descend et m’emmène à la maison d’à coté.

Une femme me fait visiter une chambre mais elle reçoit un coup de téléphone qui lui dit que c’est réservé.

 

L’homme me dit d’attendre car il connait quelqu’un mais il ne sait pas si la chambre est disponible.

Il part et revient avec une femme.

La chambre est dispo !!!!

Je le remercie : adorable je vous dis ! Et tout ça: sans drague et sans argent ! J’ai déjà oublié l’Inde, avec des gens comme ça c’est du bonheur en sac a dos.

 

C’est une maison de famille où vivent un couple d’une quarantaine d’année (proche de 50) et leur fils.


Les WC et Douche sont dans le jardin (comme dans: la petite maison dans la prairie !) propre et fait en dur !

 

Je vais pas faire la difficile, c’est plus cher qu’en Inde mais on est dans un lieu super touristique et dans 3 jours c’est le jour de l’an!

 

Je reste !

Elle m’offre un thé et on discute, elle est très gentille.

 

Je suis heureuse d’être ici et d’avoir quitté l’Inde !!!!

Le mois va passer super vite !

 

Repas sur la plage avec une bière pour fêter l’évènement.

Lion beer : trop bon, rien à voir avec la bière indienne.

Je suis bien et je crois que je vais aimer ce pays d’ailleurs je l’aime déjà !!!

 

Mon lit est moelleux et sent le propre ! Ca aussi ca change....

Ici on s’habille comme on veut, on est pas regardé comme un morceau de viande et le top du top : c’est propre !!!!

 

Une bonne nuit de sommeil et demain je pars explorer les environs.

 

Le lendemain, après un petit déjeuner de ministre, je traverse la route et devant moi : un varan (ou iguane d’eau); c’est incroyable j’en ai jamais vu en vrai à l’état sauvage.

C’est impressionnant, bien que ça reste un gros lézard (environs 2 mètres quand même le lézard).

 

Je pars boire un verre sur la plage où je rencontre Nathalie, Lynda, Isabelle et Hank des suédois.

 

Ça fait du bien de rencontrer du monde !

 

Je vois dans l’eau un truc noir faire surface de temps en temps.

Tortue de mer ? Je ne sais pas, je n’arrive pas à voir.

 

Je trouve un boui-boui qui a un lonely planet en français !!! C’est de la location mais elle n’hésitera pas longtemps à me l’échanger contre un tout neuf (en anglais) que je viens d’acheter.

Par la même occasion je lui vend mon lonely indien.

 

Je passerai le jour de l’an avec les suédoises.

On se fera un apéro partie des chips, coca…alcool et rotti (sorte de crepes salée ou sucrée) puis direction la plage.

 

C’est étrange d’être sur une plage, en tee-shirt un 31 décembre !

 

Minuit : pas de décompte, quelques feux d’artifices et BONNE ANNEE !!!!

 

Je m’attendais à quelque chose de phénoménal et finalement ça ne sera qu’un réveillon comme les autres.

Je ne joue pas ma blasée, loin de là, faire le jour de l’an par 35°c en tong et tee-shirt c’est super (et ça change) mais je crois que j’avais espéré m’amuser autant que si je l’avais fait avec des amis.

Ça n’a pas été le cas, et parler en anglais et essayer de comprendre l’anglais avec tout ce bruit n’a pas été des plus facile ce qui n’a pas favoriser l’ambiance dans laquelle j’étais.

 

Moi qui m’en faisais toute une montagne, comme pour noël, et finalement.... les jours ne sont pas spéciaux par leurs dates mais seulement par ce que l’on en fait.

  Hikkaduwa bonne année (2)

Mon premier jour de l’année commencera par : une lessive.

 

Vous vous dites certainement qu’il y a mieux comme programme mais pour moi c’est la fête !

Je vous explique, ça fait des mois que je me tape la lessive à la main et là, la famille chez qui je suis logée a UNE MACHINE A LAVER !!!!!

 

Mais quelle machine à laver…

  P1090061

Deux bacs : un pour le lavage et rinçage et l’autre pour l’essorage.

Les deux bacs sont constitués d’un fond qui tourne comme un tourne disque pour remuer la lessive.

Il y a un bouton à tourner pour vidanger la machine et un autre pour la remplir.

Surtout ne pas oublier d’ouvrir le robinet d’eau (et le refermer), sinon ça marche pas.

  P1090059

Je mets le programmateur sur 3 pensant que c’est un programme, perdu !! C’est les minutes !

Recommence et attend.

 

On vidange et on re-remplit avec de l’eau propre pour le rinçage.

 

Ensuite on met le linge dans l’essoreuse et c’est parti pour un tour.

 

On ne gagne pas de temps car il faut être à coté pour toutes les manipulations mais par contre pour l’essorage…c’est de l’essorage de compétition !

 

Et dire que chez moi je mettais tout ce petit monde dans le tambour, appuyais sur un bouton et revenais 1h après.

Ah progrès, quand tu nous tiens !

 

Le 3 janvier je déjeune sur la plage et je vois cette petite chose noire rentrer et sortir de l’eau comme quelques jours auparavant.

Je me lève pour mieux voir car avec les vagues on ne voit rien.

C’est la tête d’une TORTUE !!!!!!

La première fois de ma vie que je vois une tortue de mer dans son environnement naturel : c’est superbe !!!!!!

 

Bon, elle est loin, dans l’eau et y’a des vagues…c’est sûr que le mot « aperçu » et plus approprié que le mot « vu » mais elle est là !

 

Comme cadeau d’anniversaire je crois qu’on peut difficilement faire mieux.

Et oui, malgré le décalage horaire j’ai quand même eu 34 ans.

 

D’autres animaux et insectes aussi surprenant et pas moins exotiques sont présents sur l’ile.

Je dirais même qu’il y a de la vie partout où on pose le regard.

Je n’avais jamais fait attention à ça avant, chez nous c’est plutôt rare, mais ici ça saute aux yeux (au sens propre comme au figuré).

 

Lucioles (plus belles la nuit qu'a la lumiere du jour), phasmes (un indice c'est ce qui ressemble a la branche! lol),corbeaux (avec un beau brushing), singes,lezards, vers aux yeux fluo, et des centaines d'autres...

 centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) LUCIOLE (3 centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) PHASME (4) centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (103) Galle remparts les oiseaux SINHARAJA vers aux yeux luisants Hikkaduwa 2eme partie (9)

Partout, même dans les villes, il y a des insectes et des animaux en tout genre.

 

Un soir à Galle (où je n’ai fait qu’un court arrêt) mon regard est attiré par une lumière qui vient juste de disparaitre.

Qu’est-ce que c’est ?

Je marche et revois ce scintillement : une luciole !!!

Je crois que je n’en avais plus vu depuis que j’avais 6 ans !

C’est comme voir une fée, c’est aussi magique.

 

Puis j’ai été réveillée le lendemain par un bruit de griffes venant du plafond.

Ça s’arrête et un liquide coule.

Les griffes recommencent et s’éloignent.

Je me dis que c’est un rat qui a percé une poche d’eau crée par la pluie d’hier.

 

Puis cette odeur ; une odeur de fiel.

Ce n’est pas de l’eau c’est du vomis !

Et ce n’est pas un rat, c’est un iguane !

 

Sympas pour une 1ère rencontre…à 20 cm de mes chaussures.

 

Je pars de Galle pour rencontrer encore plus d’animaux, je vais dans la «Foret de la pluie» appelée « Sinaraja ».

 

Dans le bus plein d’enfants me sourient, les femmes et les homes aussi, tous me disent bonjour et les paysages sont magnifiques !

Je suis bien dans ce pays.

 

Je vois des roussettes c’est des grandes chauves-souris.

La plupart sont mortes, elles se sont électrocutées sur les fils électriques: suicide collectif dans la famille Batman!!!

 

Il y a aussi des petits oiseaux bleus (kingfisher) et dans une rivière un énorme varan d’eau que sur le coup j’ai pris pour un crocodile.

Ça fait 2m de long ces bêtes.

  varan (4)

J’arrive à destination et réserve ma place pour la sortie de demain dans la foret.

On ne peut visiter qu’avec un guide alors je fais l’effort de payer une somme qui pour ici est astronomique (20 euros.)

Vous vous dites que 20 euros ce n’est pas grand-chose mais ici c’est plus que ce que je dépense tout compris pour une journée.

 

Dans le Lonely Planet ils disent que dans cette forêt tropicale humide qui est inscrite à l’Unesco il y a toutes sortes d’animaux : léopards, sambars, singes a face rouge et une centaine d’espèces d’oiseaux alors c’est avec beaucoup d’espérances que je prépare mon sac pour demain.

 

Je fais un sac « commando ».

Oui, je sais c’est ridicule mais je ne sais pas ce que je vais trouver là-bas.

 

Rien que le nom « Forêt tropicale humide » me donne envie de partir avec tout l’équipement de Rambo et puis on sait jamais ce qui peut arriver, on pourrait rester coincé pour la nuit.

 

J’y mets :

-couteau

-k-way

-sac plastique dans lequel je mets un truc chaud et une paire de chaussettes pour que ça reste sec.

-mousquetons

-couverture de survie

-lampe

-eau

-…

Je crois que j’ai poussé un peu loin quand même…mais trop fière de moi d’avoir paré à toute éventualité !

Demain je ne sais pas ce qui m’attends et je fais des plans sur la comète, style : petite exploration de la jungle à la Indiana Jones dans des sentiers qu’on va tracer à la machette…

 

Départ 7h et je me sens comme le matin de noël quand j’avais 5 ans !

 

Un couple et un autre touriste font partis de l’expédition. Tous dans le mini-van et en route vers l’aventure !

 

On arrive à un village où le mini-van nous dépose et on marche environs 2 km sur une route avant d’arriver à la foret.

 

On voit un buffle dans la rivière, quelques oiseaux, des plantes dont la plupart sont courantes en Asie et un lézard qui ressemble à un iguane.

  SINHARAJA buffle  SINHARAJA lézard

Le guide s’arrête et nous fait voir une fougère qui produit du pollen et lorsqu’on la tape contre un tissu ça imprime ! on a droit à un tatouage à la fougère !

  SINHARAJA fougéres tatoo-copie-1  SINHARAJA fougeres tatoo

On arrive à l’entrée de la foret et le guide nous dit qu’on va s’arrêter pour les « Litchies ».

Je suis super contente, on va manger des litchees, un peu de fruits …mais je m’aperçois rapidement que mon enthousiasme n’est pas partagé par les autres qui font une tête de dégout.

 

Mon anglais n’est pas au top et je pense que sur ce coup-là j’ai raté quelque chose alors je pose la question : qu’est-ce que c’est des « litchies » ?

 

Réponses : des SANGSUES !!!

 

Pour le coup les fruits ne me semblent plus d’actualité.

 

On met nos bas de pantalon dans nos chaussettes et on arrose le tout de sel.

SINHARAJA pont (2) t'as le look caro

Qu’est-ce qu’on a l’air con…mais c’est le meilleur moyen de ne pas se faire piquer par les  Sangsues.

  centre de méditation Nilambé (proche de Kandy) (18) sangs

Il y en a beaucoup ici et ça se déplace à une vitesse ses petites bêtes !

Impressionnant.

 

On marche dans la foret mais c’est un chemin tout tracé comme un chemin de randonnée et c’est très fréquenté par les touristes.

Je pensais partir à l’aventure mais c’est pas le cas.

 

On voit quand même des serpents, des escargots gros comme des pommes, des oiseaux, des singes communs mais pas à face rouge, un grand écureuil de la taille d’un gros chat, des milles pattes et des gros lézards comme ceux qui ont joué dans « Jurasic Parc » mais en plus petit.

  SINHARAJA serpent (3) SINHARAJA serpent (4) SINHARAJA ecureuil SINHARAJA mille pates (3) SINHARAJA lezard jurassic parc (4)

Mais pas de mammifères impressionnants et pas de balisage à la machette.

 

Pour le repas on s’arrête à une cascade. Il fait super chaud et le groupe se baigne.

J’ai vu des sangsues partout, il est hors de question que je me baigne.

 

Et j’ai bien fait :

je me promène au bord de la rivière et un papillon me tourne autour : il est bleu à l’intérieur et quand il ferme ses ailes il ressemble à une feuille ; c’est comme dans les reportages télé !

  SINHARAJA papillon blue oak leaf (10)   SINHARAJA papillon blue oak leaf (7)

Trop beau !!! il me tourne autour un bon moment puis j’arrive à le prendre en photo.

C’est un Blue Oak Leaf.

 

Nature et découverte présente Caroline : 4ans !

 

On voit un arbre qui produit un liquide qui s’apparente au miel et dont tous les habitants raffolent, c’est un peu comme le sirop d’érable.

  SINHARAJA arbre à miel

On repart et sur le retour j’apercevrai 2 lézards de plus dont un qui s’appelle « Kangourou » parce qu’il saute comme son nom l’indique.

  SINHARAJA lezard kangourou (2)

Je suis contente de cette journée mais un peu déçue, ça faisait un peu parc à touristes.

Mais comme à chaque fois, on n’est déçu que par les espérances qui ne sont pas comblées mais c’est tout là la différence entre espérance et réalité.

 

Il n’en reste pas moins que je suis enchantée par ce pays et que je compte y rester plus qu’un mois alors direction Colombo pour rallonger le visa.

 

Je déjeune avec une canadienne de 76 ans qui voyage seule !

J’aimerai avoir le dynamisme de cette femme quand j’aurais son âge !

 

Colombo la capitale.

Comme toutes les grandes villes c’est bruyant, pollué et encombré.

 

Il fait très chaud et humide. Je n’ai pas réservé de chambre mais je pars confiante, comme à chaque fois, mon Lonely à la main et mon sac de plus de 20 kg sur le dos.

 

Toutes les Guest Houses sont pleines, hors de prix, sordides et glauques comme rarement j’ai vu.

Je tourne pendant plus d’une heure.

J’en peux plus : je souffle comme une vache et transpire comme un cochon !

La ferme débarque à Colombo.

 

Je regarde le plan et constate qu’il y a une Guest House à 50 mètres de l’immigration où je dois me rendre pour le visa.

C’est à l’autre bout de la ville et je ne sais pas s’il y a de la place mais je tente le coup.

 

OUIIIIIIIII j’ai une chambre !

 

Un peu de repos avant l’expérience ADMINISTRATION Sri Lanka.

A la nuit tombée je regarde le ciel et je vois qu’il est remplit de corbeau par centaines.

 

Malgré que leur vol soit normal il y a quelque chose dans leurs formes qui n’est pas comme d’habitude.

CE NE SONT PAS DES CORBEAUX !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

C’est des chauves-souris !!!! Des roussettes, la plus grosse chauve souri qui existe.

Elles volent comme les oiseaux et sont des centaines à s’élancer dans la nuit, comme dans les reportages animaliers.

C’est magnifique.

  Kandy jardin botanique (14)

Une belle nuit a rêver de Batman.

 

Le lendemain j’arrive à l’immigration.

C’est un bâtiment administratif comme on en trouve partout : grand, froid et impersonnel.

 

Je remplis ma feuille de renseignements, colle ma photo, donne mon passeport et attend.

 

On me rend mon passeport avec le formulaire et je me dirige vers la caisse.

Je demande combien c’est et il me répond : c’est marqué sur le formulaire.

 

J’ai perdu une occasion de me taire…

 

Je paye et laisse mon passeport et le formulaire.

 

Je retourne m’assoir. Je fais la connaissance d’un français qui attend avec moi.

Il prend son avion pour l’Inde dans 6h.

 

Je lui dis que si j’avais su j’aurais gardé mon lonely planet sur l’Inde pour lui donner mais que je l’ai vendu à Hikkaduwa.

Il me dit que c’est marrant parce qu’il a acheté le sien là-bas et qu’il est de 2009 et en anglais !

Il me demande si j’ai écrit quelque chose dessus car ça serait surprenant qu’il est acheté le mien.

Il y a une étiquette du « Italian café  Varkala » au dos et devant 650 est écrit au stylo.

Il le sort c’est le mien !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Trop fort !!!!!!!!!!!!

 

Combien de chances y avait-il pour qu’il achète mon livre quinze jours après que je l’ai vendu dans le premier endroit que j’ai visité, où il n’y a pas moins de 5 magasins de livres qui ont tous un lonely indien et qu’on se croise dans une ville à plus de 100km du lieu de vente ????????

 

C’est bluffant.

 

On récupère nos passeports (avec le tampon jusqu’au 26 mars 2012 !!! c’est simple l’administration ici !!!) et on marche jusqu’à l’arret de bus.

  colombo prolongation visa (2)

Sur le chemin j’entends un bruit de verre cassé et je vois quelqu’un qui court ou qui essaye (vous avez déjà couru en tongs ?).

Je me retourne et vois une vitrine cassée.

Deux mecs sortent et commence à courir après celui qui s’enfuit mais il est déjà loin, il a une bonne minute d’avance (un peu long à la détente les gens ici).

Même au paradis il y a des délinquants.

 

J’ai la possibilité d’explorer le pays pour encore plus de 2 mois alors direction le nord Anuradhanapura l’ancienne capitale.

 

Cette ville est encore en travaux.

Le Sri Lanka est sorti en 2009 d’une guerre civile qui a duré 25 ans et nombreux sont les endroits qui ont été désastré.

Les plus touchés sont encore plus au nord.

 

Location d’un vélo pour visiter la cite ancienne.

Je vois  le plus vieil arbre Bodhi (plus de 2000 ans), il est beau mais pas aussi gros que je l’aurais imaginé.

Le temple, les ruines…

  Anuradhapura-le-plus-vieil-arbre.JPG Anuradhapura temple blanc Anuradhapura (8) Anuradhapura (3)

Je fais un tour en vélo et je longe une rizière où travaillent 2 femmes.

Elles me font signent de la main « bonjour », je réponds.

 

Puis elles me disent de venir : pourquoi pas ?

Le fils vient me chercher.

J’enjambe les barbelés et marche dans la rizière.

Je m’enfonce à plusieurs reprises dans la boue ; je n’ai vraiment pas d’équilibre.

  Anuradhapura un thé dans les rizières (4)  Anuradhapura un thé dans les rizières

On fait les présentations et elles me demandent si je veux un thé.

Oui.

Je m’attends à le boire dans une feuille de bananier mais pas du tout.

L’une d’entre elle part chercher la vaisselle.

 

Et voilà comment je me suis retrouver a boire un thé dans une tasse en fine porcelaine au milieu d’une rizière les pieds dans la boue. !!!!!!!!!

 

MAGIQUE.

  Anuradhapura un thé dans les rizières (6)

Même si on ne discute pas (elles ne parlent pas anglais) la rencontre est superbe: vive le vélo !!!

 

Ce soir je n’ai pas envie de sortir manger alors se sera sandwich à la vache kiri : le fromage le plus populaire dans tous les pays chaud (c’est le seul qui peut se conserver hors du frigo).

 

Prochaine destination : Sigiria.

La citée est sur et autour d’un rocher, le rocher du lion.

Sigiriya Sigiriya (22)

Visite de plusieurs ruines et de peintures anciennes avant de gravir la montagne qui culmine à plus de 300 mètres de haut.

 

C’est d’ailleurs le truc le plus beau de la visite : la vue du mont du lion.

C’est superbe on dirait les aventures de Conan Doyle, il manque que les dinosaures.

  Sigiriya (33)

Sigiriya (32)

Je pars directement sur Polonnaruwa.

Je suis dans le bus et à l’extérieur un local me dit de descendre.

Je l’ignore : comment un inconnu pourrait savoir où je descends ?

 

Le chauffeur de bus me dit que je suis arrivé !

Il avait raison le bougre !!!!

 

Il me dit qu’il connait une guest house sympa juste de l’autre coté de la route.

Il a raison : propre, calme et pas chère !

Souvent lorsqu’on me « harponne » dès la sortie du bus, ça sent l’arnaque et j’ignore systématiquement, peut-être que je vais réviser mon comportement.

 

Le lendemain je loue un vélo et pars explorer les ruines.

Le vélo est trop petit pour moi et je n’arrive pas à régler la scelle qui est soudée par la rouille alors je ressemble un peu à un crapaud sur une boite d’allumettes !

 

Je commence par le musée, passage obligé si l’on veut acheter son billet pour la cité, et c’est le musée le mieux fait et le plus joli que j’ai vu pour l’instant.

 

Les ruines le sont tout autant. Je suis émerveillée. Je prends mon temps.

  Polonnaruwa la cité (11) Polonnaruwa la cité (4) Polonnaruwa la cité (8) Polonnaruwa la cité (14) Polonnaruwa la cité (19) Polonnaruwa la cité (18) Polonnaruwa la cité (28) Polonnaruwa la cité (7) Polonnaruwa la cité (1)

Je cherche le temple que j’ai vu en photo et qui m’a fait venir ici.

Je le trouve et commence à monter les marches.

 

Deux petits singes s’enlacent et c’est trop mignon.

Moment « émotion ».

  Polonnaruwa la cité (23)

Je les prends en photo et lorsque j’ai fini un gros singe est devant moi et essaye de me prendre mon sac.

Je suis surprise mais pour l’instant je n’ai pas peur.

 

Il ne part pas et ce tient devant moi sans sourciller. Il est grand environ 70 cm, avec des dents immenses, des griffures de partout sur la face et il me parait agressif.

 

Là j’ai peur, il retente de s’approcher de moi, je recule mais je ne peux pas trop, je suis dans les escaliers.

 

Un groupe constitué de jeunes et d’un moine arrive.

Le moine fait signe au singe de partir mais rien à faire et en plus il se fait empoigner la toge avec vigueur.

Le singe lâche et s’en prend au jeune en lui montrant les dents.

Le moine intervient et moi j’en profite pour m’éloigner et monter les marches.

 

Il nous a lâchés : merci Little Bouddha !

 

En haut je trouve le temple que je voulais voir !!! Superbe

  Polonnaruwa la cité (26) Polonnaruwa la cité (25)

Je n’ai pas le temps d’en faire le tour qu’un vendeur me colle en me demandant si je ne veux pas lui acheter ses babioles.

 

Je lui réponds gentiment non et il s’en va en me disant qu’il me parlera plus tard.

Je fais 50 mètres et je retombe sur lui.

Il m’interpelle et je lui dis que j’aimerais faire la visite tranquillement et sans parler.

 

Un de ces collègues s’interpose et on commence à se prendre la tête.

Il me dit qu’il n’y a rien de malpolis dans sa façon de m’interpeller et que de toute façon tous les parisiens tirent la gueule.

Je lui réponds que là n’est pas le problème, je veux juste qu’on me foute la paix.

 

Je rajoute que tous les français n’habitent pas à Paris et que si ils tirent la gueule c’est parce qu’il existe des locaux comme lui qui les fatigue.

Ce sera la seule fois que je monterais la voix dans ce pays.

 

Ce site est magnifique et j’ai fini ma visite. J’ai eu mon compte d’émotions pour aujourd’hui.

 

Demain je pars pour Kalkudah.

Je fais la connaissance de Martin un allemand, sympa et on va dans la même direction.

 

Même si je croise du monde je passe la quasi-totalité de mon temps seule et j’avoue qu’un peu de compagnie aux repas est agréable alors on fera un bout de voyage ensemble.

 

On prend un thé dans l’un des 2 seuls hôtels de Kalkudah et j’apprends que cette partie de l’ile a été entièrement ravagée par le tsunami de 2004.

 

Ici il n’y a pas de touristes, on est les seuls !

Je suis bien contente de ne pas me retrouver toute seule ici.

 

On part chercher la plage.

Elle est a 2 km.

La cote forme une pointe. De chaque cotés : une plage.

 

A gauche se construit toute une flopée de grands resorts (hôtel super luxe), ça rend le paysage assez désagréable malgré une plage assez jolie bien que très sale.

 

On marche le long de cette plage et on tombe sur un resort magique : « Maomao » qui veut dire poisson.

On s’arrête tellement c’est beau.

  Kalkudah beach (2)

La plage est impécable, face à la mer se trouvent des bungalows orientés vue mer et desquels on ne voit pas ces voisins.

Au centre un chemin en caillebotis (où se trouve à l’entrée et a la sortie un bain de pieds).

Les deux cotés sont décorés de bols géants où flottent à l’intérieur des fleurs fraiches.

Ce chemin mène à une piscine à débordement d’un bleu profond.

  Kalkudah beach (5)

Deux bars et au fond un bar restaurant (d'où la photo est prise).

On s’installe pour boire ce qu’on trouve de moins cher un café.

La chambre la moins chère (par curiosité on a posé la question) est à 200 euros !

L’hôtel est vide…

 

C’est magique de se trouver là c’est comme un rêve de milliardaire, ça donne l’impression d’être riche et d’avoir du pouvoir.

 

Mais tout a une fin, après plus d’une heure on s’en va, regardant notre rêve éphémère se vaporiser aussi vite qu’il c’était matérialisé.

 

Pour le repas du soir on a une bonne surprise, il y a un autre touriste : Morgan.

Ça y est c’est officiel, nous sommes maintenant 3 touristes sur Kalkudah !

 

Soirée avec Salmon un local qui a la chambre d’à coté.

C’est super de passer une soirée avec un homme local quand on ne se fait pas draguer toutes les 2 mn !

En plus je suis entourée de 2 mecs alors la vie est belle !!!!

 

Je goute l’Arrac c’est l’alcool local fait avec les noix d’arrec : bof.

Arrack

Et Salmon qui n’arrive pas a se souvenir de mon prénom (l’alcool aidant) m’appellera « sweet sister » (c’est mignon).

 

Il a un tic, sans arret il dit  « I’m one hundred percent lucky person » et fait claquer sa langue.

Ça nous fait tous rigoler et on réutilisera cette phrase tout au long de notre voyage.

 

Petit dèj et direction la plage mais de l’autre coté de la rive visitée hier.

 

C’est PARADISIAQUE : du sable fin, du sable clair, des cocotiers, une eau turquoise aux reflets parfois verts, un rocher au milieu et nous, seuls au monde.

  Kalkudah beach (23) 

 

En rentrant c’est lessive et on fait nos sacs, oui je sais, c’est pas très glamour et pas très rêveur après ce que je viens d’écrire mais c’est comme ça.

 

Demain destination : Arugam bay.


je fais tout mon possible pour vous publier la suite au plus vite, si quelqu'un a une solution a mon probleme je suis preneuse:

quand je copie l'article sur mon blog (un copier/coller a partir du texte que j'ai rediger), ca marche mais au moment de publier il me marque qu'un SCRIPT ne fonctionne pas et m'efface mon article!

je n'ai aucune idee de ce que c'est.

 

Donc vous savez ce que je vous dit: A suivre!

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Published by carodi - dans Sri Lanka