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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 10:33

http://fr.wikipedia.org/wiki/Rajasthan

 

Nous arrivons au Rajastan, le paysage devient plus aride et j’aperçois des chameaux travailler dans les champs en guise de bête de labour.

Le bus va trop vite, je n’arrive pas à sortir mon appareil à temps mais lors d’une pause j’arrive à le prendre en photo en train de tirer une charrette.

                                                chameau

    Des chèvres et des vaches mangent les cartons et autres détritus au sol : merci les vaches de faire le tri sélectif !!

Peut-être que le lait sort directement en briques ?!?!

  Udaïpur chèvre 2   GOA Anjuna le plastique c'est fantastique 1

Arrivée sur Jaipur (la ville rose) 16H30.

36h de bus pour environ 1300km (un nouveau record perso), 2 jours de transport, je suis sale et je pue, je n’ai pas dormi et je n’ai pas fait de repas non plus (2pommes, des amendes, un coca, deux thés, un paquet de chips et quelques gâteaux secs) et je commence sérieusement à avoir les fesses qui ont pris la forme de mon siège et qui me piquent terriblement.

Mais étrangement je n’ai ni faim, ni sommeil et je suis d’un calme terrifiant.

 

Je ne suis pas sortie du bus qu’un chauffeur de tuktuk m’interpelle.

Je lui dis : plus tard.

Il suivra le bus jusqu’à qu’il s’arrête.

 

Il propose de m’emmener et commence à causer.

Je le recadre de suite en lui disant que pour l’instant je ne lui parle pas, je viens de me taper 2 jours de bus, que je ne veux pas de ces services et que s’il veut espérer me conduire quelque part qu’il attende que j’ai fumé ma clope.

 

Il fera ce que je lui dis, j’en ai marre de me faire balader alors maintenant c’est moi qui décide et si j’ai envie de lui dire d’attendre ou de dégager je le fais car j’en ai ras le bol d’être prise pour une pompe à fric sans y mettre mes conditions.

Maintenant c’est avec moins de sentiments et de pitié que je réagis, je ne veux plus me faire bouffer.

    GENTIL:  c’est pas un métier comme à dis un sage nommé GREG.

 

Alors je ne suis pas odieuse, loin de là, mais plus ferme.

Après tout, fallait pas me chercher !!!

Et je peux dire qu’en faisant comme ça et en ne me positionnant plus comme victime d’un système dont je n’ai pas encore les codes et bien j’apprécie et commence à découvrir l’Inde.

 

La tristesse et la peur ne m’ont pas fait avancer mais la colère oui.

Le bouquin que je lis a vraiment raison sur beaucoup de points…

 

J’arrive à l’hôtel où je négocie le prix de la chambre au maximum mais on est en plein festival des lumières « diwali » c’est demain.

  illuminations diwali 26 oct (2)

Bref je découvre ma chambre avec joie !

Une douche propre, des toilettes propres, et un lit qui a l’air de l’être tout autant !!!

C’est ROYAL !!!

Quel bonheur de prendre une douche de la tête aux pieds avec une eau limpide qui ne sens rien, puis sortir de là en sentant bon le propre !!

Un vrai bonheur, je jubile !!!!

 

Je donne mon linge à laver, après tout je suis là pour profiter alors je fais une pause lessive.

Puis je me dirige vers le troisième étage (je suis au 2ème) où se trouve le restaurant.

 

Et quelle fut ma surprise lorsque je découvris une terrasse sur le toit, décorée de style indien mais pas trop kitch, avec une pergola, des chaises en fer forgé ornées de coussins de tissu rouge, des bancs, des fleurs et des poteries : tout simplement magnifique !

 

Je prends une bière et m’assoie à une table à coté de deux messieurs (50 et 60 ans) routards qui parlent français.

C’est un bonheur que de pouvoir discuter dans sa langue maternelle et d’avoir une conversation construite avec des touristes.

Ils se baladent à moto et je me régale de discuter avec eux.

 

Aujourd’hui j’aurai appris que je peux subir 36h de bus et rester zen, me débrouiller pour sortir d’une ville pourrie, et surtout que je reprends les choses en mains.

Je sais aussi que je peux apprécier l’Inde si je fais abstraction des ordures et des odeurs.

 

FETE DE DIWALI

Un serveur qui hier m’a ouvertement demandé un pourboire et que je n’apprécie pas forcément parce qu’en plus il est très mauvais serveur, vient nous marquer le front du troisième œil avec un ongan très parfumé et il nous offre une fleur en disant « happy diwali ».

En partant il nous demande encore des sous, il manque pas d’air celui-là, il est mauvais dans ce qu’il fait, il nous fait de la lèche et il demande des sous : il a tout gagné : le seul à qui je ne donnerai rien c’est lui !

 

Il est 18h je pars faire un tour en ville afin de voir à quoi ressemble la fête de « diwali ».

C’est un mélange de noël et nouvel an.

C’est familial mais ils se retrouvent dans les temples pour la prière et déposent des lampes à huiles et des bougies.

Tout est illuminé et il y a des feux d’artifices de partout et toute la nuit. Les enfants font péter des pétards et vous disent « happy diwali ».

                                                illuminations diwali 26 oct

Je marche et une femme me dit « happy diwali » et je lui réponds la même chose. Elle me demande d’où je viens et lorsque je lui dis France elle part appeler son frère qui veut m’emmener chez lui la porte à côté, je ne veux pas car je ne suis pas rassurée lorsque j’aperçois, assis sur une toile de jutte, un couple de français.

 

Je me détends et dis bonjour. Je leur demande s’il va nous vendre quelque chose et ils me disent que non, le monsieur est un gitan d’origine indienne qui parle un peu français, il fait des spectacles de poupées indiennes et il veut juste passé un moment avec nous pour Diwali.

Il me propose de m’assoir. Toute la famille est là, sa femme ses enfants, les enfants de sa sœur, son frère, bref : 6 adultes et presque autant d’enfants.

C’est une pièce d’environ 10 mètres carré qui sert à tout, extrêmement sale et j’essaye au maximum de ne rien toucher.

fete diwali jaipur famille spectacle poupées (2)   

Je n’ai pas le temps de réagir que je me retrouve avec du riz soufflé et une friandise dans la main droite. Je m’empresse de changer la nourriture de main car celle-là est sale, je viens de lui serrer la sienne !

 

Le couple me dit de changer de main et de tout manger avec la main droite car c’est impoli de manger avec la main gauche, j’avale tout rond mon riz et le morceau de bonbon pour éviter qu’ils ne touchent ma main droite.

Je leur dit alors que je ne veux pas me servir de ma main droite car je serre la main a beaucoup de personne et c’est alors qu’ils me donnent une astuce.

En Inde les femmes ne serrent pas la main aux hommes, c’est que les femmes touristes qui y ont droit : « c’est pour toucher de la blanche » (sauf dans les hôtels qui s’adaptent à nos mœurs) , alors ils me conseillent de dire bonjour en Indi à tous, c’est-à-dire en joignant les mains et en disant Namasté comme ça je n’aurai de contact avec personne !

Je ne les connais pas mais je les aime déjà.

 

On discute avec cette famille moitié en français moitié en anglais, puis il nous fait un spectacle de marionnettes, avec la musique s’il vous plait, et on se retrouve à 10 dans une petite pièce crasseuse mais je suis heureuse de vivre ce moment.

                                                fete diwali jaipur famille spectacle poupées

Le couple lui donne 40R (70ct d’euros) et j’en fais autant, c’est quand même Diwali et il nous offre un éléphant en tissu très travaillé à chacun, je suis touchée de l’attention.

 

Avant de partir il me demande si demain je viens avec son frère pour l’école de musique, je lui dis non. C’est peut être dommage, je rate peut être quelque chose mais je sens qu’il va me demander de l’argent pour les pauvres petits enfants alors je préfère rester sur une bonne impression.

Et devinez quoi ?

Il me demande de ramener des sous ou autre chose pour les enfants.

Les indiens des gens intéressés ?

 

Je pars à la recherche d’un resto : rien

Je finis par manger (avec la main droite ! à ne pas oublier) une galette de blé avec des haricots en sauce assez épicée dans un bouiboui dans la rue.

Sur la route de l’hôtel je passe devant un temple où le monsieur de l’entrée me dit que je peux visiter.

J’enlève mes chaussures et rentre. C’est plein de lampes à huile, de bougies et de lumières.

Je fais mon petit tour et vais pour sortir quand il me demande si j’ai pris la nourriture qui était proposée, je lui dis non.

 

Il me dit que je dois gouter. Il revient avec un morceau de pain de mie sur lequel il me met un mélange d’oignons et d’herbes et une boulette de légumes : c’est délicieux.

 

Je le remercie et me dirige à nouveau vers l’hôtel.

Je prends une boisson gazeuse avant de rentrer et un homme et une fillette se trouve à la caisse.

La petite à l’air intriguée par le fait que je ne sois pas indienne.

Son père lui dit de dire « happy diwali » et elle me le dit très timidement alors je lui tends l’éléphant reçu en cadeau précédemment et elle est toute heureuse.

Je rentre siroter mon Fanta sur la jolie terrasse de l’hôtel en regardant les feux d’artifices qui exploseront toute la nuit jusqu’au petit matin et les jours suivants.

Moi qui aime les feux d’artifices et qui n’ai pas pu en voir un sans uniforme depuis environs 12 ans je rattrape le retard et je suis copieusement servie.

 

Le lendemain vers 16h je décide de partir à pieds pour visiter le centre- ville.

Je marche en suivant mon plan mais j’ai beau tourner et tourner je ne trouve pas le centre-ville !

                                           jaipur pan     

C’est pas possible, ils l’ont enlevé entre hier et aujourd’hui, je demande où je suis, sur mon plan, à un flic ce qui est aussi concluant que de le faire avec une vache !

Il ne sait pas lire une carte, quant à moi qui me targuait d’avoir un sens de l’orientation terrible, et bien sans le nom des rues sur les murs et les intersections qui ne sont pas marquées sur le plan ; tu repasses pour le sens de l’orientation !

Bref, 1H40 de marche après et un harcèlement constant des rickshaw (tuktuk), me voici rendu à mon point de départ (ça je sais le retrouver !) et je décide de tracer tout droit : BINGO !!!!!

Le centre ville est là !!!

Il fait presque nuit mais j’étais partie dans le but de trouver le palais des vents alors je le trouverai.

C’est marrant comme le moindre petit truc peu devenir une obsession quand on galère pour le trouver…

Je jette mon plan qui ne me sert à rien et décide de me fier à mon intuition et de me laisser porter par mes pas. Ce qui s’avérera concluant plus d’une heure après.

  Jaipur palais des vents 1   Jaipur palais des vents 4

J’ai trouvé mon graal de la journée. Il fait nuit et j’arrive au moment où il s’allume de plein de couleurs produites par la lumière qui traverse les vitraux. C’est superbe.

La ville est magnifique et je regrette un peu de ne pas l’avoir trouvée plus tôt (de jour).

 

Je rencontre Viky, un homme de mon âge, devant sa boutique de tissus. On discute et il m’invite à boire un fanta dans sa boutique.

Comme à chaque fois c’est toujours intéressé (celui-là il veut une copine) mais je compte bien profiter un peu de tout ceux qui croient que ça coute rien de brancher sans cesse les blanches.

Alors tout en ne faisant rien espérer et en étant très claire sur le fait que je ne suis pas intéressée (c’est pas de ma faute s’ils continuent quand même malgré le fait que je dise que je suis mariée) je profite de ce qu’on me propose tout en attendant le moment où il insiste pour être mon petit ami, que je lui dis NON plus sèchement et qu’il lâche l’affaire. Quand j’ai le temps et que je veux connaitre les coutumes je fais l’effort de discuter sinon je rembarre poliment.

C’est marrant je pensais pas que j’apprendrais dans un de mes voyages à profiter des gens qui veulent profiter de moi !

 

Donc, il me demande si j’ai visité le temple de Krishna, ma réponse est non, il me propose d’y aller avec lui car il doit s’y rendre pour prier dans quelques minutes, proposition acceptée.

On doit se laver les mains avant de rentrer et si l’on s’approche des icônes on doit tourner autour dans le sens des aiguilles d’une montre. Des prêtres chantent et reçoivent des offrandes (surtout des sous).

  Jaipur Khrisna 1   Jaipur Khrisna 2

Certains croyants se couchent au sol face contre terre les bras en direction de Krishna. C’est assez effrayant la dévotion de ses personnes ainsi que celle de tous les croyants d’ailleurs.

En Inde en particulier la croyance est une part importante de la vie et c’est assez inconcevable pour la plupart des indiens que je n’appartienne a aucune d’entre elles.

 

Encore une particularité et une occasion de me distinguer dont je me serais bien passé.

 

Il me propose de me ramener à mon hôtel.

Voilà le moment dont je vous parlais, je le remercie de m’avoir fait visiter le temple mais lui dit que je rentre à pied pour profiter de l’animation de la ville.

 

 

Je décide de rentrer à pieds. Avec la fatigue (ça fait plus de 5h que je marche) et le monde je ne retrouve plus mon chemin.

L’idée de prendre un rickshaw est inenvisageable, je préfère avoir mal aux pieds, galérer, et me perdre que de prendre un de ces voleurs.

Il faudrait que je sois vraiment en difficulté pour m’en remettre à eux. Certes ma conception du mot difficulté n’est plus la même qu’en France et elle a pris quelques degrés de plus…difficulté=point d’épuisement presque total et être au milieu de nulle part seule et sans lumières. En me relisant je constate que ça ressemble beaucoup au mot : danger…

J’arpente les rues pleine de monde, de lumières et de bougies (nous sommes pendant Diwali ne l’oublions pas) lorsque soudain à 50 mètres quelque chose prends feu devant une boutique.

Un mouvement de foule fuyant l’évènement et courant dans ma direction ne me laisse pas le choix que d’en faire autant.

 

En un instant j’étudie les possibilités :

1-         Rester figée et me faire piétiner par des indiens en panique

2-        Courir dans la même direction qu’eux et risquer de me faire rattraper et piétiner par ces même indiens en panique

3-        Sauter la barrière pour passer de l’autre côté de la rue où il y a moins de monde et où il n’y a pas de panique.

 

Solution n°3 : je laisse le flot humain se déverser dans l’autre sens. Je suis maintenant à environs 150m et ils courent encore. Les indiens, de ce que j’ai pu constater jusqu’à présent ne paniquent pas pour rien et ne idée me vient subitement : et si il y avait des bouteilles de gaz à proximité du feu ça expliquerai la panique. Je n’ai pas le temps de développer cette idée que le feu est éteint et que tout reprend son cours normal.

En passant devant la boutique je ne constate aucune bouteille de gaz ni même une quelconque raison de paniquer : c’était juste une charrette, avec rien autour, qui a pris feu.

Je suis abasourdie par leur comportement : ils sont vraiment très con ses indiens !

 

 J’arrive à une intersection et demande mon chemin à une policière (là je demande pas où je suis sur la carte, simplement où est mon hôtel, qui je le sais n’est pas loin) elle m’indique de prendre tout droit.

Je ne reconnais pas la route, peut-être parce que lorsque je suis arrivée c’était le jour et que maintenant la rue ressemble à un parc d’attraction nocturne !

Mais je pense que je me trompe. Un homme me demande où je vais et dans le doute de ma direction je lui dis le nom d’un hôtel proche du mien mais pas le mien.

Effectivement les flics ne sont pas bons en orientation !!!

C’est pas cette rue.

On discute et il me propose de me poser à mon hôtel en moto.

Pourquoi pas, après tout je suis épuisée et j’ai mal aux pieds.

Mais pour ça il faut traverser la rue car elle se trouve de l’autre côté.

 

On effectue ce qui peut s’apparenter à un numéro d’équilibriste, il m’attrape la main et on se faufile entre les voitures, les motos, les vélos,  les tuktuk on les évite ou c’est eux qui nous évite (je ne sais pas trop), on stoppe au milieu de la rue (se faisant raser par tout ce qui roule) et on repart, il ne faut en aucun hésiter une seconde et évaluer la vitesse et la trajectoire de dizaines de véhicules en même temps pour se jeter entre deux roues sans se faire écraser, et enfin on se retrouve sain et sauf de l’autre côté de la rue. Je peux enfin lâcher les 3 doigts qui m’ont aidé à survivre (je sais pas ce qu’il a fait pour perdre les 2 autres et je m’en fou).

 

Après ça, que je considère comme un exploit, je me dis que ce n’est pas ce soir que je dois mourir !!!! Mais qu’il me faut toutes les vies d’un chat pour finir mon voyage…

 

 « ça peut vous paraitre très naïf et puéril de suivre un inconnu dans la rue, mais tout peut arriver en Inde ! une confiance limitée, une évaluation des risques d’agression et un penchant aigüe pour repérer sans cesse un échappatoire en cas de danger font que je pense pouvoir me permettre ce genre de promenade, en plus ceux qui veulent vous épouser : ils sont collant mais peu agressifs »

 

Nous voilà parti sur une moto, sans casque (pas bien…faut pas le faire : Rien à cirer !!!!), à la conquête de Jaïpur by night.

C’est une sensation que je n’avais jamais éprouvé avant : avoir le vent qui vous souffle au visage, voir partout sans avoir la vision restreinte par le casque, et une sensation immense de liberté et d’aventure (désolée les jeunes de vous avoir fait chier avec le port du casque ! C’est tellement mieux sans.)

 

Pour m’épater il me fait visiter la ville entière avec tous ses palais et ses monuments avant de me déposer à l’hôtel voisin (curieuse mais pas complètement conne la Caro) où je lui dis merci pour cette balade. Il demande si l’on se reverra : la réponse est NON, c’est la même à chaque fois et ils le savent avant de poser la question mais ils la pose quand même. 

 

Le lendemain je pars visiter le fort Amber où l’accès est momentanément interdit car le roi du Bhoutan est en visite avec sa famille.

Jaipur Fort Amber 4  Jaipur Fort Amber 6

Des flics de partout et tout est en effervescence. J’ai bien choisi mon jour !

J’avais échappé à la visite de Sarko à Cannes et me voilà coincée à cause d’un autre monarque !

Bon lui il est moins mégalo (pourtant il a réellement du sang bleu !) et se déplace avec moins d’hommes.

Au fait, vous avez tout mon soutien pour surmonter l'abattage médiatique que vous subissez pour les élections.

  Jaipur Fort Amber 5   Jaipur Fort Amber 8

Bon, après une heure d’attente à boire du tchaï (thé, épices et lait le tout bien bouillit ce qui as pour effet de former une peau de lait à la surface : c’est super bon) et à discuter avec mon chauffeur de tuktuk, le roi s’en va et laisse la place au petit peuple.

 

Faisant partie de ce petit peuple je me dirige vers le fort.

C’est super beau, tous les murs, les pierres, les sculptures sont travaillées avec tant de minutie et de précision que certaines pièces sont presque parfaites.

 

Je découvre les JALI. C’est des blocs de marbre sculptés pour laisser passer la lumière et qui remplacent les fenêtres pour que les femmes qui vivaient là puissent voir ce qui se passait à l’extérieur sans être vu des hommes.

                                                     Jaipur Fort Amber 14 JALI

Des murailles entourent le fort et en son centre trône un jardin taillé façon Versailles et devant l’entrée : un lac.

Une centaine de galeries disposées tel un labyrinthe circulent dans le fort le transformant (en partie) en fourmilière.

Jaipur Fort Amber 21    Jaipur Fort Amber 15

Une vraie gamine : je prends toutes les galeries pour savoir où ça va, j’y passe des heures.

C’est de petits couloirs bas de plafond, très étriqués et sans fenêtres.

Des fois c’est sans issue mais je me dis qu’à l’époque c’était peut-être un tunnel secret qui a servi à faire échapper une femme promise au Maharaja mais dont elle n’était pas amoureuse et a refusé le mariage. Elle est condamnée à mort pour son affront et s’enfuit en pleine nuit par ce tunnel avec l’homme dont elle est amoureuse. Ou peut-être que ça servait à faire passer des produits de contrebande…

Une vraie gamine je vous ai dit…

 

Après ce petit jeu récréatif je me retrouve dans la cours centrale ou se déplace entre les arbres un éléphant peint comme dans « mange, prie, aime ».

Jaipur Fort Amber 25  Jaipur Fort Amber 29

Il est scellé d’une nacelle pour transporter les touristes en quête d’un peu de magie ancestrale du temps des Maharajas.

Je suis toujours aussi fascinée par la facilité dont les éléphants se déplacent. Déplacer des tonnes avec une telle aisance me sidère. J’ai tant de mal à me déplacer avec mon gros sac à dos que j’en serais presque jalouse.

Je le regarde descendre le fort, et c’est vrai que ça a quelque chose de magique cette vision ancestrale.

 

On part voir le palais flottant Jal Mahal.

C’est unique, je n’ai jamais vu ça, c’est comme s’il était subitement sorti du lac comme par magie.

C’est comme dans les contes pour enfants, c’est féérique.

Jaipur palais flottant 4    Jaipur palais flottant 5

Malheureusement je n’ai pas d’explications concernant ce palais car le chauffeur de tuktuk parle peu anglais et le peu qu’il parle j’ai du mal à comprendre alors ce palais restera une énigme (jusqu’à ce que je consulte internet) ce qui laisse place à mon imagination et aux belles histoires.

 

Le lendemain je prends le bus pour Jodhpur (la ville bleue) et je suis toujours la seule blanche.

Je fais la rencontre d’un couple musulman (environs 50 ans) originaire de Californie.

Ils parlent couramment l’arabe et c’est très pratique dans un pays où pour l’instant il y a une majorité de musulmans.

Ils me prennent en amitié et font attention à moi comme si j’étais leur fille, quand le bus fait un stop ils me demandent si j’ai faim ou soif, quand il repart ils s’assurent que je suis bien dedans, ils sont rigolos et adorables.

On arrive à Jodhpur et je me sépare de ce charmant couple pour trouver une guest house.

 

Cette ville est plus agréable que Jaïpur, je la trouve plus jolie.

Jodhpur fort 2

Beaucoup de maisons sont peintes en bleue c’est d’ailleurs pour ça qu’on l’appelle la ville bleue.

Il y a trois raisons à ça : ça éloigne les moustiques, ça garde les maisons au frais (comme le blanc) et c’était la couleur de la première caste qui s’est installée ici.

 

Je pars visiter le fort Mehrangarh qui surplombe la ville. On a une vue d’ensemble et je peux même voir mon hôtel (ça vous vous en foutez mais quand on est sur place on aime bien se repérer et visualiser un endroit dans une ville où toutes les rues se ressemblent est important) à côté de la place de l’horloge.

  Jodhpur fort 4

Le fort est impressionnant par sa grandeur et on ne peut s’empêcher de penser au temps qu’il a fallu pour le bâtir et à tous les hommes qui ont monté tous les blocs de roches en haut de la colline. Un travail de titans.

Des jalis (souvenez-vous, c’est ce qui remplace les fenêtres), quelques vitraux, des murs incrustés de pierres et de miroirs, des reliques, des armes, des bijoux…tout ce qu’on peut trouver dans un musée.

A l’entrée on paye le ticket pour la visite mais aussi quasiment le même prix pour prendre des photos, c’est une taxe sur les appareils photos. Alors je suis surprise de voir que l’on ne peut pas prendre de photos à beaucoup d’endroits.

                                                                                                               Jodhpur fort 5

Je commence à m’habituer doucement au fait qu’on prend vraiment les touristes pour des vaches à lait ! Mais nous ils sont loin de nous considérer comme sacré !

 

Je visite à proximité le temple blanc et son jardin, et je fais un passage au palais où réside encore de la famille  « royale  ».

Je demande qu’est-ce qu’on peut visiter du palais et le guichetier me réponds l’entrée et une ou deux pièces. Je le regarderai seulement de l’extérieur.

  Jodhpur palais maharajah 2

    Visite d'un jardin superbe.

Jodhpur jardin 1  Jodhpur jardin 2

Je visite le centre-ville qui est assez petit et ça me convient très bien.

 

Je sais que sur la place de l’horloge il y a un restaurant où un vieux monsieur fait des omelettes soit disant succulentes.

                                                               Jodhpur 5   

Je le cherche tout autour de l’horloge, je fais plusieurs fois le tour mais je ne le trouve pas.

Je demande à un commerçant où il est, il me répond qu’il faut que je sorte de la place et que c’est de suite à droite.

Je passe la porte et tourne de suite à droite mais ne voit aucun restaurant quand soudain un vieil homme m’interpelle et me dit : « hello, do you want an omelet ? »

J’éclate de rire, je le cherchais et c’est lui qui m’a trouvé !!!!

Ça aussi c’est l’Inde : tout est possible !!!! J’aime ces moments.

 

Il m’explique qu’il n’a plus son restaurant car il ne pouvait plus payer les charges alors maintenant il partage un bout du magasin de son ami qui vend de l’alimentaire.

Je m’assois sur un mini tabouret (comme ceux dont on se sert quand on veut attraper quelque chose en haut d’un meuble qui est trop haut pour nous) en plein milieu de la rue.

Un autre tabouret sert de table. Je le regarde faire mon omelette et il fait ça avec tellement de cœur que cet homme est une leçon de vie à lui tout seul.

                                                                  Jodhpur OMELETTE MAN

Il a perdu son resto, il travaille sur 3 mètres carrés, il a l’âge d’être à la retraite depuis longtemps, il n’a que 5 tabourets, il travaille du matin au soir et pourtant il donne l’impression d’être l’homme le plus heureux de la ville. Il vous parle comme s’il vous connaissait depuis toujours, il a une énergie terrible, il a le sourire, il aime faire son travail et ça se voit.

Peu importe les aléas de la vie il la prend du bon côté et tant que les poules pondront des œufs il sera heureux de faire des omelettes (qui sont trop bonnes !).

  Jodhpur OMELETTE MAN 1

Je rentre et je croise dans l’entrée de l’hôtel voisin du mien le couple de californiens !

Je suis heureuse de les voir et c’est pareil pour eux.

Ils m’expliquent qu’ils partent demain pour Udaïpur en taxi car ils n’y a plus aucune place en train ou en bus.

    sur la route d'udaïpur les californiens Yusuf et kay

Ils savent que je vais aussi à Udaïpur et me propose d’éviter la galère en partagent leur taxi.

En plus ils m’offrent le voyage puisque le prix qu’ils soient tous les 2 ou avec moi ne change pas et qu’ils auraient fait le trajet de toute façon.

Comment refuser un trajet en taxi gratuit, qui vient vous prendre devant votre hôtel, un trajet où l’on peut demander de s’arrêter quand on veut pour faire pipi et se retrouver avec des gens super sympas avec qui je peux discuter de tout ?!?!

 

Le RDV est pris pour 9h.

Le grand luxe !!!

Je leur offre un petit truc pour les remercier de cette attention, ils sont tout émus !

On s’arrête sur le trajet pour boire un tchaï dans des pots en terre.

Je suis surprise de voir que tous les pots utilisés jonchent le sol, ils sont à usage unique. Je demande pourquoi ils ne les lavent pas pour les réutiliser et ils me répondent que c’est à cause des différentes castes.

Les classes supérieures ne posent pas leurs bouches sur un verre qui a déjà servi car un intouchable (classe inférieure) aurait pu boire dedans avant lui et ça ce n’est pas concevable alors dans le doute : on boit et on jette.

 

On voit un temple dédier à la MOTO !!!

sur la route d'Udaïpur temple pour moto

Sur la route il y a beaucoup d’accidents et pour protéger les motards  ils ont créé un temple à l’endroit où y’en a un qui c’est craché.

Une vieille moto trône au centre avec plein de fleurs et de symboles porteur d’énergie positive.

 

En parlant de symboles bénéfiques et porteurs d’énergie positive je souhaiterai vous faire connaitre l’un d’entre eux.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Svastika

 

Il représente pour nous l’inverse de ce qu’il représente ici : le SVASTIKA

                                           Svastika 1

C’est un symbole de bonheur et de prospérité.

 Il a tellement une connotation négative pour les occidentaux que c’est surprenant et assez dérangent de le voir partout au début.

Mais c’est comme tout : on s’y fait.

                                      swastika ganesh

On s’arrête à Rantpur pour visiter les temples Jaïn (religion qui respecte toute vie et n’écrase pas un insecte) http://fr.wikipedia.org/wiki/Ja%C3%AFnisme

C’est magnifique, plein de détails sculptés et de statues.

Mais une partie de ce spectacle est gaché : je revis l’amère expérience du touriste.

Je suis avec Kay, la californienne musulmane, elle est habillée comme les indiennes avec un sari et un voile sur la tête, elle a la peau couleur caramel et parle comme eux.

Nous sommes cote à cote quand nous franchissons les marches du temple.

  Rantpur temple jaïn 1

Je me fais arrêter par la sécurité ils me demandent d’ouvrir mon sac, me demande d’où je viens, me prennent ma bouteille d’eau et me font payer pour rentrer.

Je n’ai pas eu le temps d’interpeller Kay et subjuguée par la beauté des lieux elle n’a pas vu que je me faisais interpeller.

                    Rantpur temple jaïn 8                      Rantpur temple jaïn 4 

Tous les locaux rentrent sans payer, sans se faire fouiller, sans se faire poser la moindre question !

Lorsque je retrouve Kay dans le temple elle me demande où j’étais passée et je lui explique. Elle est choquée, mais qu’à moitié, elle sait que c’est comme ça et c’est pour ça qu’elle a troqué son jean/tee-shirt pour un sari et un voile.

 

A la sortie je vais aux toilettes et là aussi, je dois payer sinon je ne peux pas sortir, alors je paye.

Lorsque le mari de Kay apprend ça il est scandalisé et veut retourner les voir pour récupérer l’argent.

Il me dit que ce n’est pas normal qu’eux ils ne payent pas pour aller aux toilettes et il en a marre de voir comment ça se passe quand ils ne sont pas avec moi et qu’ils n’interviennent pas.

Vu comment il est en colère je me met devant lui et lui dit que c’est pas grave, que c’est que quelques roupies et que c’est comme ça, c’est un sport national en Inde : ENTUBER LES TOURISTES EN NE LEUR LAISSANT PAS LE CHOIX !

 

Il se calme et me dit qu’il est désolé que ça se passe comme ça.

Je le suis aussi.

Vous comprenez mieux pourquoi je suis tant en colère contre les Indiens, on est des touristes certes, mais ce qu’ils font c’est du VOL !!!

Et c’est partout tout le temps et pour tous les touristes ! Et quand vous voyagez seule c’est encore plus galère, comme si c’était marqué sur votre front que personne viendra à votre rescousse et que vous devez vous dépatouiller seule. Ils comptent sur le fait que vous vous fatiguerez avant eux.

 

Là ce n’est qu’un exemple mais je peux vous en sortir un millier d’autres qu’ils m’arrivent tous les jours.

Alors à la fin on c’en fou complet qu’ils crèvent de faim, qu’ils soient pauvres et qu’ils ne mangent qu’une fois par jour. A la fin quand on a arrêté de les haïr, et que la colère s’estompe, on est indifférent à leur sort et on en a rien à foutre de leur vie.

Je ne crois pas que je sois mauvaise mais les indiens m’ont appris à ne plus être empathique.

Je fais ma vie en ne leur laissant que peu de marge de manœuvre concernant la négociation, je me plis lorsque il le faut (j’ai pas envie de visiter les gardes à vues), j’aide les personnes qui me semblent vraiment en détresse et ces personnes là sont celles qui ne vous demanderont jamais rien ; mais je ne peux pas sauver la terre entière et je ne suis pas responsable de la misère du Monde.

 

Udaïpur est une ville à taille humaine et pleine de palais, de demeures style indien, et de restaurant et guest house avec terrasses sur le toit.

                                                Udaïpur coucher de soleil 1   

C’est aussi la ville où a été tourné « OCTOPUSSY » un James Bond qui est passé en boucle dans certains hôtels.

J’arpente les rues et visite.

J’ai dis au revoir à mon couple de californiens, je ne les reverrai pas (en Inde).

Je croise un groupe d’enfants avec des chèvres en laisse, ils me demandent de les prendre en photo et de leur donner de l’argent. Je refuse.

Voilà le résultat dû au tourisme : beaucoup pensent que le touriste n’est là que pour donner des sous pour tout et n’importe quoi.

Alors les enfants sont les premiers à s’adapter ; comme c’est mignon de voir un enfant avec une chèvre alors madame, monsieur, vous me prendrez bien en photo et parce que je fais pitié vous me donnerez bien de l’argent…

 

J’ai envie de vomir tout le dégout que j’éprouve en voyant les relations humaines réduites à un échange d’argent…

La faute à qui ? pourquoi ? c’est réversible ? pourquoi ça me dérange tant ? pourquoi je le vis mal ? est-ce que tous les pays en voie de développement sont voués à cette décadence ?

Je déteste ce que je vois et pourtant j’ai envie de rencontrer des gens mais c’est compliqué de communiquer avec les personnes car celles avec qui j’aimerai avoir des contacts (personnes pas encore corrompues par le tourisme) ne parlent pas anglais et les seuls échanges que je peux avoir son des sourires alors je me contente de ces sourires qui ne demandent rien en échange.

 

C’est le seul pays que j’ai fait où les gens sont aussi vénaux alors que le Laos n’est pas plus riche, là-bas ils ne sont pas voleurs.

 

A Udaïpur il y a aussi les morts de faim qui veulent se faire une blanche alors ici aussi on repousse les avances.

C’est marrant comme une solidarité féminine s’installe. Au début je ne faisais pas attention mais maintenant lorsque je vois une fille se faire suivre ou emmerder par un mec je viens à sa hauteur et je suis prête à intervenir si elle ne s’en sort pas toute seule et je me suis aperçue que les autres femmes faisaient pareil pour moi : on se surveille !

 

Les personnes voyagent en groupe ne subissent pas ce désagrément supplémentaire mais demandez à une fille qui a fait l’Inde toute seule comment elle l’a vécu !

Et encore j’ai de la chance, je ne me suis pas fait tripoter et je ne me suis pas fait embrasser ou lécher la joue. OUI c’est arrivé à plusieurs filles et elles n’ont pas eu le temps de réagir.

Vous avez beau être habillé décemment (ici vous oubliez les shorts et les débardeurs) et ne pas avoir une attitude aguicheuse rien n’y fait.

Vive la condition de la femme occidentale en Inde.

Au début quand on me demandait quel âge j’ai, si j’étais mariée, des enfants, un boulot ? je répondais que j’ai 33ans, pas mariée, sans enfants et pas d’emploi.

Je passais pour la dernière des trainées et ce que ce soit des hommes ou des femmes.

Ici t’es pas fréquentable si t’es célibataire (en plus ça veut dire que t’es facile à mettre au lit) et sans enfants.

Alors maintenant : JE MENS tout le temps et je déteste ça mais ma tranquillité en dépends et j’en ai marre d’être vue comme une trainée parce qu’on a pas les même codes sociaux !

 

Je vous annonce que je suis mariée avec deux beaux enfants des jumeaux (facile à retenir c’est mon frère et ma sœur !) je ne suis plus sans emploie, ici je dis que je suis flic ça calme de suite (j’avais oublié que ça avait un avantage d’être flic ! vous emballez pas je remettrai plus cet uniforme…).

  Udaïpur baigneur 5    Udaïpur palais 2 Udaïpur portraits

Un peu de rigolade : dans le pays la communauté  musulmane est très présente et depuis le début de mon voyage je suis réveillée à 5h du mat par l’appel à la prière et je me redors aussi tôt.

A Udaïpur je suis logée juste à côté d’un temple voué à Krishna qui lui aussi a une façon bien particulière d’appeler à la prière.

En Inde les animaux (vaches, chèvres, …) sont en liberté dans les rues et parfois sont enfermés dans les cours des maisons.

Jusque-là c’est banal.

Le soir de mon arrivée à Udaïpur je me mets au lit vers 21h30 car je suis fatiguée du trajet.

Je dors comme un bébé quand à 23h00 je suis réveillée par des cris, de la musique qui sort de hauts parleurs poussés à un volume digne d’un concert ! c’est les fidèles de Krishna qui prient ! et ils prient longtemps ces gens.

Quand on est pas au courant des us et coutumes ça fait bizarre !

La chèvre du voisin hurle à la mort comme si on allez l’égorger, à 5h du matin les musulmans me réveillent, à 6h00 c’est RE-Krishna avec son concert de cris et de musique, c’en suit vers 7h00 le levé des rideaux métalliques de tous les commerces de la rue et cette maudite chèvre qui n’a pas arrêté de pleurer de la nuit !

 

J’ai une tête de déterrée et la mine des nuits sans sommeil quand la gérante de l’établissement me demande : « Good sleep ?  It’s very quiet here !» (« avez-vous bien dormi ? c’est très calme ici ») et bien je lui réponds que j’ai connu mieux !

Ils sont tellement habitués au bruit constant que ce n’est pas un problème pour eux.

Je n’oublierai jamais plus mes boules quiès et je ne prendrai plus jamais une chambre à côté d’un temple Krishna !

 

Une épreuve quotidienne m’attend : le repas !!!

Ah !! Les restos !!!!

Hampi Tali  (un tali: trop bon!!!)

Un grand moment. Si vous avez faim et que vous rentrez dans un resto c’est déjà trop tard…

En moyenne il faut compter entre le moment où vous vous asseyez et que le serveur vient prendre votre commande : 20mn

Le temps de demander des renseignements sur les plats proposés et préciser que vous ne voulez pas trop de piment dans votre assiette, traduire tout ça et vérifier que votre interlocuteur à bien compris : 10mn

L’arrivée de votre plat et de votre boisson se fera en presque 30mn.

Mais il vous faudra patienter d’avantage avant de manger car c’est souvent que le plat qui arrive n’est pas celui que vous avez commandé ou que le serveur vient vous voir 25mn après en disant : désolé mais on en a plus ! Et c’est repartit pour l’étude du menu.

Le plat arrive, vous le goutez et c’est waterloo dans votre bouche : aviez-vous demandez sans piment ? oui ! oh, le cuisto a dû faire une erreur…ou pas !

 

En gros, dans le pire des cas, et ça m’est arrivé, vous attendrez 2H00 entre le moment où vous vous asseyez et celui où vous prenez une première bouchée de votre repas.

 

Dans le meilleur des cas se sera 45mn.

 

Alors mieux vaut vous installer et commander avant que la faim ne vous saisisse. Attention ceci ne s’applique pas dans les restos à plat unique : pas de commande (hormis la boisson) donc servi rapidement et c’est un peu plus rapide dans les endroits très touristique.

Petit détail vérifiez la note si vous ne voulez pas payez le double.

 

Je vous rassure, une fois sur dix ça se passe bien !

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Published by carodi - dans INDE